Maisons d’hébergement pour les victimes de violence rattachées à des collectivités ou à des organismes autochtones au Canada, 2017-2018

Date : 22 juillet 2020

Classification : Non classifié

Secteur/Agence : Affaires du Portefeuille et Communications

Sujet :

Le 22 juillet 2020, le Centre canadien de la statistique juridique et de la sécurité communautaire de Statistique Canada a publié un rapport Juristat intitulé « Maisons d’hébergement pour les victimes de violence rattachées à des collectivités ou à des organismes autochtones au Canada, 2017-2018 ».

Réponse suggérée

Contexte :

Ce rapport présente les résultats de l’enquête de 2018 sur les établissements d’hébergement pour les victimes de violence en ce qui a trait aux établissements rattachés à des collectivités ou à des organismes autochtones (établissements d’hébergement autochtones), définis comme étant situés dans une collectivité autochtone, dans une réserve, ou appartenant à un gouvernement des Premières Nations ou exploité par un tel gouvernement. Ces établissements offrent un abri sûr et répondent aux besoins fondamentaux des victimes de violence et de traite des personnes, ainsi que divers types de services de soutien et de proximité.

Principales constatations :

Maisons d’hébergement : emplacement et admissions

En 2017-2018, il y avait 85 établissements autochtones, ce qui représente 17 % de toutes les maisons d’hébergement au Canada. La majorité d’entre elles (59 %) se trouvaient dans des régions rurales, dont 30 dans des réserves.

Sur une période d’un an, ces établissements ont accueilli plus de 10 500 personnes, dont la grande majorité était des femmes (64 %) et les enfants qui les accompagnaient (36 %).

Femmes autochtones et maisons d’hébergement

Les femmes autochtones représentaient 70 % des femmes dans les établissements autochtones et 17 % dans les établissements non autochtones. Ensemble, les femmes autochtones représentaient 22 % des femmes dans tous les établissements d’hébergement, soit une proportion cinq fois plus élevée que celle de la population de femmes canadiennes en général.

Environ une femme sur trois (35 %) habitant dans des établissements autochtones pour victimes de violence a été une cliente régulière de cet établissement au cours de l’année écoulée, soit en tant que cliente (29 %), soit dans le cadre d’un service de proximité (6 %). Ces établissements ont indiqué que le manque de logements permanents et le manque de logements abordables à long terme étaient les défis les plus courants auxquels les établissements et les résidentes étaient confrontés en 2017-2018.

Parmi les femmes qui ont quitté une maison d'hébergement autochtone, le tiers (34 %) ont déclaré qu'elles retournaient dans un domicile où habite leur  agresseur. Un peu plus du quart (26 %) des femmes allaient vivre chez des amis ou des membres de la famille, tandis que 20 % partaient pour se réfugier dans une autre maison d'hébergement pour les victimes de violence. Une proportion supplémentaire de 11 % des femmes retournaient vivre dans un domicile où l'agresseur n'habitait plus.

Traite des personnes

Sept pour cent (7 %) des femmes dans les établissements autochtones ont déclaré qu’elles étaient là pour échapper à la traite des personnes à des fins de travail sexuel et 2 % pour échapper à la traite des êtres humains à des fins de travail forcé, contre respectivement 2 % et 1 % des femmes dans les établissements non autochtones. Les femmes autochtones semblent courir un risque plus élevé d’être victimes de la traite des personnes que les femmes non autochtones.

Personnes-ressources :

Préparée par : Patrick Savoie, analyste, Secteur des affaires du Portefeuille et des communications, 343-571-8885

Approuvée par : Jill Wherrett, SMA, Secteur des affaires du Portefeuille et des communications, 613-949-6435

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