Appel de propositions – Programme de contributions pour le projet Kanishka
Sujets d’intérêt actuels et précisions concernant la présentation des propositions

Sécurité publique Canada demande actuellement des propositions dans le cadre du programme de contributions pour le projet Kanishka (PCPK). La date de clôture de cet appel de propositions est le 29 novembre 2013.

L’initiative est un processus continu d’apprentissage et d’étude de la façon dont la recherche et les activités connexes peuvent effectivement soutenir la lutte contre le terrorisme et contribuer ainsi à la création de politiques, d'outils et de ressources plus efficaces pour les organismes d'application de la loi et les intervenants de première ligne. S’inspirant du soutien du projet Kanishka pour ce genre de dialogue de collaboration qui met en relation les chercheurs, les fonctionnaires, le secteur privé, les collectivités et d’autres partenaires au pays et à l'étranger, voici quelques exemples de sujets d'intérêt actuels pour lesquels des propositions sont demandées.

  1. Réaction devant les incidents récents

    Ces dernières années, il y a eu plusieurs incidents (comme le massacre de Breivik en Norvège et l’attentat à la bombe au marathon de Boston) auxquels une intervention gouvernementale globale à volets multiples s’imposait. La recherche pourrait soutenir les connaissances déjà acquises au sujet des méthodes d’intervention efficaces du gouvernement à l’égard de ce genre d’incidents, en se penchant sur des secteurs précis tels que la santé publique, le système de justice, le rôle des organismes communautaires, ainsi que l’utilisation de la technologie et/ou la façon dont ces secteurs travaillent en collaboration ou devraient collaborer.

  2. Financement d’activités terroristes

    Un examen des poursuites et des saisies fructueuses à l’échelle mondiale peut permettre de mieux comprendre la façon dont des groupes en particulier déplacent leurs biens et leurs ressources. La recherche dans ce secteur pourrait être axée sur la façon dont les groupes acquièrent, déplacent et utilisent des fonds et/ou d’autres ressources parmi une gamme d’activités allant du recrutement à l'organisation, afin d’orienter les mesures vers des moyens d’intervention plus efficaces.

  3. Programmes et outils destinés aux jeunes et aux collectivités

    Il y a eu un certain nombre de programmes communautaires visant à détourner les jeunes d’une vie où la criminalité et la violence sont présentes, lesquels comprennent ou pourraient comprendre des aspects de la lutte contre la radicalisation menant à la violence. La recherche pourrait porter sur l’efficacité des programmes nationaux ou internationaux existants à prévenir la radicalisation menant à la violence, ou encore sur les programmes qui pourraient être développés de façon à les centrer davantage sur ce but.

  4. Déplacements

    Il y a de plus en plus de renseignements de sources ouvertes accessibles sur les endroits où les personnes se rendent pour participer à des activités extrémistes violentes à l’étranger, les réseaux et les pays de transit qui facilitent le mouvement, les motifs possibles de leurs activités, ainsi que l’incidence sur les personnes de ce genre de déplacement et de participation en zones de conflit. La recherche pourrait aider à établir des mesures d’intervention à l’égard de cet enjeu, de la prévention jusqu’aux interventions appropriées au retour au Canada.

  5. Justice pénale

    Ces dernières années, un grand nombre de poursuites ont été engagées pour des activités liées au terrorisme dans différents pays. Une étude pourrait permettre de dégager des leçons pour le Canada en examinant ce qui s’est avéré efficace et inefficace, en montrant les liens pertinents avec le contexte juridique et social du Canada, ainsi qu’en faisant des comparaisons avec des exemples d'affaires judiciaires nationales.

  6. Sexe

    La recherche a montré que des caractéristiques propres au sexe ont une incidence sur les processus de radicalisation menant à la violence et sur les efforts déployés pour lutter contre l’extrémisme violent (LEV) et en faire la prévention. Les propositions pourraient être axées sur le profil différentiel de radicalisation menant à la violence entre les hommes et les femmes, les défis en matière de sécurité que pose le recrutement de femmes dans des groupes extrémistes violents et/ou les stratégies visant à mobiliser ou soutenir les femmes dans les efforts de lutte contre le terrorisme.

  7. Phénomène du décrochage chez les terroristes et les extrémistes

    Dans un certain nombre de pays, les stratégies d’intervention sont axées sur l’incitation des personnes à « décrocher » des groupes radicaux violents. La recherche pourrait porter sur le profil de décrochage des anciens membres et tenir compte des formes d'intervention et de soutien qui fonctionnent bien, ainsi que des principaux obstacles, y compris les « frais de sortie » (comme la perte d’identité ou d’un statut social). 

  8. Radicalisation de personnes converties

    Les événements récents ont attiré l’attention sur la radicalisation de personnes converties dans des mouvements extrémistes violents. Peu de recherches propres au Canada ont été effectuées à ce jour sur ce secteur. La recherche pourrait être axée sur les facteurs qui contribuent à la radicalisation de personnes converties dans des mouvements extrémistes violents, ainsi que sur la question de savoir si ces facteurs diffèrent considérablement par rapport aux personnes non converties, au même titre que les conséquences pour les secteurs de politique et de programme pertinents tels que la prévention.

