ARCHIVE - l’Examen quadriennal de recherche et de sauvetage - Rapport

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ARCHIVE - l’Examen quadriennal de recherche et de sauvetage - Rapport Version PDF (1 Mo)

Table des matières

Sommaire

Contexte

II. Activités de recherche et de sauvetage au Canada : Un défi

III. Programme national de recherche et de sauvetage du Canada – Partage des responsabilités

Niveau federal

Provinces et territories

Organismes bénévoles

IV. Programme national de recherche et de sauvetage du Canada – Les deux piliers

Prévention

Intervention

Phases de l’intervention

Ressources d’intervention aériennes et maritimes

Ressources d’intervention terrestres

Contribution des bénévoles

V. Observations

Prévention

Intervention : Coordination, compatibilité et interopérabilité

Bénévoles

Gestion des données et mesure du rendement

Tendances à venir

VI. Recommandations

VII. Conclusion

Sommaire

En mai 2013, le ministre de la Défense nationale, en tant que ministre responsable de la recherche et du sauvetage (R-S), a annoncé la tenue du premier Examen quadriennal des activités de R-S, en vue de fournir une perspective exhaustive du Programme national de recherche et desauvetage (PNRS) du Canada.

Ce premier examen quadriennal des activités de R-S représente une première étape importante de l’établissement d’une perspective exhaustive du PNRS. Les commentaires réfléchis reçus des intervenants en R-S de partout au pays témoignent de l’engagement durable de cette communauté afin d’améliorer la sécurité des Canadiens. Le dialogue qui a été entamé au cours de ce processus doit se poursuivre pendant que nous déterminons le déroulement prochain du PNRS.

Le PNRS du Canada repose sur les contributions de nombreux partenaires à l’échelle du pays, qui représentent les trois ordres de gouvernement, et d’un cadre de bénévoles dévoués. Ensemble, ces personnes suivent deux grandes lignes d’activité : la prévention et l’intervention.

La prévention peut avoir une sérieuse incidence sur la fréquence et la gravité des incidents de R-S, et elle constitue une responsabilité partagée entre tous les partenaires du PNRS.

La responsabilité de l’intervention est répartie selon les domaines (aérien, maritime, terrestre) :

Les responsabilités partagées, les approches variées et les capacités complémentaires au sein des ordres de gouvernement et des organismes rémunérés et bénévoles donnent lieu à un système fluide et souple, capable de surmonter les diverses difficultés qui surviennent partout au pays.

Même si les Canadiens peuvent être certains d’avoir l’un des systèmes de R-S les plus efficaces au monde, la nature « sans échec » de la missionde R-S exige que les intervenants du programme s’engagent à assurer une amélioration continue.

Dans cette optique, des intervenants en R-S de tout le pays ont apporté une vaste contribution à ce processus d’examen initial. Cette contribution alimentera l’évaluation continue, par le gouvernement fédéral, des structures de gouvernance de R-S fédérales en vue de s’assurer que ces mécanismes favorisent la prestation efficace des services de R-S aux Canadiens.

Elle a également guidé la formulation des recommandations suivantes, qui renforceront les efforts en cours qui sont déployés pour que les Canadiens conservent un système de R-S de renommée mondiale :

I. Contexte

Les services de R-S au Canada sont une responsabilité partagée entre tous les ordres de gouvernement, et ils sont fournis avec l’aide du secteur privé et de milliers de bénévoles. Ce réseau de partenaires forme le PNRS.

En mai 2013, le ministre de la Défense nationale, en tant que ministre responsable de la recherche et du sauvetage, a annoncé le début du premier Examen quadriennal des activités de rechercheet de sauvetage. Cet examen systématique et normalisé vise à donner une perspective exhaustive du PNRS du Canada, en vue d’améliorer l’intégration et l’harmonisation pour que les Canadiens disposent d’un système uniforme.

Sous la direction du SNRS, ont participé à l’examen des partenaires et des intervenants du PNRS de partout au Canada, dont tous les partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux, ainsi que le secteur privé et des organismes bénévoles.

Les commentaires des organisations partenaires du PNRS ont été recueillis dans le cadre d’un sondage et, ensuite, confirmés lors d’un forum tenu à Ottawa le 15 juillet 2013. Le grand public canadien, les intervenants de l’industrie et d’autres organisations concernées ont également pu participer au processus d’examen en donnant leurs opinions par écrit.

II. Activités de recherche et de sauvetage au Canada : Un défi

Le Canada possède l’une des zones de responsabilité de R-S les plus vastes au monde, soit 18 millions de kilomètres carrés de terre et d’eau, plus de 243 800 kilomètres de littoral, 3 océans, 3 millions de lacs (dont les Grands Lacs), et le réseau hydrographique du Saint‑Laurent.

Les défis associés à une zone aussi immense sont le terrain varié, souvent austère, les conditions météorologiques extrêmes et la faible densité de population, qui caractérisent de nombreuses régions du pays. Voilà ce qui fait du Canada l’un des environnements où il est le plus difficile de mener des opérations de R-S.

Dans ce contexte, le niveau d’activité commerciale et récréative au Canada est élevé : chaque année, on compte quelque 12 millions de mouvements d’aéronefs et plus de 6 millions de plaisanciers. Qui plus est, les Canadiens et les touristes étrangers pratiquent des sports et des activités de plein air populaires – et souvent risqués.

