Glissements de terrain et avalanches
Les glissements de terrain et les avalanches ont causé depuis 1840 au Canada seulement, la mort de plus de 600 personnes ainsi que des milliards de dollars en dégâts matériels. Ces mouvements de masse de terre, de roc ou de neige peuvent se produire dans toutes les régions du pays, dans les montagnes comme dans les plaines, et souvent de façon imprévue. Les dangers sont constitués par l’impact des débris en déplacement rapide, l’effondrement du sol sous les bâtiments et les effets secondaires comme l’obstruction des rivières et les vagues produites par les glissements de terrain.
Les coulées de boue, les glissements de terrain et les avalanches se définissent par la taille ou par le genre de débris produits, la distance parcourue, la vitesse de mouvement et la couche géologique sous-jacente. Il s’en trouve huit grands types au Canada : les avalanches rocheuses, les avalanches de débris, les avalanches de neige, les coulées d’argile, les éboulements rocheux, les éboulis, les coulées de débris et les affaissements. De nombreuses régions du Canada sont exposées à certains risques d’avalanches, de coulées ou de glissements de terrain.
Une avalanche rocheuse se définit comme la désintégration et le mouvement rapide d’une grande masse de roc le long d’un versant de montagne. En 1959, l’avalanche rocheuse survenue près du ruisseau Pandemonium, en Colombie-Britannique, a atteint une vitesse de 360 km/h. En 1903, 90 millions de tonnes de calcaire ont dévalé les pentes du mont Turtle et enseveli la ville charbonnière de Frank, en Alberta, tuant environ 75 personnes.
Les avalanches de débris, qui ne surviennent qu’en C.-B., se définissent comme un mouvement de masse rapide de roches provenant des versants d’un volcan. Plusieurs avalanches de débris se sont produites au cours du XXe siècle sur les volcans pléistocènes assez récents de la zone volcanique de Garibaldi, dans le Sud-Ouest de la Colombie-Britannique. Ce risque important nuit au développement de la région.
Volume, poids et effet d’inertie font des avalanches une force qu’on ne peut arrêter
Les éboulements rocheux désignent le glissement d’une masse rocheuse le long d’une surface, sur une faible distance. À Québec, au XIXe siècle, deux éboulements rocheux ont tué en tout 77 personnes. Les éboulis sont aussi très fréquents. Ce type d’éboulement se produit lorsqu’une petite masse de roche se désintègre en blocs qui roulent et font des bonds jusqu’au pied du versant escarpé
Les basses terres du Saint-Laurent sont exposées à un type de mouvement de terrain commun dans les argiles leda, la coulée d’argile, où l’argile devient fluide et s’écoule dans le lit des cours d’eau. En 1993, à Lemieux (Ontario), une coulée d’argile a obstrué la rivière South Nation pendant trois jours. Ayant été prévenu du risque de catastrophe, le gouvernement provincial a pu évacuer le village à temps.
La coulée de débris désigne le mouvement de sable ou de gravier vers l’aval, déclenché par des pluies abondantes ou la rupture d’un barrage naturel. Au début des années 1970, près du ruisseau Klatassine (C.-B.), une coulée de débris massive a été déclenchée par la rupture d’un barrage de moraine qui retenait un lac. Les eaux se sont alors engouffrées dans le lit supérieur du cours d’eau.
Par affaissement on désigne l’effondrement lent d’un terrain apparemment solide, qui se produit dans les roches tendres et les sédiments de nombreuses régions du Canada. Les shales crétacés des Prairies et les sédiments glaciolacustres déposés à la fin de la dernière glaciation sont particulièrement sujets aux affaissements. En 1957, un affaissement de shales crétacés a détruit un pont suspendu au-dessus de la rivière Peace, sur la route de l’Alaska, près de Fort St. John (Colombie-Britannique).
Chaque année, des avalanches de neige ensevelissent des skieurs et des randonneurs pédestres et provoquent la fermeture de routes et de voies ferrées. La pire avalanche est survenue en mars 1910, tuant 62 travailleurs à Rogers Pass (C.-B.). Ces personnes étaient en train de dégager la voie ferrée de la neige laissée par une avalanche précédente. Les ouvrages de protection, la modification du tracé des routes et des voies ferrées et le déclenchement d’avalanches contrôlées permettent aujourd’hui de réduire les risques.
Pour en savoir plus sur des événements précis, consultez la Base de données canadienne sur les catastrophes.
Pour en apprendre davantage à propos des façons dont on peut mieux se préparer à composer avec des catastrophes naturelles, consultez les renseignements offerts sur le site Préparez-vous.
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