Résumé
"La Géocriminologie ou l’utilisation de la cartographie à des fins de sécurité publique ou de
prévention de la délinquance est en pleine expansion au Canada, notamment au sein de la
province du Québec. L’étude de Josée Savoie datant de 2005 sur le « géocodage des
données de la criminalité » démontre que près de 50% des forces publiques au Canada
utilisent l’outil cartographique.
Cet article retrace les expériences menées par des universitaires et des responsables de
services de police. Malgré tout, on est encore loin d’une propagation à l’ensemble de la
Province. En effet, des difficultés pour obtenir un géocodage de qualité se font jour, en
raison de la superficie importante du territoire non urbanisée de la Province du Québec ou
encore de l’imprécision des adresses des fichiers des services de police. Pour autant,
l’arrivée et la généralisation de la version 2.2 de La Déclaration Uniforme de Criminalité
(DUC) entretient de réels espoirs en ce domaine."--Résumé.
Contenu
Introduction -- Histoire du crime mapping -- Les théories criminologiques qui fondent le crime mapping -- Une émulation de travaux de recherche sur la question -- Les travaux de Statistique Canada sur l’île de Montréal (2001) -- Une étude pilote : l’analyse géostratégique des vols d’automobiles au sein de la ville de Sherbrooke -- Le projet CRABE -- Une utilisation opérationnelle qui reste cependant à légitimer sur le terrain, malgré la valeur ajoutée d’un SIG dédié à la prévention du crime -- Les raisons d’une utilisation opérationnelle balbutiante -- Une mission parmi d’autres? -- Les difficultés liées au géocodage -- La plus value du crime mapping en termes de prévention de la criminalité -- La stratégie des « Hot spots » -- Le principe d’Accountability (Management policier et management de l’efficacité) -- Un outil d’élaboration des programmes de prévention de la criminalité -- Un outil moteur du partenariat.