C’est ce contexte exigeant qui constitue le moteur du système de R-S national – un système appelé à répondre à plus de 15 000 appels par année, et qui vient en aide à plus de 25 000 personnes.

Régions de recherche et de sauvetage du Canada

Carte du Canada avec les frontières des domaines où le Canada est responsable pour la recherche et de sauvetage

III. Programme national de recherche et de sauvetage du Canada – Partage des responsabilités

Le PNRS du Canada repose sur les contributions de nombreux acteurs à l’échelle du pays, qui représentent les trois ordres de gouvernement, et d’un cadre de bénévoles dévoués. Même si les partenaires assument chacun leurs propres rôles et responsabilités, ils travaillent de concert pour obtenir un seul résultat : sauver des vies.

Programme national de recherche et de sauvetage – Partenaires

Représentation graphique des relations entre des éléments fédérales, provincial et territorial, privées et non gouvernementales du PNRS

Niveau fédéral

Le gouvernement fédéral est responsable des éléments de R-S aéronautiques et maritimes, et des opérations de R-S menées dans les parcs nationaux et les lieux historiques.

L’approche fédérale à l’égard de la recherche et le sauvetage aéronautique et maritime est orientée par les normes et les conventions internationales, dont la Convention relative à l’aviation civile internationale (1944), la Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (1974), la Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes (1979), l’Accord de coopération en matière de recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes (1979), l’Accord relatif au Programme international Cospas‑Sarsat (1988), et l’Accord de coopération en matière de recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes dans l’Arctique (2011).

Le SNRS, créé en 1986, sert de coordonnateur central pour le PNRS. Il est tenu de rendre des comptes directement au ministre de la Défense nationale en tant que ministre responsable de la recherche et du sauvetage. Le SNRS se concentre sur le soutien à la coordination, aux politiques et aux programmes à l’échelle nationale et internationale. Il facilite les efforts pangouvernementaux dans des domaines tels que la prévention et l’interopérabilité. Il convient tout particulièrement de noter que le SNRS est chargé de diriger l’engagement du Canada concernant le Système international Cospas‑Sarsat de satellites pour les recherches et le sauvetage (Système Cospas‑Sarsat), en administrant le Fonds des nouvelles initiatives de recherche et de sauvetage et en organisant la conférence annuelle SARscène.

Le Système Cospas‑Sarsat est un système international assisté par satellite qui fournit des données d’alerte et de localisation pour aider les autorités de R-S à prêter main‑forte aux personnes en détresse. Il a été mis en place par le Canada, les États‑Unis, la France et la Russie, et concerne maintenant 40 pays et 2 organisations non étatiques. Depuis sa création en 1988, le Système Cospas‑Sarsat aurait permis de sauver plus de 35 000 vies.

Le Fonds des nouvelles initiatives de recherche et de sauvetage est un programme de contribution visant à améliorer la prévention et l’intervention de R-S dans l’ensemble des provinces et des territoires du pays. Par l’intermédiaire de ce fonds, le SNRS distribue 8,1 millions de dollars chaque année en financement de projet aux partenaires du PNRS. À ce jour, le SNRS a distribué plus de 200 millions de dollars en financement destiné à plus de 880 projets au Canada.

Fonds des nouvelles initiatives de recherche et de sauvetage – Exemples de projets pour 2013‑2014

La conférence annuelle SARscène est un événement national d’éducation et de réseautage destiné aux professionnels de R-S du pays et de l’étranger. Fondée sur le principe de la « collaboration en vue de sauver des vies », la conférence SARscène est la seule occasion de perfectionnement professionnel et deréseautage de ce type à l’intention de la communauté de R-S canadienne.

Les Forces armées canadiennes (FAC) sont responsables des opérations de R-S aéronautiques dans l’ensemble de la zone de responsabilité désignée du Canada, et doivent veiller à l’efficacité du système de R-S aéronautique et maritime coordonné.

Même si les opérations de R-S au sol et les autres opérations humanitaires ne font pas partie des principales responsabilités de R-S des militaires, elles sont souvent exigées pour aider les autres ministères fédéraux et les ministères provinciaux ou territoriaux.

De plus, les Rangers canadiens peuvent régulièrement se voir demander de participer aux opérations de R-S au sol, puisqu’ils peuvent envoyer des spécialistes de R-S dont les connaissances et les conseils sur le terrain, le temps et les conditions de la zone de recherche sont fort précieux. L’Ontario, par exemple, a récemment conclu un protocole d’entente avec les Rangers canadiens, lequel établit le processus qui peut servir à demander l’aide des Rangers.

La Garde côtière canadienne (GCC) est responsable des opérations de R-S maritimes dans les zones de responsabilité fédérale (réseau Grands Lacs‑Voie maritime du Saint‑Laurent et eaux côtières). Ainsi, la GCC détecte les incidents maritimes, travaille avec les FAC à la coordination et à l’exécution des interventions de R-S maritimes dans les zones de responsabilité fédérale, fournit des ressources maritimes pour contribuer aux opérations de R-S aéronautiques au besoin, et fournit des ressources de R-S, lorsque celles-ci sont disponibles, lors d’incidents nécessitant une aide humanitaire dans la province ou le territoire en question.