  9. Analyse comparative des mouvements extrémistes violents et des mesures gouvernementales

    Un certain nombre de mouvements extrémistes contemporains prenant ou ayant pris part à des tactiques violentes sont présents de différentes façons dans différents pays. Lorsque des mouvements de ce genre sont présents à la fois au Canada et à l'étranger, les analyses comparatives pourraient être centrées sur le contexte social et les différentes interventions gouvernementales, afin de renforcer la compréhension du rôle du contexte lorsqu’il s’agit de formuler de nouvelles approches visant à lutter contre l'extrémisme violent.

  10. Améliorer le ciblage et réduire le risque

    On porte un intérêt à l'utilisation des recherches universitaires pour faciliter la compréhension du ciblage lié au terrorisme, y compris une orientation sur les changements de tactiques au fil du temps, afin d’éclairer l’évaluation du risque. Les scénarios de ciblage élaborés devraient être assez complets et tenir compte avec précision des contextes de menace actuels ou autrement réalistes. 

  11. Conflits à l’étranger

    Plus de recherches sont nécessaires sur la question de savoir si les sujets de conflit à l’étranger sont reproduits au Canada et sur les conséquences d'une telle polarisation au sein des collectivités ou entre celles‑ci. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un phénomène nouveau, il existe des lacunes sur le plan des connaissances, par exemple, au sujet des descriptions de conflits et tensions en ligne et de l'incidence des dialogues de ce genre.

  12. Psychologie et lutte contre le terrorisme

    Il se peut que des caractéristiques de la personnalité ou d'autres variables psychologiques rendent des personnes plus enclines que d'autres à réagir aux messages d'injustice en recourant à des actes de violence grave. La recherche pourrait porter que les traits psychologiques et les moteurs des populations sensibles.

  13. Crime motivé par la haine et extrémisme violent

    Bien que les questions du crime motivé par la haine et de l’extrémisme violent aient, en général, été étudiées séparément, il peut être intéressant de mieux relier ces deux sujets. La recherche pourrait aider à appliquer les leçons tirées de la recherche et de la pratique sur la compréhension du crime motivé par la haine et la lutte contre cette forme de criminalité, afin de soutenir les programmes d'application de la loi et communautaires visant à prévenir et à contrer l'extrémisme violent.

Afin d'être retenues aux fins de financement, les propositions doivent respecter les modalités du PCPK (http://www.securitepublique.gc.ca/cnt/ntnl-scrt/cntr-trrrsm/r-nd-flght-182/knshk/trms-cndtns-fra.aspx).

Bien que Sécurité publique Canada demande des propositions traitant des sujets prioritaires décrits ci‑dessus, il n’est pas nécessaire d’aborder un sujet prioritaire pour que la proposition soit prise en considération aux fins de financement. Tel qu’il est mentionné, l’un des buts principaux du PCPK consiste à soutenir des projets pour comprendre et lutter contre le terrorisme qui seront pertinents pour les politiques et les programmes d’importance stratégique pour le gouvernement du Canada. Aux fins d’orientation, on encourage les demandeurs à consulter plusieurs sources de renseignements. À cet égard, les thèmes de recherche initiaux pour le projet Kanishka demeurent pertinents (http://www.securitepublique.gc.ca/cnt/ntnl-scrt/cntr-trrrsm/r-nd-flght-182/knshk/rsrch-thms-fra.aspx), tout comme les autres énoncés concernant l’approche du Canada en matière de lutte contre le terrorisme : http://www.securitepublique.gc.ca/cnt/ntnl-scrt/cntr-trrrsm/index-fra.aspx.

En outre, afin d’aider à cerner les lacunes sur le plan des connaissances qu’il reste à combler, les propositions présentées devraient tenir compte des sujets déjà abordés dans les séries précédentes (http://www.securitepublique.gc.ca/cnt/ntnl-scrt/cntr-trrrsm/r-nd-flght-182/knshk/index-fra.aspx) ou dans le cadre d’autres initiatives pertinentes (http://www.securitepublique.gc.ca/cnt/ntnl-scrt/cntr-trrrsm/r-nd-flght-182/knshk/fndng-pprtnts-fra.aspx), ainsi que du Réseau canadien de recherche sur le terrorisme, la sécurité et la société (site en anglais seulement : http://www.tsas.ca/research/key-publications/).

Toutes les propositions seront évaluées à l'aide d'un processus d'examen en deux étapes afin de déterminer si elles sont pertinentes par rapport aux priorités du gouvernement (p. ex. la concordance avec les thèmes de recherche pour le projet Kanishka), si les modalités du PCPK sont respectées, ainsi que la probabilité qu’un demandeur puisse obtenir les résultats et les effets attendus, énoncés dans les modalités (p. ex. un bilan des réalisations antérieures, de même qu’une preuve à l’appui des participants voulus et l'intérêt des publics clés). 

Date de modification :