Note
Thèse (M.Sc.)--École de criminologie, Univérsité de Montréal, 2014.
Résumé en français et en anglais.
Résumé
"Les médias accordent une grande importance aux faits divers et aux évènements criminels.
Toutefois, ceux-ci ne sont pas tous rapportés systématiquement et de la même manière. Le
traitement médiatique d’un évènement dépend généralement de son sensationnalisme. Plus un
évènement est sensationnel, plus les médias auront tendance à lui accorder de l’importance et
à en laisser d’autres, moins sensationnels, de côté. Bien que les gangs de rue soient très
présents dans le contenu médiatique depuis plusieurs années, très peu d’études permettent
d’évaluer dans quelle mesure le phénomène est intéressant pour les médias par rapport à
l’ensemble de l’actualité criminelle. Étant donné l’importance que prend le contenu
médiatique au sein d’une société, le mémoire s’attarde donc à cette question, de manière à
déterminer si les nouvelles au sujet des gangs de rue sont traitées différemment des autres
nouvelles de nature criminelle. Le corpus à l’étude totalise 417 reportages de Radio-Canada
diffusés sur leur chaîne télévisée et leur site Internet, dont 210 portent sur les gangs de rue et
207 sont des nouvelles-témoins. Les résultats suggèrent que les médias audiovisuels et
numériques présentent un aspect particulier du phénomène au public. Les reportages au sujet
des gangs de rue sont également plus détaillés et profitent d’un traitement médiatique plus
important que les autres, peu importe le médium d’information utilisé. Ainsi, indépendamment
des éléments classiques qui déterminent ce qui fait une bonne nouvelle, les événements
impliquant des gangs et leurs membres semble recevoir un traitement médiatique particulier."--Résumé.