Parcs Canada, en vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada, est responsable de la sécurité des visiteurs sur toutes les terres faisant partie de son territoire de compétence –c.‑à‑d.les incidents au sol ou en eaux intérieures dans les parcs nationaux(44) et les lieux historiques nationaux (plus de 120) de l’ensemble du Canada (y compris l’Arctique).

Transports Canada fait de la sensibilisation à la sécurité, élabore et applique les normes de sécurité minimales pour ce qui est de la conception, de la fabrication et de l’utilisation de toutes les composantes des secteurs aéronautique et maritime, évalue l’incidence des enquêtes liées aux accidents sur les règlements sur la sécurité et réglemente les balises de détresse.

Environnement Canada donne des renseignements essentiels sur les conditions météorologiques à l’intention du public canadien et des organisations partenaires du PNRS.

D’autres infrastructures et ressources du gouvernement fédéral, bien qu’elles ne soient pas spécialement désignées aux fins de R-S, peuvent aussi être consacrées à la prévention et à l’intervention en R-S au besoin.

Provinces et territoires

Les provinces et les territoires sont responsables de l’intervention en R-S au sol (opérations de R-S au sol) et dans les eaux intérieures.

Pour s’adapter à sa situation unique, chaque province ou territoire a pris ses propres dispositions de coordination et d’exécution de l’intervention en R-S. Malgré les différences dans leurs principes de base législatifs et réglementaires d’organisation de R-S, les approches de R-S provinciales et territoriales sont habituellement organisées selon les organismes de gestion des urgences ou placées sous l’autorité des organismes d’application de la loi (Gendarmerie royale du Canada, organismes provinciaux ou locaux) afin de coordonner les opérations de R-S sur leur territoire de compétence.

En général, les zones de responsabilité géographiques provinciales et territoriales sont limitées à leur compétence provinciale ou territoriale. Toutefois, certaines provinces et certains territoires ont conclu des accords de coopération internationaux limités avec les États américains frontaliers ou ont des responsabilités supplémentaires aux termes d’un protocole d’entente international.

Au Nouveau‑Brunswick, la Direction des services de police du ministère de la Sécurité publique est chargée de l’administration et du soutien des opérations de R-S au sol, et copréside le comité consultatif sur les opérations de R-S au sol du Nouveau‑Brunswick. La coordination des politiques de R-S provinciales est effectuée par ce comité, qui travaille également en collaboration pour assurer une capacité en R-S au sol suffisante en encourageant de solides partenariats entre les fournisseurs de services d’urgence, dont la communauté des opérations de R-S au sol, la police, les organismes gouvernementaux et d’autres intervenants. Les responsabilités et les pouvoirs sont définis dans les protocoles de R-S du Nouveau‑Brunswick (2012), créés par le comité consultatif sur les opérations de R-S au sol. Les activités de prévention sont gérées par des bénévoles en R-S.

Organismes bénévoles

Chaque jour, des milliers de bénévoles en R-S de partout au pays sont disponibles pour fournir une aide qui pourrait sauver la vie de Canadiens en détresse. Ces bénévoles sont essentiels à la réussite du PNRS, jouant un rôle intégral dans les domaines aérien, maritime et terrestre, à l’appui de tous les ordres de gouvernement.

En Colombie‑Britannique, les bénévoles en R-S au soldoivent suivre une formation d’environ 100 heures qui portesur les thèmes suivants :

IV. Programme national de recherche et de sauvetage du Canada – Les deux piliers

Le PNRS repose sur deux grandes lignes d’activité : la prévention et l’intervention.

Prévention

Le pilier de la prévention renforce la responsabilité personnelle par l’éducation, la réglementation, les enquêtes et l’application des règles. Ces mesures préventives peuvent avoir une importante incidence sur la fréquence et la gravité des incidents de R-S, et faire la différence entre la vie et la mort pour les Canadiens.

Le pilier de la prévention imprègne les efforts de tous les partenaires du PNRS. Par exemple, au niveau fédéral, le MDN fournit, par l’intermédiaire du SNRS, des renseignements sur les méthodes de prévention des incidents, d’alerte du système et de survie pendant l’attente des secours. La communauté de R-S utilise largement ces publications et présentations lors d’événements de sensibilisation. Parcs Canada met en place une signalisation adéquate dans les sentiers et communique aux visiteurs des renseignements à jour sur les dangers. Environnement Canada permet aux Canadiens de prendre des décisions éclairées concernant les conditions changeantes du temps, de l’eau et du climat, alors que Transports Canada établit et fait appliquer d’importantes normes de sécurité pour le transport aéronautique et maritime, y compris la navigation de plaisance.

Les efforts de prévention varient selon les provinces et les territoires du pays. Parmi ces efforts, mentionnons la sensibilisation du public quant aux pratiques sécuritaires liées aux activités de plein air courantes, les mesures d’atténuation comme l’amélioration de la sécurité et de l’accessibilité des parcs et des aires de récréation, et l’application des lois sur l’utilisation responsable des navires et des véhicules hors route.

Lorsqu’ils exécutent ces programmes de prévention, les provinces et les territoires comptent souvent sur d’autres partenaires, dont les services de police et les bénévoles en R-S. Par exemple, les bénévoles apportent une grande contribution au programme AdventureSmart, qui est axé sur la responsabilité personnelle en matière de sécurité, et qui sensibilise le public sur les moyens d’alerter le système de R-S lors d’une situation de détresse et sur les techniques de survie pendant l’attente des secours.

