Renvois – Cas avec criminalité
Date : 9 février 2021
Classification : non classifié
Secteur/agence : DGREL/ASFC
Réponse Suggérée :
- L’ASFC accorde la plus haute priorité aux cas de renvoi mettant en cause la sécurité nationale, le crime organisé, les crimes contre l’humanité et les criminels.
- Si un étranger ou un résident permanent commet un crime au Canada, il doit terminer sa peine par l’entremise du système judiciaire canadien avant qu’un renvoi puisse avoir lieu.
- Une fois que les personnes ont épuisé toutes les voies d’appel et/ou la procédure régulière, elles sont tenues de respecter nos lois et de quitter le Canada, ou d’être renvoyées par l’ASFC.
- Si un ressortissant étranger est jugé inadmissible et est considéré comme un danger pour le public, il peut être détenu en détention pour des motifs d’immigration jusqu’à ce qu’il soit expulsé.
- Il est important de noter que la détention est un outil essentiel pour appuyer le renvoi des personnes inadmissibles du Canada. L’objectif premier de la détention est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de maintenir la sécurité de la société canadienne.
- En outre, les personnes qui présentent un danger pour le public ou qui sont considérées comme présentant un risque de vol peuvent être escortées jusqu’à leur destination finale.
- Les cas graves d'inadmissibilité représentent 2 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 35 cas sur 1 866. De ce nombre, trois (3) cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
Contexte :
L’un des principaux objectifs du mandat de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est de protéger la santé et la sécurité des Canadiens et de maintenir la sécurité de la société canadienne. Ces objectifs sont énoncés dans la Loi sur les douanes et la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.
L’ASFC accorde la plus haute priorité aux affaires touchant la sécurité nationale, le crime organisé, les crimes contre l’humanité et les criminels. Les personnes soupçonnées interdites de territoire au Canada pour des raisons de sécurité et de sûreté auront un rapport d’inadmissibilité rédigé à leur endroit. Selon l’inadmissibilité particulière, la décision d’imposer ou non une mesure de renvoi sera prise par un agent réviseur agissant en vertu des pouvoirs délégués par le ministre ou par la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR). S’il existe des éléments de preuve suffisants pour étayer l’allégation d’irrecevabilité, une mesure d’expulsion sera prononcée à l’endroit l’intéressé.
Tous les rapports d’irrecevabilité ne donnent pas lieu à une mesure de renvoi. Si l’agent chargé de l’examen ou la CISR détermine que la preuve présentée n’est pas suffisante pour étayer l’allégation, une mesure d’expulsion ne sera pas émise. Afin d’assurer l’uniformité des rapports sur les cas de sûreté et de sécurité, l’Agence fait rapport sur les cas qui ont terminé le processus et qui sont déclarés irrecevables pour des motifs de sûreté et de sécurité. Le Bureau du vérificateur général a choisi de faire rapport sur tous les cas signalés comme présentant des éléments de preuve pouvant mener à une inadmissibilité grave. Les deux méthodologies sont correctes, mais font état de deux cohortes différentes.
Il est important de noter que l’Agence surveille de près les progrès de tous les cas signalés comme ayant des preuves au dossier qui pourraient mener à une inadmissibilité grave. Si une mesure de renvoi est prise, l’organisme suivra les progrès accomplis jusqu’à ce que toutes les voies de recours et les procédures régulières soient épuisées et commencera les préparatifs de renvoi le plus rapidement possible. Si un ressortissant étranger est considéré comme un danger pour le public, il peut être placé en détention pendant la procédure de renvoi.
Les personnes qui font l’objet d’une mesure d’expulsion pour cause d’irrecevabilité grave peuvent être admissibles à une évaluation des risques avant renvoi (ERAR) avant d’être expulsées. Pour les personnes qui purgent une peine d’emprisonnement, l’ASFC amorcera l’ERAR pendant que la personne purge sa peine d’emprisonnement afin de s’assurer que toutes les procédures en bonne et due forme sont terminées avant la fin de la peine. Le renvoi peut avoir lieu sans escorte ou sous escorte si la compagnie aérienne, le pays de transit ou la personne présente un danger pour le public ou un risque important pour la sécurité du vol. Une fois renvoyé, la mesure d’expulsion interdit l’individu de revenir au Canada à vie, à moins qu’il ne reçoive une permission écrite de retourner au Canada.
Exercice | Priorité 1 | Priorité 2 | Priorité 3 | Total | |
---|---|---|---|---|---|
Interdiction de territoire pour des motifs graves | Immigrants irréguliers Demandeurs déboutés | Demandeurs d’asile | Autres interdictions de territoire | ||
2014/2015 | 1 200 | S.O. | 6 704 | 4 029 | 11 933 |
2015/2016 | 969 | S.O. | 4 106 | 3 617 | 8 692 |
2016/2017 | 879 | S.O. | 4 182 | 2 937 | 7 998 |
2017/2018 | 903 | 139 | 4 033 | 3 137 | 8 212 |
2018/2019 | 931 | 436 | 4 633 | 3 698 | 9 698 |
2019/2020 | 1 026 | 548 | 6 318 | 3 644 | 11 536 |
2020/2021* | 391 | 174 | 8 561 | 822 | 9 948 |
Total | 6 299 | 1 297 | 38 537 | 21 884 | 68 017 |
* Les cas graves d'inadmissibilité représentent 6 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 1 108 cas sur 18 818. De ce nombre, 73 cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
Exercice | Priorité 1 | Priorité 2 | Priorité 3 | Total | |
---|---|---|---|---|---|
Interdiction de territoire pour des motifs graves | Immigrants irréguliers Demandeurs déboutés | Demandeurs d’asile | Autres interdictions de territoire | ||
2014/2015 | 30 | S.O. | 244 | 198 | 472 |
2015/2016 | 29 | S.O. | 213 | 255 | 497 |
2016/2017 | 21 | S.O. | 179 | 206 | 406 |
2017/2018 | 36 | 136 | 173 | 345 | |
2018/2019 | 23 | 5 | 159 | 243 | 430 |
2019/2020 | 24 | 8 | 206 | 194 | 432 |
2020/2021* | 6 | 117 | 42 | 165 | |
Total | 169 | 13 | 1 254 | 1 311 | 2 747 |
* Les cas graves d'inadmissibilité représentent 2 % de l'ensemble des cas de renvoi, soit 35 cas sur 1 866. De ce nombre, trois (3) cas ne présentent aucun obstacle au renvoi et la planification du renvoi est en cours.
Personnes-ressources :
Approuvé par : Scott Harris, vice-président, Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi
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