Appels au boycott ou à la relocalisation des Jeux olympiques et paralympiques de Pékin 2022
Ministre du Patrimoine canadien
Source: Variées
Sommaire
Des appels au boycott ou à une relocalisation des Jeux de Pékin 2022 ont été lancés par divers groupes de défense des droits de la personne et de partis politiques alors que la Chine impose des politiques nationales restrictives restreignant les droits civils et politiques.
Réponse recommandée
- Nous continuerons à défendre et à soutenir nos valeurs et les droits de la personne.
- Le gouvernement du Canada prend très au sérieux le bien-être d’Équipe Canada. Nous devons reconnaître l’indépendance des Comités olympiques et paralympiques canadiens en ce qui concerne la participation du Canada aux Jeux. Les deux entités tiennent compte des efforts de toute une vie de nos athlètes et de l’engagement du Canada envers nos valeurs fondamentales, la protection des droits de la personne et la primauté du droit dans le monde.
- Notre gouvernement continuera de travailler avec ses partenaires sportifs pour appuyer la meilleure décision pour Équipe Canada.
Toile de fond
- Le 22 février 2021, les députés ont voté à une écrasante majorité en faveur de l’étiquetage de la persécution par la Chine de la communauté ouïghour de génocide lors de la motion de la journée d’opposition du parti conservateur. La Chambre a également voté pour appeler le gouvernement à demander au Comité international olympique (CIO) de déplacer les Jeux de Pékin de 2022 de la Chine si la persécution se poursuit. Tous les députés conservateurs, néo-démocrates, bloquistes, verts et indépendants ont voté pour la motion non contraignante et la grande majorité du caucus libéral a voté en faveur, mais le cabinet libéral s'est abstenu. Cela s’est produit après que l’Ambassadeur de Chine au Canada a critiqué le vote en cours le 20 février 2021, affirmant qu’il s’opposait fermement au vote et que le Canada s’ingérait dans les affaires intérieures de la Chine alors que ce dernier nie un génocide. Le Premier ministre a hésité à utiliser le mot génocide, suggérant que la recherche d'un consensus parmi les alliés occidentaux sur les questions de droits de la personne chinoises serait la meilleure approche.
- Le 17 février 2021, le chef de l’opposition officielle du Canada a demandé avec insistance au Premier ministre de faire une requête à ce que les Jeux de 2022 prévus à Pékin soient relocalisés dans un autre pays, affirmant qu’il était inapproprié pour la Chine d’être hôte du plus gros événement sportif mondial compte tenu de ses abus envers les droits de la personne. En réponse à la demande du chef de l’opposition, le Comité olympique canadien (COC) a déclaré qu’il était quasi impossible de déplacer les Jeux à un an de ceux-ci et que le COC continue de mettre sa priorité sur la préparation du succès d’Équipe Canada ainsi que la promotion des valeurs olympiques au Canada et à l’étranger.
- Le 6 février 2021, 13 députés parlementaires canadiens des cinq partis politiques fédéraux principaux au Canada ont signé une lettre demandant au CIO de déplacer les Jeux de Pékin de 2022 dans un autre pays étant donné les violations des droits de la personne en Chine.
- Le 4 février 2021, journée du compte à rebours d’un an aux Jeux de Pékin de 2022, les directeurs généraux du COC et du Comité paralympique canadien (CPC) ont publié un texte en éditorial indiquant leur opposition à un boycott des Jeux en « aucune façon, le COC et le CPC ne minimisent pas ce qui se passe en Chine. Cependant, un boycottage n’est pas la solution. Nous croyons plutôt que les intérêts de tous les Canadiens et de la communauté mondiale progresseront davantage grâce aux compétitions et par la célébration des performances et des valeurs canadiennes sur la scène olympique et paralympique… Face aux seules options qui s’offrent à nous, soit d’aller aux Jeux ou de ne pas y aller, notre approche est d’être présents et de participer à la conversation ».
- Malgré qu’il n’y a aucune discussion de reporter les Jeux de Pékin de 2022 à cause de la pandémie, la pression ne cesse d’accroître à travers le monde de la part de divers groupes de militants et de personnes politiques à ce que les pays, incluant le Canada, boycottent ces Jeux ou mettent de la pression sur le CIO et le Comité international paralympique à les relocaliser étant donné les politiques nationales de la Chine qui briment les droits civils et politiques.
- Alors que les articles médiatiques sont nombreux au sujet du boycott des Jeux de Pékin de 2022, les opinions sur le sujet sont diverses. Boycotter des Jeux est perçu pour certains comme étant une façon d’encourager des changements comportementaux en déclarant clairement en une approche concertée les objectifs en matière de politique étrangère. D’autres affirment le contraire; que même si un pays ou plusieurs décident de boycotter, l’action collective a très peu d’impact sur le pays hôte et conséquemment, boycotter n’est pas efficace. Cependant, ne pas boycotter peut suggérer l’acceptation des actions du pays hôte alors que boycotter à cause des critiques des droits de la personne en Chine sera probablement reçu avec négativité. Plusieurs suggèrent que d’autres méthodes entre gouvernements sont la seule façon de faire un impact ou l’exploration d’imposer des sanctions à la Chine devraient être considérées de prime abord.
- Sport Canada continue de travailler avec les Affaires mondiales Canada ainsi que le COC et le CPC afin de déterminer la pertinence de la participation canadienne aux Jeux de Pékin de 2022 et la demande de relocalisation des Jeux. Tous les partenaires continuent de surveiller les développements à l’approche des Jeux. La décision de ne pas participer aux Jeux ne doit pas être prise à la légère.
- Durant les interactions avec la Chine, le Canada sera guidé par les intérêts canadiens, nos valeurs et principes fondamentaux, incluant les droits de la personne, ainsi que les règlements mondiaux et les partenariats stratégiques. Le gouvernement du Canada a la responsabilité de partager ses connaissances et ses meilleurs conseils sur ces sujets afin d’assurer la sécurité des Canadiens. Ceci inclut partager des directives dans l’un ou l’autre des scénarios (aller aux Jeux versus boycotter), tout en gardant en tête le positionnement des autres pays aux vues similaires.
Contacts
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Directrice des communications : Chantal Reinert (613-983-1711)
Directrice générale : Vicki Walker (873-353-9238)
Sous-ministre adjointe : Emmanuelle Sajous (613-867-0371)
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