AdventureSmart est un programme national destiné à encourager les Canadiens et les visiteurs étrangers « à s’informer et à aller dehors ». Il s’articule autour de trois étapes simples : faire un plan d’excursion, suivre de la formation et apporter les articles de première nécessité.

En effet, les bénévoles – en transmettant de l’information, en faisant de la sensibilisation et en améliorant l’état de préparation dans leur communauté locale – aident à prévenir les incidents de R-S dès le départ et augmentent grandement les chances de survie en cas de situation qui tournerait mal.

Intervention

Phases de l’intervention

Même si chaque incident de R-S est unique, l’intervention en R-S compte habituellement cinq phases : incident, alerte, enquête, intervention, activité après incident.

Incident -> Alerte -> Enquête -> Intervention -> Activité après incident

Les incidents de R-S peuvent se produire de façon soudaine et sans avertissement, à la suite d’une blessure, d’une défaillance mécanique, d’un changement des conditions ambiantes ou d’une erreur humaine.

Une fois l’incident survenu, le sujet en détresse doit signaler qu’il a besoin d’aide. Ce signal – ou alerte de détresse – peut être transmis par divers mécanismes, dont la technologie d’alerte assistée par satellite comme le Système Cospas‑Sarsat, les relais de communications radio, les lignes sans frais, les téléphones cellulaires et satellites, les services 911, les centres d’appels de la police, les points de contact des provinces et des territoires, les amis ou la famille.

Peu importe les moyens par lesquels une alerte est transmise, la personne qui la reçoit doit ensuite aviser les autorités de R-S compétentes aux fins d’enquête et d’intervention. L’organisme responsable validera par la suite les renseignements clés concernant l’incident en question. Ce processus peut nécessiter d’établir la communication avec le sujet, de déterminer sa position, et d’évaluer si la situation exige la prise d’autres mesures.

Si l’on décide d’entreprendre une intervention, des ressources sont affectées à celle‑ci par l’organisme responsable. Pour la plupart des incidents, l’affectation des ressources a ainsi lieu sous le contrôle de cet organisme. Cependant, il est aussi possible que l’on doive obtenir l’aide d’autres partenaires, que ce soit sous forme de ressources spécialisées, de services impartis, de navires de passage, ou d’une augmentation du nombre de bénévoles.

Une fois les ressources de R-S libérées de l’intervention liées à l’incident, ou une fois le cas dirigé vers une autre organisation (par exemple le Bureau de la sécurité des transports du Canada, une équipe chargée des enquêtes criminelles ou le Bureau du coroner), on procède au redéploiement et au réapprovisionnement. L’incident est consigné par l’organisme pertinent selon un certain format, ce qui constitue la dernière étape.

Autorités d’intervention en R-S au Canada
Type d’incident de R-S Autorité principale

Incidents d’aéronefs

  • Partout au Canada
Forces armées canadiennes

Incidents maritimes

  • Océans
  • Eaux côtières et réseau Grands Lacs-Voiemaritime du Saint Laurent
Garde côtière canadienne

Recherche et sauvetage au sol et eaux intérieures

  • Incidents terrestres (randonneurs, chasseurs,personnes portées disparues, etc.)
  • Voies navigables intérieures (plaisanciers,pêcheurs à la ligne, pagayeurs, etc.)

Gouvernements provinciaux/territoriaux;

responsabilité habituellement déléguée aux services de police compétents.

Parcs nationaux, lieux historiques nationaux etaires marines de conservation

  • Incidents terrestres (randonneurs, vététistes)
  • Voies navigables intérieures (pêcheurs à laligne, pagayeurs)
Agence Parcs Canada

Ressources d’intervention aériennes et maritimes

Afin de coordonner l’intervention fédérale dans les domaines aéronautique et maritime, les FAC et la GCC ont divisé la zone de responsabilité en R-S du Canada en trois régions de R-S. Chaque région a un centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage [CCCOS] (à Halifax, à Trenton et à Victoria) doté en représentants des FAC et de la GCC qui sont de garde en continu, prêts à coordonner une intervention interarmées en cas d’incident de R-S aéronautique ou maritime.

Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (CCCOS)

Carte des trois Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (CCCOS) situé à Victoria (Colombie-Britannique), Trenton (Ontario) et Halifax (Nouvelle-Écosse) et leurs régions respectives de la recherche et de sauvetage

Chaque année, les trois CCCOS coordonnent les interventions pour plus de 9 000 incidents en moyenne. Les chiffres ci‑dessous correspondent à l’ensemble des incidents coordonnés par les CCCOS au cours des cinq dernières années, selon les régions de recherche et de sauvetage (SRR)1.

Totaux et moyenne sur cinq ans par SRR
  2008 2009 2010 2011 2012 Moyenne sur cinq ans
Halifax 2673 2665 2868 2651 2682 2707
Trenton 3278 3527 3710 3664 4110 3657
Victoria 3146 3166 2894 2868 3244 3063
Total 9097 9358 9472 9183 10,036 9429

Les ressources de R-S des Forces armées canadiennes sont situées stratégiquement partout au pays, cinq des principaux escadrons de R-S se trouvant aux bases de Gander (Terre‑Neuve‑et‑Labrador), de Greenwood (Nouvelle‑Écosse), de Trenton (Ontario), de Winnipeg (Manitoba) et de Comox (Colombie‑Britannique).

