ARCHIVÉE - Deuxième série de projets de recherche sélectionnés dans le cadre du projet Kanishka
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Le programme de contribution du Projet Kanishka est un investissement pluriannuel du gouvernement du Canada dans la recherche axée sur le terrorisme. Son objectif premier est la recherche, mais il financera également d’autres activités essentielles pour approfondir les connaissances et bâtir un réseau dynamique de chercheurs de différentes disciplines et universités. Par l’entremise de ce programme, le gouvernement finance des projets liés aux politiques qui permettront de mieux comprendre le terrorisme dans le contexte canadien, son évolution et la façon la plus efficace pour les politiques et les programmes de lutte contre ce phénomène et contre l’extrémisme violent au Canada.
Des fonds ont été accordés aux projets de recherche suivants lors du deuxième tour de sélection. Le troisième tour s’est achevé le 30 novembre 2012; les projets sont en cours d’évaluation. La date limite pour les prochaines possibilités de financement est le 15 avril 2013.
L’extrémisme de droite au Canada (Université de l’Ontario — Institute of Technology; Barbara Perry, chercheuse principale)
Ce projet examinera l’état actuel des activités des extrémistes de droite au Canada afin d’évaluer les répercussions pour la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme. Le projet de recherche consiste à mener des entrevues avec des agents de première ligne et d’autres fonctionnaires chargés de la sécurité nationale, des organisateurs communautaires et des membres de groupes d’extrême droite. La recherche comprend également une composante axée sur l’examen du contenu Web, des archives judiciaires et des médias.
L’étude vise à : identifier les groupes extrémistes qui prévoient utiliser la violence, qui recourent à la violence ou qui incitent à la violence; évaluer la fréquence, la nature et la gravité des gestes posés et déterminer les facteurs internes et externes qui engendrent la violence. Le projet de recherche vise également à créer, avec l’aide d’agents d’application de la loi, un module de formation en matière d’application de la loi fondé sur les résultats. Le Ministère fournira jusqu’à 77 305 $ sur trois ans pour ce projet.
Un système pour évaluer la réaction de la population sur les médias sociaux advenant une crise (Université McGill; Derek Ruths, chercheur principal)
Les chercheurs analyseront en temps réel les réactions sociales en lien avec l’évolution rapide ou soudaine des conditions sociales en situation de crise ou d’urgence grâce à l’utilisation de fils d’actualité du site de réseautage social, Twitter. Les renseignements recueillis et les évaluations produites par le système, qui est en cours de développement, fourniront un aperçu de la réaction des Canadiens face à des actes de terrorisme et à d’autres situations d’urgence, grâce en partie à la comparaison des résultats aux réactions notées lors d’autres crises.
La recherche vise à comprendre les tendances de la population dans des situations de crise ou d’urgence, plutôt que de se concentrer sur certaines personnes, comme les sujets faisant l’objet de discussion, les points de vue de différentes populations sur les sujets discutés, les données démographiques (sexe, âge, niveau d’éducation) ainsi que la répartition géographique. De plus, ce projet vise à améliorer la façon dont les organismes gouvernementaux s’engagent auprès des collectivités pour se préparer à faire face aux urgences, intervenir le cas échéant, en atténuer les répercussions et se rétablir à la suite d’une crise. Le Ministère fournira jusqu’à 85 100 $ sur deux ans pour le projet.
Comprendre les menaces terrosistes visant les infrastructures essentielles et intervenir le cas échéant (Université Dalhousie; Kevin Quigley, chercheur principal)
Ce projet permettra d’examiner la compréhension des propriétaires et exploitants d’infrastructures essentielles à l’égard des menaces terroristes, les éléments qui influencent leur réaction, la façon dont ils gèrent les menaces liées à des secteurs d’infrastructures distincts mais interdépendants, et les leçons qu’il est possible de tirer relativement à la résilience et à la coopération. Dans le cadre de cette approche, une attention particulière est accordée aux différences entre les risques complexes récurrents (comme les catastrophes naturelles) et les risques incertains pouvant être catastrophiques (comme le terrorisme ou des catastrophes naturelles rares et imprévisibles).
Le projet donne suite à un projet de recherche antérieur dans le cadre duquel des propriétaires et exploitants d’infrastructures essentielles ont été interviewés et dont les résultats révèlent que les secteurs des infrastructures essentielles accordent beaucoup plus d’importance aux risques complexes récurrents. Dans le cadre de ce projet, de nouvelles entrevues seront réalisées et des analyses plus poussées seront effectuées sur les données de l’étude précédente. Ainsi, il sera possible d’examiner la façon dont les propriétaires et exploitants comprennent et gèrent les risques incertains, en se penchant plus particulièrement sur le terrorisme, et la façon d’améliorer ces processus. Les secteurs examinés seront ceux du transport (maritime, aérien et de surface), de l’agriculture et des produits chimiques dangereux. Le Ministère fournira jusqu’à 104 420 $ sur trois ans pour le projet.
L’utilisation d’Internet par les organisations terroristes et extrémistes à des fins de recrutement (Donnybrook Research and Analysis; Garth Davies, chercheur principal, avec l’appui de l’Université Simon-Fraser)
Ce projet vise à développer et à mettre en œuvre un programme Web personnalisé pour acquérir une meilleure compréhension de l’utilisation d’Internet par les organisations terroristes à des fins de recrutement. Cette recherche s’appuie sur un projet déjà réalisé dans le cadre duquel un programme Web semblable a été créé et utilisé pour enquêter sur la pornographie infantile. L’équipe de recherche adaptera l’outil au contexte du terrorisme.
Le logiciel proposé est un programme sur mesure qui parcourt automatiquement le Web selon des règles préétablies et des critères précis afin d’identifier les sites pertinents, et de recueillir ensuite des informations à partir des pages visitées. Ces données orienteront l’analyse pour déterminer la présence en ligne du matériel de recrutement, offriront un aperçu du processus de recrutement et de sa nature, et nous aideront à comprendre quels types de personnes pourraient être ciblées à des fins de recrutement. Le Ministère fournira jusqu’à 116 146 $ sur trois ans pour le projet.
Formation sur les compétences culturelles en réponse à la radicalisation menant à la violence (Hôpital général juif; Myrna Lashley, chercheuse principale, en partenariat avec l’Université de la Saskatchewan, l’Université du Québec à Montréal, l’Université Ryerson et l’Environics Institute)
Cette proposition permettra d’évaluer la façon dont les programmes de formation sur les compétences culturelles sont perçus par les policiers, afin de contribuer au rendement organisationnel en matière de sécurité nationale — par exemple, les activités de mobilisation auprès des collectivités; la création d’outils pour des collectivités précises; les pratiques d’embauche et la diminution des perceptions de profilage racial. En outre, cette recherche se penchera sur les perceptions qu’ont les collectivités à l’égard des interactions avec la police.
La recherche se fera à Montréal, Toronto et Saskatoon, et les résultats permettront de fournir des informations et de formuler des recommandations concernant l’importance de la formation sur les compétences culturelles par rapport aux besoins en matière de sécurité nationale au Canada, ainsi que l’importance de la formation pour accroître le sentiment de confiance des collectivités. Le projet est soutenu par les organismes d’application de la loi et contribue à améliorer la formation des agents de première ligne. Le Ministère fournira jusqu’à 350 264 $ sur quatre ans pour le projet.
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