Extrémisme violent à caractère idéologique
Date : 30 octobre 2020
Classification : Non classifié
Entièrement publiable (AIPRP)? Oui, sauf le numéro de téléphone
Direction ou organisme : SCRS et Sécurité publique
Enjeu :
La présente note fait suite à une séance d’information avec le ministre de la Sécurité publique.
Réponse proposée
- Le contexte incertain causé par la pandémie de COVID‑19 est prêt à être exploité par ceux qui font la propagande extrémiste et qui la diffuse.
- Les extrémistes s’inspirent de multiples sources et cherchent à créer une culture de peur, de haine et de méfiance. À cette fin, ils mettent à profit un auditoire virtuel dans le but de légitimer leurs croyances et de se démarginaliser.
- Le SCRS continue de collaborer avec le gouvernement du Canada et ses partenaires étrangers afin de suivre l’évolution de l’extrémisme et le nouveau contexte de la menace et de soutenir ainsi la prise de mesures, notamment par les forces de l’ordre, s’il y a lieu.
- Le Canada n’est pas à l’abri des attentats terroristes commis par des tenants d’un extrémisme violent à caractère idéologique, comme nous avons pu le voir lors de l’attaque dans un spa à Toronto.
- Le gouvernement prend très au sérieux la menace que représentent les tenants d’un extrémisme violent à caractère religieux, politique ou idéologique. Mon ministère enquête avec énergie sur cette menace.
- Les listes d’organismes terroristes font partie des nombreux outils utilisés par le Canada pour lutter contre la menace que représente l’extrémisme violent à caractère idéologique. En juin 2019, pour la première fois, le Canada a inscrit deux groupes adhérant à un extrémisme violent à caractère idéologique sur la liste des entités terroristes établie en application du Code criminel. Blood & Honour est un réseau néonazi international qui a perpétré, par l’intermédiaire de sa branche armée, Combat 18, des actes de violence, notamment des meurtres et des attentats à la bombe.
- De plus, le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence de Sécurité publique dirige les efforts du Canada pour prévenir et contrer la radicalisation à la violence, notamment par des investissements dans des recherches et des programmes pour s’attaquer à l’extrémisme violent à caractère idéologique.
Contexte
Le Canada n’est pas à l’abri d’actes commis au nom d’un extrémisme violent à caractère idéologique, politique ou religieux, comme le montrent la fusillade de 2017 au Centre culturel islamique de Québec, l’attaque au camion-bélier de 2018 et l’attaque de 2020 dans un spa à Toronto.
Les motivations des extrémistes violents ont gagné en complexité. Les auteurs d’actes de violence ne sont plus influencés par un seul système de croyances définissable, mais par des doléances variées et très personnelles. Pour cette raison, le SCRS a joué un rôle de premier plan dans l’établissement d’une terminologie qui cerne mieux les diverses menaces terroristes et menaces d’extrémisme violent qui pèse sur le Canada ainsi que dans l’établissement d’une terminologie qui les décrit mieux.
Le SCRS a cessé d’employer des termes comme « de droite » et « de gauche » et utilise plutôt désormais l’expression « extrémisme violent à caractère idéologique, politique ou religieux ». Outre le rapport public de 2019 du SCRS, cette terminologie est également utilisée dans la lettre de mandat du ministre pour décrire le milieu complexe dans lequel évoluent les auteurs de menace.
La terminologie utilisée pour parler des menaces qui pèsent sur la sécurité nationale est importante, non seulement pour comprendre la menace que représentent les divers tenants d’un extrémisme violent, mais également pour éviter de stigmatiser involontairement ou injustement un groupe donné.
Le 24 février 2020, un tenant d’un extrémisme violent à caractère idéologique a perpétré une attaque à la machette dans un salon de massage à Toronto, tuant une mère de 24 ans et blessant deux autres personnes. Le suspect de 17 ans a été accusé de meurtre au premier degré et de tentative de meurtre.
Personnes-ressources
Préparé par : S.O.
Approuvé par : Tricia Geddes, sous-directrice des Politiques et des Partenariats stratégiques, [Caviardé]
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