L’Aviation royale canadienne possède à la fois des aéronefs à voilure fixe et des aéronefs à voilure tournante, ce qui lui confère la souplesse nécessaire pour intervenir dans le cadre des nombreux incidents de R-S aéronautiques et maritimes survenant dans la zone de responsabilité du Canada.

Voici les principales ressources de R-S qu’utilisent les FAC :

Tous les aéronefs susmentionnés sont multifonctionnels; ainsi, seul un nombre limité de ces aéronefs sont affectés à des tâches de R-S principales, à tout moment. Dans des circonstances exceptionnelles, toutefois, des ressources de R-S ne faisant pas partie des ressources principales des FAC, dont les autres unités aériennes, maritimes et terrestres, peuvent être appelées à agir à titre de ressources de R-S secondaires.

Peu importe où ils se trouvent, de jour comme de nuit, les équipages de R-S des FAC interviennent immédiatement lors d’un incident de R-S; il existe des normes selon lesquelles les ressources des FAC sont prépositionnées en vue d’intervenir au quotidien. Les équipages de R-S des FAC assurent une disponibilité opérationnelle de 30 minutes pendant 40 heures chaque semaine; leurs aéronefs doivent donc pouvoir décoller en moins de 30 minutes. Ces périodes de disponibilité opérationnelle de 30 minutes peuvent être fixées de façon à concorder avec les périodes de forte activité de R-S prévues. Le reste du temps, les aéronefs des équipages de R-S des FAC doivent pouvoir décoller en moins de deux heures (puisqu’il se peut qu’un équipage ne se trouve pas à sa base). En général, les aéronefs de ces équipages décollent bien avant cette limite.

La Garde côtière canadienne compte au total 117 navires et 22 hélicoptères postés partout au pays, qui peuvent fournir des services en R-S maritimes en jouant un rôle principal ou secondaire. Les ressources de R-S principales de la GCC comprennent 40 stations de R-S et un aéroglisseur. Pour renforcer cette capacité durant l’été, la GCC exploite 25 embarcations de sauvetage côtières à l’échelle du pays. Elle peut également demander à d’autres navires multifonctionnels de contribuer au programme de R-S au besoin. Des navires multifonctionnels doivent demeurer dans une zone de R-S précise, et respecter toutes les normes opérationnelles en R-S pendant qu’ils remplissent plusieurs fonctions.

Au moins un spécialiste en sauvetage se trouve à bord dechaque navire de la GCC. Par ailleurs, tous les navires de la GCC doivent transporter et entretenir de l’équipement de R-S spécialisé.

Des unités de recherche et sauvetage (SRU) désignées, comprenant des équipages spécialement formés, sont en fonction tous les jours 24 heures sur 24. Ces unités entreprendront une mission de R-S dans un délai maximal de 30 minutes, dans 99 p. 100 des cas. À l’unité SRU Sea Island en Colombie‑Britannique, un équipage spécialement formé fournit des services de plongée tous les jours 24 heures sur 24. Les unités desembarcations de sauvetage côtières entreprendront une mission R-S dans un délai maximal de 30 minutes, dans 99 p. 100 des cas, lorsqu’elles sont en service. Lorsqu’ils sont en état opérationnel, tous les autres navires de la GCC entreprendront une mission R-S dans l’heure suivant la réception d’un avis.

Ressources d’intervention terrestres

Contrairement à leurs partenaires fédéraux, les gouvernements provinciaux et territoriaux n’ont pas de flottes d’aéronefs et de navires dotés d’équipages et disponibles exclusivement pour les interventions en R-S. Des ressources existantes des services de police, d’incendie et d’urgence médicale sont affectées au besoin afin d’apporter de l’aide lors d’incidents de R-S. Comme ils reconnaissent les exigences propres aux interventions de R-S, certains territoires de compétence ont acquis des capacités spécialisées au sein de leurs programmes de services de police, d’incendie et d’urgence médicale. Par exemple, pratiquement tous les services de police qui exploitent des aéronefs ont doté ceux‑ci de caméras vidéo de haute résolution et infrarouges à vision frontale, qui sont utiles pour détecter les personnes égarées, de jour comme de nuit.

En outre, les aéronefs appartenant au gouvernement peuvent parfois servir à faciliter les opérations de R-S, bien que peu de ces aéronefs soient équipés spécialement pour remplir ce rôle.

Partout au Canada, les opérations de R-S au sol comptent également en grande partie sur les organismes bénévoles pour fournir la majorité des ressources humaines qui appuieront ces efforts. Qui plus est, les provinces et les territoires peuvent demander au besoin l’aide de ressources fédérales dans le cadre d’opérations de R-S au sol.

(2012; données approximatives)2
C.-B. Alb. Sask. Man. Ont. Qc N.-B. Î.-P.-É. N.-É. T.N.-L. T.N.-O. Yn Nun.
1338   82 19 318   80 6 75 150 78 20 178

Même si la responsabilité des opérations de R-S au sol dans la majeure partie du pays incombe aux provinces et aux territoires, le mandat de Parcs Canada est limité pour ce qui est des opérations de R-S au sol dans les parcs et les lieux historiques nationaux.

