Vaccin de CanSino

Classification : Non classifié

Entièrement publiable (AIPRP)? : Oui

Direction ou organisme : SCRS

Réponses proposées

Question sur les conseils du SCRS

Question sur les liens entre CanSino et le Programme des mille talents de la République populaire de Chine

Contexte 

Le 2 décembre 2020, la Global News a publié un article sur la collaboration du Canada avec la société CanSino dans le cadre des premières recherches d’un vaccin pour la COVID-19. Cet article établit des liens entre de hauts dirigeants de CanSino et le Programme des mille talents (PMT) de la République populaire de Chine (RPC). Il souligne aussi la portée du PMT au Canada et cite des experts, selon lesquels cette entente aurait dû soulever des questions importantes.

Selon l’article, plusieurs experts et d’anciens dirigeants du SCRS ont affirmé, au cours d’entrevues, que les scientifiques formés au Canada qui travaillent pour la société CanSino sont probablement considérés comme des cibles par les réseaux de collecte d’informations du Parti communiste chinois. À cet égard, il cite notamment Michel Juneau Katsuya, selon qui le Département du Front uni oriente certains de ses efforts au Canada à l’appui du PMT. De plus, selon Ward Elcock, ancien directeur du SCRS aussi cité dans l’article, la RPC ne laisse passer aucune occasion; son PMT n’est qu’une façon parmi d’autres de collecter des renseignements.

Toujours selon l’article, le docteur Xuefeng Yu, cofondateur et directeur général de la société CanSino, et le docteur Tao Zhu, directeur exécutif de la société, figureraient sur la liste des membres du PMT de la RPC. D’après Global News, le PMT (mis sur pied en 2008) est en fait une stratégie de recrutement à laquelle les appareils de renseignement du Canada, des États-Unis et de l’Australie s’intéressent de plus en plus.

Il convient de noter que l’article cite un consultant en sécurité canadien, qui a expliqué que l’organisme responsable de la collaboration avec la société CanSino, le Conseil national de recherches Canada (CNRC), aurait dû saisir les risques que comporte l’établissement d’un tel partenariat. Aussi, l’article évoque, à titre d’exemples, la cyberattaque d’origine chinoise dont le CNRC a été la cible en 2014, et l’affaire (couverte par Global News) entourant un membre de l’Université McGill qui a été accusé, aux États-Unis, d’avoir communiqué clandestinement à la RPC des technologies sensibles dont elle avait besoin pour moderniser son armée.

Personnes-ressources

Préparé par : S.O.

Approuvé par : Tricia Geddes, Sous-directrice des Politiques et des Partenariats stratégiques, [Caviardé]

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