Organisme d’examen de l’ASFC

Date : 17 juillet 2020

Classification : Non classifié

Direction générale/Organisme : SSCRC

Question :

L’ancien ministre Goodale a déclaré que le projet de loi C-3 pourrait être amélioré en ce qui concerne la transparence et le délai de réponse de la part de la GRC et de l’ASFC suite à la publication de rapports de la commission. Comment pourrait-on réaliser ces propos?

Réponse proposée :

Si interrogé sur les appels de modifier le projet de loi C-3 :

Contexte :

Avec un effectif d’environ 14 000 employés, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) offre un vaste éventail de services frontaliers intégrés dans plus de 1 000 emplacements, dont 117 points de passage frontalier terrestre, 13 aéroports internationaux, ainsi que 39 bureaux internationaux. Les activités de l’ASFC facilitent la circulation efficiente de personnes et de marchandises, et appuient des priorités liées à la sécurité nationale et à la sécurité publique du Canada. Dans le cadre de ses responsabilités de gestion de la frontière, l’ASFC applique plus de 90 lois, règlements et ententes, dont bon nombre au nom d’autres ministères et organismes fédéraux, des provinces et des territoires.

Dans l’exercice de leurs responsabilités, les employés de l’ASFC ont des contacts avec les citoyens canadiens, les résidents permanents, les visiteurs au Canada et le milieu du commerce. En 2018‑2019 seulement, les employés de l’ASFC ont communiqué avec plus de 96 millions de voyageurs et traité plus de 19 millions d’expéditions commerciales et plus de 54 millions envois par messagerie.

Chaque année, la Direction des recours de l’ASFC reçoit environ 2 500 plaintes concernant la conduite et le service des employés (p. ex., retards à la frontière). Le public n’a actuellement aucun mécanisme pour demander un examen indépendant de la plupart de ces plaintes, y compris les détenus dans les centres de surveillance de l’immigration. Les plaintes liées à la conduite des agents de l’ASFC et à leur service sont gérées à l’interne.

Des intervenants et le Sénat ont lancé plusieurs appels pour améliorer la responsabilisation et la transparence de l’ASFC. En 2015, le projet de loi S-205, Loi modifiant la Loi sur l’ASFC, a été déposé. Il proposait la création d’un inspecteur général pour examiner les plaintes déposées par des personnes qui prétendent avoir été lésées par l’ASFC. En mai 2016, lors d’une comparution devant le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense (SECD), le ministre de la Sécurité publique de l'époque, Ralph Goodale, a exprimé son appui à l’intention du projet de loi, mais pas au projet de loi lui-même.

La couverture médiatique négative a également soulevé la question de la responsabilisation appropriée. Cela a été documenté au moyen de reportages sur le décès de personnes détenues sous l’autorité de l’ASFC depuis 2003. Les partisans d’un organisme d’examen indépendant de l’ASFC ont souligné que sa création améliorerait la responsabilisation et la confiance du public à l’égard de l’ASFC en établissant des normes de service et en rendant compte sur les plaintes et les activités d’examen.

Dans le budget de 2019, le gouvernement a proposé de modifier la Loi sur l’Agence des services frontaliers du Canada, la Loi sur la Gendarmerie royale du Canada et d’autres lois, au besoin, afin d’élargir la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes (CCETP) pour agir à titre d’organisme d’examen indépendant pour le la Gendarmerie royale du Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada.

Le 7 mai 2019, le ministre de la Sécurité publique de l’époque a déposé le projet de loi C-98, qui aurait créé la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes du public (CCETPP) en élargissant la CCETP pour traiter l’examen et les plaintes concernant l’ASFC et la GRC. Les plaintes du public au sujet de la conduite des agents de l’ASFC et de la qualité des services fournis seraient adressées par la nouvelle CCETPP. Elle aurait également la capacité d’examiner, de sa propre initiative ou à la demande du ministre, toute activité de l’ASFC non liée la sécurité nationale. L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) est responsable de l’examen des activités de sécurité nationale de l’ASFC à la suite de l’entrée en vigueur des parties pertinentes du projet de loi C-59. Le projet de loi a été adopté en troisième lecture à la Chambre des communes, mais le Parlement a été dissous avant d’avoir pu passer la deuxième lecture au Sénat.

Comme cela a été annoncé dans la lettre de mandat du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, le ministre de la Sécurité publique prévoit présenter et mettre en vigueur un projet de loi visant à créer un organisme d’examen pour l’ASFC.

Personnes-ressources :

Préparé par : Daniel Cunningham, Analyste, SSCRC, [Caviardé]

Approuvé par : Trevor Bhupsingh, SMA, SSCRC, 613-990-2703

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