Parcs Canada a donc des équipes de sauvetage en montagne désignées dans les parcs nationaux de Banff, de Jasper, de Kootenay, des Glaciers, du Mont‑Revelstoke et des Lacs‑Waterton, dotées d’équipement standard de sauvetage en montagne. De plus, des équipes de R-S interfonctionnelles se trouvent à divers emplacements du réseau de Parcs Canada, dans l’ensemble des provinces et des territoires, y compris l’est et l’ouest de l’Arctique, et elles sont dotées d’équipement standard d’opérations de R-S au sol.

Parcs Canada utilise diverses ressources externes et internes pour les opérations de R-S, selon l’emplacement du site. La majeure partie de l’équipement de Parcs Canada n’est pas destinée aux opérations de R-S, mais peut être utilisée à cet effet, selon les circonstances de l’incident.

En 2011‑2012, Parcs Canada est intervenu à la suite de quelque 3 600 incidents liés à la sécurité des visiteurs, notamment des personnes égarées, des incidents résultant d’avalanches, des sauvetages en montagne, des accidents de bateau et des incidents médicaux, dans l’avant‑pays comme en milieu sauvage.

Contribution des bénévoles

La solide composante bénévole du PNRS donne à tous les ordres de gouvernement un plus vaste ensemble de ressources pour répondre aux besoins en R-S. En plus de représenter une main‑d’oeuvre essentielle, les bénévoles constituent le lien de la communauté avec les organisations municipales, provinciales, territoriales et fédérales pour ce qui est de la prestation de services de R-S. Conjointement avec les autorités locales et les forces policières, les bénévoles possèdent les connaissances, l’expertise et l’expérience locales uniques qui sont nécessaires à une intervention efficace.

Les bénévoles sont le fondement des opérationsde R-S en Nouvelle‑Écosse. Ils sont bienformés, motivés et compétents, en plus derendre un service d’une valeur inestimable auxcitoyens de la province.

Bureau de gestion des urgences

Nouvelle‑Écosse

Il existe trois grandes associations de R-S nationales qui soutiennent et guident la communauté de R-S bénévole au Canada. Ensemble, elles se composent d’environ 18 000 bénévoles de partout au pays :

Notes :

1 - Ils ne tiennent pas compte des quelque 1 000 incidents annuels qui nécessitent qu’un CCCOS mène une enquête, mais qui ne sont pas des cas de R-S.

2 - L’Alberta et le Québec n’ont communiqué aucun renseignement aux fins de l’Examen quadriennal des activités de R-S. De plus, les renseignements sur le nombre d’incidents de R-S varient grandement d’un territoire de compétence à un autre étant donné les différentes méthodes utilisées pour les recueillir. Par ailleurs, les chiffres ci dessus ne tiennent pas compte de nombreuses recherches menées par la police. Ainsi, les données présentées dans le tableau ne le sont qu’à titre indicatif. La contribution de Parcs Canada aux opérations de R-S au sol (dans les zones de responsabilité fédérales) est décrite plus loin dans la présente section.

V. Observations

Les Canadiens peuvent avoir l’assurance que le PNRS compte toujours parmi les programmes de ce type les plus efficaces au monde. Le PNRS dispose d’un personnel en R-S hautement qualifié, dévoué et expérimenté qui – dans un authentique esprit de collaboration – est prêt à franchir les limites des territoires de compétence pour sauver des vies. En outre, les responsabilités partagées, les approches variées et les capacités complémentaires au sein des ordres de gouvernement et des organismes rémunérés et bénévoles donnent lieu à un système fluide et souple, capable de surmonter les diverses difficultés qui surviennent partout au pays. Par conséquent, la communauté de R-S canadienne est incontestablement plus vaste que le total de ses composantes.

Néanmoins, étant donné les conséquences des opérations de R-S – il s’agit de questions de vie ou de mort, donc ces missions doivent impérativement être réussies – les intervenants du programme doivent maintenir leur engagement à l’égard d’une amélioration continue.

Les observations qu’ont formulées les intervenants en R-S tout au long de ce processus touchent de nombreuses questions, dont la prévention, la coordination et l’interopérabilité, le soutien bénévole et la gestion des données. À elle seule, cette étendue témoigne du dévouement constant de la communauté de R-S à l’échelle du Canada en vue d’assurer l’efficacité du système. Les commentaires réfléchis de ces intervenants constitueront une base solide pour l’amélioration continue du système.

Prévention

La prévention est un secteur d’activité crucial du PNRS. Les partenaires du PNRS s’efforcent de réduire au minimum le nombre et la gravité des incidents de R-S au Canada, notamment en augmentant la sensibilisation, en atténuant les risques et en faisant changer les comportements de façon à encourager les Canadiens à assumer la responsabilité de leurs actes lors de leurs activités de plein air. Ensemble, ces efforts améliorent la sécurité de tous et optimisent l’utilisation des ressources du PNRS.

Cependant, comme les responsabilités et les pouvoirs en matière de prévention ne sont pas aussi clairement délimités que dans le secteur de l’intervention, les efforts de prévention revêtent souvent une importance secondaire par rapport aux efforts d’intervention, et la collaboration à l’échelle du système reste faible. Voilà qui va à l’encontre de la logique selon laquelle la prévention devrait être au premier plan d’un programme de R-S efficace.

