Lieu d’hébergement approuvé par le gouvernement et les frontières terrestres
Date : 4 juin 2021
Classification : non-classifié
Entièrement publiable (AIPRP)? Oui
Secteur/agence : DGPS/ASFC
Enjeu :
Récemment, les médias ont abordé la demande des premiers ministres d’étendre les mesures de quarantaine aux aéroports internationaux de Canada jusqu’à la frontière terrestre avec les États-Unis.
Réponse suggérée :
- En réponse à la COVID 19, le Canada a mis en place certaines des mesures frontalières les plus strictes au monde, y compris des interdictions d’entrée à des fins discrétionnaires pour les ressortissants étrangers.
- De plus, tous les voyageurs internationaux, à quelques exceptions près, doivent subir des tests moléculaires avant et après leur arrivée et doivent avoir un plan de quarantaine approprié pour la période obligatoire de 14 jours.
- La grande majorité (90 %) des déplacements à la frontière terrestre sont effectués pour des raisons essentielles. Nous devons assurer la circulation des produits essentiels à la frontière, y compris les aliments et les fournitures médicales pour tous les Canadiens.
- Le gouvernement du Canada s’est engagé à travailler avec les provinces et les territoires pour faire ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité des Canadiens, en se fondant sur les meilleures données scientifiques médicales disponibles.
- Il existe des différences logistiques liées à nos différents points d’entrée et à nos différents modes de déplacement.
- L’utilisation de locaux approuvés par le gouvernement en mode terrestre serait extrêmement complexe et, dans certains cas, impossible à atteindre étant donné la vaste géographie de la frontière terrestre. De plus, dans certaines régions, les infrastructures hôtelières sont limitées à proximité de la frontière pour permettre la conformité.
- Le gouvernement du Canada tient à rappeler à tous les voyageurs que ce n’est pas le moment de voyager à titre discrétionnaire ou facultatif.
Si l’on insiste sur les mesures pour s’aligner aux mesures aux PE terrestres et aériens :
- Les modes aérien et terrestre sont deux environnements très différents.
- Les voyageurs aériens arrivent à quatre aéroports internationaux et il y a 117 points d’entrée terrestres différents.
- La majorité des personnes qui franchissent les points d’entrée terrestres sont des fournisseurs de services essentiels (c.-à-d. : les conducteurs de camions et les infirmières, les techniciens les personnes qui doivent traverser cette frontière tous les jours).
Si l’on insiste sur les mesures visant à atténuer la propagation du virus à la frontière :
- À compter du 15 février 2021, les voyageurs arrivant par voie terrestre, à quelques exceptions près, doivent présenter une preuve d’un test moléculaire COVID-19 effectué dans les dernières 72 heures aux États-Unis avant d’arriver au point d’entrée.
- À compter du 22 février, tous les voyageurs doivent soumettre des renseignements médicaux obligatoires sous forme numérique à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) au moyen de l’application ArriveCAN avant d’embarquer à bord d’un avion pour le Canada ou avant d’arriver à un point d’entrée terrestre. Cela comprend les coordonnées et un plan de quarantaine approprié, le cas échéant.
- Tous les voyageurs internationaux, à quelques exceptions près, qui arrivent au Canada doivent subir un test moléculaire COVID-19 avant et après leur arrivée et doivent avoir un plan de quarantaine approprié pour la période obligatoire de 14 jours, qui commence à la date de leur arrivée.
- En date du 4 mars 2021, 16 points d’entrée terrestres offrent des tests sur place pour tester les voyageurs à leur arrivée.
- Les voyageurs arrivant aux points d’entrée qui n’offrent pas de tests à l’arrivée recevront des trousses d’analyse et des conseils en ligne, en temps réel, pour administrer eux-mêmes le premier test dans leur lieu de quarantaine le premier jour et un deuxième test vers la fin de leur période de quarantaine.
Contexte :
Le 22 février 2021, le gouvernement du Canada a mis en œuvre des mesures de quarantaine améliorées dans les aéroports, exigeant que tous les voyageurs aériens qui reviennent de voyages non essentiels à l’étranger réservent un séjour dans un lieu d’hébergement approuvé par le gouvernement jusqu’à 72 heures en attendant les résultats d’un test de réaction en chaîne de la polymérase (PCR). En raison de différences importantes dans le traitement et la géographie aux frontières aériennes et terrestres, le gouvernement du Canada n’a pas adopté la mesure du lieu d’hébergement approuvé par le gouvernement pour les voyageurs qui entrent au Canada à la frontière terrestre. À l’heure actuelle, les voyageurs terrestres internationaux doivent faire la quarantaine pendant 14 jours dans un endroit approprié (p. ex., le domicile de l’individu).
Récemment, les médias ont attiré l’attention sur le manque d’harmonisation entre les exigences de du lieu d’hébergement approuvé par le gouvernement pour les modes aérien et terrestre. Plus précisément, les cas de voyageurs qui ont quitté le Canada par avion et qui reviennent à la frontière terrestre pour éviter les frais et les inconvénients de l’exigence relative au lieu d’hébergement approuvé par le gouvernement. Ces personnes se rendent aux aéroports américains voisins et conduisent, marchent ou prennent un taxi/une limousine de l’autre côté de la frontière.
Toutes les régions de l’ASFC font état de divers niveaux de prévalence de cette question. Le Québec et le sud de l’Ontario ont signalé les impacts les plus importants, bien que la région du Pacifique ait également souligné une tendance émergente selon laquelle certains voyageurs utilisent les passages à niveau pour contourner les exigences du lieu d’hébergement approuvé par le gouvernement. Voici quelques thèmes communs : voyager vers des destinations soleil et rentrer chez soi via les aéroports américains, puis prendre un taxi ou traverser la frontière à pied ; voyager depuis les États-Unis dans leur propre véhicule ou dans un véhicule emprunté après y avoir volé (par exemple, les snowbirds) ; et un nombre croissant de services de taxi et d’autres services qui font ouvertement la publicité de ce type de voyage pour les Canadiens.
En réponse à l’attention médiatique et à l’augmentation du nombre de cas de COVID-19 au pays tout au long du mois d’avril 2021, le gouvernement provincial de l’Ontario a demandé que la mesure de la GAA en place dans les aéroports du Canada soit étendue à la frontière terrestre avec les États-Unis. Plus précisément, le gouvernement de l’Ontario demande la mise en œuvre d’un séjour de trois jours dans les hôtels désignés par le gouvernement fédéral aux points d’entrée les plus achalandés, y compris ceux de Niagara, de Windsor, de Sarnia et de Brockville. Les premiers ministres des autres provinces du Canada ont appuyé la demande du gouvernement de l’Ontario. À ce jour, le gouvernement du Canada n'a pas reçu de demande officielle du gouvernement de l'Ontario concernant les lieux d’hébergement approuvés par le gouvernement.
Personne - ressource :
Préparé par : Godfrey Tang, 613 222 3318
Approuvé par : Julia Aceti, vice-présidente par intérim, Direction générale de la politique stratégique, 613-941-4937
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