Il faut de nouveau souligner l’importance de la prévention en tant qu’élément fondamental du PNRS. Qui plus est, les activités de prévention imprègnent le partenariat du PNRS, ce qui nécessite de rechercher une approche de prévention plus globale et coordonnée.

Intervention : Coordination, compatibilité et interopérabilité

Bien qu’une intervention de R-S soit entreprise par une organisation en particulier – selon la nature et le lieu de l’incident de R-S – l’ensemble de l’intervention relève souvent d’autorités multiples; on s’assure ainsi que les ressources les plus efficaces sont utilisées.

La facilité et la rapidité avec lesquelles une autorité responsable peut avoir accès à l’aide la meilleure, la plus opportune et la plus adéquate qui soit sont essentielles au succès d’un tel système. En effet, cela a été décrit comme une prestation « homogène » des services de R-S, où toute question est secondaire par rapport à la primauté d’une vie que l’on peut sauver, et où l’aide mutuelle – entre les organisations – constitue un principe fondamental du système.

Dans cette optique, la technologie (détecteurs, communications radio, GPS/cartographie, etc.) peut servir de multiplicateur de force en favorisant une intervention de R-S plus efficace, mais elle peut aussi donner lieu à des problèmes d’interopérabilité. Il faut donc gérer attentivement la mise en place de nouvelles technologies afin de veiller à ce que celles‑ci améliorent la prestation uniforme des services de R-S au Canada – et ne lui nuisent pas.

À l’avenir, les partenaires du PNRS doivent également s’assurer que des mécanismes et des procédures efficaces sont en place afin de transmettre sans délai des signaux de détresse à l’organisme d’intervention compétent. Tous les partenaires doivent avoir une connaissance approfondie des protocoles et des procédures des autorités auprès desquelles ils travaillent, afin de savoir avec qui communiquer et comment le faire.

D’autres initiatives visant à accroître l’interopérabilité pourraient aussi être entreprises, les partenaires du PNRS collaborant dans le cadre d’une instruction, d’exercices et d’opérations interarmées. En outre, on pourrait explorer des possibilités de normalisation (par exemple dans le contexte de l’instruction, des qualifications, des communications radio ou des procédures de demande d’intervention) tout en demeurant conscient des avantages que le PNRS – et, en fait, l’ensemble des Canadiens – tire des approches en R-S diversifiées et personnalisées qui existent partout au pays.

Bénévoles

Les Canadiens sont nombreux à ne pas connaître l’importante composante bénévole du PNRS, et ils sont encore plus nombreux à ne pas connaître l’investissement considérable – en temps et en argent – que cette composante exige de la part des bénévoles.

Nos bénévoles sont des agents essentiels à la communauté locale, améliorant la sensibilisation et encourageant la sécurité auprès des Canadiens. Ils constituent aussi une très grande ressource puisqu’ils augmentent la capacité d’intervention dans les domaines des opérations de R-S aéronautiques, maritimes et au sol. Ces bénévoles sont des citoyens compétents et dévoués, qui donnent de leur temps pour assurer la sécurité et la survie de leurs concitoyens canadiens. Dans bien des cas, ils représentent la base du système de R-S du Canada. En effet, ils sont souvent les premiers àvenir en aide aux Canadiens en péril.

Le maintien du cadre bénévole dans l’avenir doit constituer une priorité. Il faut donc reconnaître les services que fournissent ces bénévoles au pays, veiller à ce que ceux‑ci disposent des bons outils – et mécanismes de coordination – pour faciliter leur travail, et attirer activement de nouveaux bénévoles pour le futur.

Gestion des données et mesure du rendement

À l’heure actuelle, il n’y a pas de comptabilisation centralisée ou normalisée des activités de R-S au Canada. Les renseignements sur le nombre d’incidents de R-S, leur nature et l’efficacité de l’intervention du PNRS varient grandement d’un territoire de compétence à un autre.

Il n’y a donc aucune définition de base couramment utilisée pour décrire un « incident de R-S ». S’agit‑il d’une personne en détresse dans un centre urbain ? S’agit‑il de personnes qui ont besoin d’un service de remorquage ? Comment comptabiliser les fausses alarmes et les cas de personnes disparues, qui nécessitent également des enquêtes ? Pour compliquer la situation, diverses organisations recueillent et conservent des données au moyen de logiciels qui peuvent ne pas être reliés aux systèmes de R-S actuels.

Des données précises et comparables sur les incidents de R-S dans les différents territoires de compétence au Canada s’avéreraient inestimables pour donner le cap futur du PNRS. Plus précisément, elles amélioreraient la compréhension commune entre les partenaires en R-S, favoriseraient la prise de décisions ainsi que le commandement et le contrôle dans chaque organisation, et permettraient de déterminer les lacunes et les écarts réels dans le système, tant en ce qui a trait à l’intervention qu’à la prévention.

Le SNRS continue à faire des progrès en ce qui concerne le système de gestion des connaissances de R-S, lequel sera utilisé à titre de dépôt central des renseignements à l’intention du PNRS et de ses intervenants ainsi que d’outil d’aide à la prise de décisions aux niveaux stratégique et tactique. Les travaux à cet égard se poursuivent.

Tendances à venir

À mesure que nous irons de l’avant avec le processus d’Examen quadriennal des activités de R-S, nous devrons garder en tête les tendances émergentes qui pourraient avoir des répercussions sur les besoins en recherche et sauvetage au Canada et sur la meilleure façon d’y répondre.

Par exemple, les changements climatiques – y compris la hausse de la fréquence des événements météorologiques extrêmes – pourraient avoir des répercussions sur les activités de R-S au cours des prochaines années, nécessitant ainsi des modifications relatives à la façon, à l’endroit et au moment où les ressources de R-S sont déployées.

En outre, l’augmentation des activités commerciales et touristiques dans le Nord nécessitera une sensibilisation accrue quant aux exigences et aux responsabilités relatives à la réussite des opérations de R-S dans la région.

Les nouvelles technologies, conjointement avec la réglementation afférente, présenteront d’excellentes occasions d’améliorer les services de R-S au Canada – grâce à de meilleures capacités en matière de communications, de détection, de secours et de survie. Dans cette optique, le Système international de satellites en orbite moyen pour la recherche et le sauvetage – auquel le Canada contribue – constitue une progression prometteuse.

Toutefois, l’adoption de nouvelles technologies en temps opportun et de façon cohérente pourrait se révéler difficile ou coûteuse en raison des possibles ramifications entre les partenaires en ce qui a trait à l’interopérabilité.

Parallèlement, les nouvelles technologies peuvent créer un faux sentiment de sécurité au sein du grand public. Par exemple, les Canadiens qui possèdent un GPS pourraient être tentés de faire des randonnées dans des régions toujours plus éloignées, augmentant ainsi la possibilité que survienne un incident de R-S.

À ce problème est associée la migration continue vers les centres urbains, ce qui entraîne une perte des connaissances « du terrain » du grand public.

Enfin, les répercussions du vieillissement de la population sur les incidents de R-S au Canada devront faire l’objet de suivis et d’évaluations approfondis.

VI. Recommandations

Il faut poursuivre sans délai l’établissement de rapports normalisés et la gestion améliorée des données pour l’ensemble du PNRS, puisque cela facilitera la prise de décisions future et mettra la communauté de R-S sur la bonne voie pour effectuer des examens réussis durant les années à venir.

En tant que piliers fondamentaux et précieux du PNRS, les efforts de prévention devraient être davantage mis en valeur tout en étant coordonnés plus efficacement entre les partenaires du PNRS.

Compte tenu du grand rôle que jouent les organismes bénévoles dans l’excellence des opérations de R-S au Canada, ce cadre formé de Canadiens dévoués doit être soutenu et maintenu par les partenaires du PNRS.

Afin de maintenir une prestation « homogène » des services en R-S pour les Canadiens, tous les partenaires du PNRS doivent continuer à améliorer la coordination, la collaboration et l’interopérabilité dans l’ensemble du système, ce qui comprend une meilleure exploitation des mécanismes existants.

Le SNRS devrait mieux tirer parti du Fonds des nouvelles initiatives de recherche et de sauvetage et de la conférence annuelle SARscène (événement national qui concerne tous les partenaires du PNRS et les bénévoles) pour encourager la prise de mesures immédiates et – surtout – faire progresser le dialogue national sur ces questions en vue de trouver des solutions durables à l’échelle du système pour l’avenir.

VII. Conclusion

Le Canada est privilégié d’avoir l’un des systèmes de R-S les plus efficaces au monde, lequel système englobe une grande variété de partenaires possédant diverses capacités et compétences. Cette mosaïque complexe de compétences et de responsabilités a évolué de façon à répondre aux besoins uniques du territoire et de la population du Canada. Même si ce réseau de partenaires est accompagné de défis, il représente également une force considérable.

Les efforts du système en matière de prévention et d’intervention garantissent qu’une vaste gamme d’options sont retenues pour assurer la sécurité de la population canadienne. Les partenaires du PNRS donnent aux Canadiens les moyens d’assumer la responsabilité personnelle de leur sécurité. En même temps, ils veillent à ce que les mécanismes et les capacités d’intervention appropriés soient en place pour les cas où la prévention échoue.

Dans l’avenir, nous devrons normaliser notre processus d’établissement de rapports et améliorer notre gestion des données entre les partenaires du PNRS afin qu’ils servent de fondement sur lequel les futures décisions relatives au programme pourront être prises, particulièrement lorsque nous devrons faire face à de nouveaux défis et à de nouvelles possibilités. À mesure que nous nous y attellerons, nous devrons également redoubler nos efforts en ce qui a trait à la prévention, reconnaître et soutenir notre base essentielle de bénévoles et stimuler nos efforts en matière d’intervention au moyen de capacités de coopération, de coordination et d’interopérabilité améliorées.

Cet examen quadriennal des activités de R-S initial représente une première étape importante de l’établissement d’une perspective exhaustive du PNRS. Les commentaires réfléchis reçus des intervenants en R-S de partout au pays témoignent de l’engagement durable de cette communauté afin d’améliorer la sécurité des Canadiens. Le dialogue qui a été entamé au cours de ce processus doit se poursuivre pendant que nous déterminons le déroulement prochain du PNRS.

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