Aperçu du Secteur de la gestion des urgences et des programmes
Renseignements généraux sur le Secteur
En vertu de la Loi sur la gestion des urgences, Sécurité publique Canada (SP) a le mandat législatif de bâtir un Canada sécuritaire et résilient en fournissant un leadership national au niveau de la gestion des urgences (GU), et ce, dans l’élaboration et la mise en place de politiques, de plans et d’un éventail de programmes.
Le Secteur de la gestion des urgences et des programmes (SGUP) appuie ce mandat en collaborant avec d’autres ministères et organismes fédéraux, les provinces et les territoires (PT), les organisations autochtones nationales et régionales, ainsi que les divers intervenants, pour promouvoir une approche intégrée en matière de politiques, de programmes et d’opérations au sein des quatre composantes de la GU :
- Prévention et atténuation des situations d’urgence et de leurs répercussions
- État de préparation (par exemple, formation, exercices et planification)
- Intervention en cas d’incident
- Rétablissement (reconstruire les infrastructures et les collectivités afin de réduire la vulnérabilité aux dangers futurs)
Le SGUP, qui compte environ 530 employés, est composé de trois directions :
- Politiques et intervention
- Programmes
- Centre des opérations du gouvernement (COG), y compris le Projet fédéral de modernisation de la gestion des urgences (PFMGU)
De plus, le Secteur est également responsable des bureaux régionaux du ministère situés partout au Canada. Ces bureaux régionaux, présents à 13 endroits (un ou plusieurs dans chaque province et un aux Territoires du Nord-Ouest), servent de principal point de contact pour le ministère à l’échelle régionale et jouent un rôle important dans l’établissement et le maintien de partenariats pour les opérations de GU et dans le soutien des collectivités par la prestation des programmes.
Principaux dossiers et responsabilités
La gestion des urgences constitue une des responsabilités fondamentales du gouvernement du Canada et une responsabilité collective de toutes les institutions gouvernementales fédérales. Le gouvernement du Canada a la responsabilité légale de coordonner les activités de GU entre les institutions gouvernementales et en collaboration avec les PT et les autres entités. À mesure que la fréquence, la gravité et le coût des sinistres continuent d’augmenter au Canada, le rôle de chef de file que joue SP dans le système de SC du Canada devient de plus en plus important afin d’assurer une approche pansociétale pour renforcer l’intervention et la résilience du Canada.
En décembre 2021, le premier ministre a confié au président du Conseil privé du Roi et ministre de la Protection civile le mandat d’exercer un leadership et de coordonner les efforts afin d’améliorer la GU au Canada, en adoptant une approche stratégique, intégrée et proactive pour faire face à tous les dangers, y compris les urgences de santé publique. Le ministre travaille en étroite collaboration avec les PT, les municipalités et les partenaires autochtones afin de prendre des mesures énergiques en prévision des urgences futures, y compris les phénomènes météorologiques extrêmes causés par les changements climatiques, en insistant sur les efforts proactifs de prévention et d’atténuation et en prévoyant de solides capacités d’intervention et de rétablissement.
Direction des politiques et de la sensibilisation
La Direction générale des politiques et de la sensibilisation (DGPS) est responsable d’augmenter la résilience dans l’ensemble du système de GU du Canada. Cela comprend la direction de la fonction d’élaboration de politiques et de programmes pour l’éventail des responsabilités en matière de SC en vertu de la Loi sur la gestion des urgences (ONGLET C) : prévention et atténuation, état de préparation, intervention et rétablissement par l’élaboration, la coordination et l’adoption de politiques et de programmes interdisciplinaires afin de réduire les risques de sinistre pour les Canadiens.
La Direction assure également un leadership global dans les relations fédérales-provinciales-territoriales (FPT), notamment en vous appuyant à titre de coprésident, avec votre homologue du Manitoba, de la table des ministres FPT responsables de la gestion des urgences. Cette table devrait tenir sa prochaine réunion en décembre 2023.
Guidée par le Cadre de sécurité civile pour le Canada (2017) (ONGLET D) et en collaboration avec les PT, en 2019, la Direction a dirigé la publication de la Stratégie de sécurité civile pour le Canada (ONGLET E) : Vers un 2030 marqué par la résilience. La stratégie est une feuille de route commune à l’ensemble de la société visant à renforcer la capacité du Canada d’évaluer les risques, de prévenir et d’atténuer les sinistres, de s’y préparer, d’y réagir et de s’en remettre. Il s’agit de l’approche actuelle du Canada pour la mise en œuvre du Cadre de Sendai des Nations Unies pour la réduction des risques de sinistre. De plus, il définit les priorités FPT qui renforceront la résilience du Canada d’ici 2030. Le plan d’action FPT intérimaire pour 2021-2022, créé dans le but de favoriser l’atteinte des résultats définis dans la stratégie de SC, a été publié en mars 2022. Plus récemment, lors de la réunion de juin 2023 des ministres FPT responsables de la GU, il a été convenu que le Plan d’action provisoire 2021-2022 serait prolongé jusqu’en décembre 2023.
D’autres initiatives principales en cours incluent :
L’exploration d’options abordables pour une assurance nationale contre les inondations et un programme de relocalisation potentielle afin de mieux protéger les propriétaires de maisons à risque d’inondation qui n’ont pas de protection et de couverture adéquate en matière d’assurance. SP, par l’entremise de la DGPS, a dirigé un groupe de travail sur l’assurance contre les inondations et la relocalisation. Ce groupe de travail, qui rassemblait des partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux, a rendu public un rapport factuel en août 2022.
Les Accords d’aide financière en cas de catastrophe (AAFCC) prévoient une aide financière importante aux PT en cas de sinistre naturel de grande envergure, lorsque les coûts d’intervention et de rétablissement dépassent les seuils propres à chaque province et territoire. Face à l’augmentation importante des coûts et des répercussions des sinistres au cours des dernières années, SP a entrepris un examen des AAFCC afin de s’assurer que le programme peut demeurer un mécanisme efficace et complet mis à la disposition des PT pour la reprise après sinistre et pour contribuer à la sécurité et au bien‑être des Canadiens. L’examen, qui s’est terminé à l’automne 2022, comprenait trois volets : 1) la recherche, la vérification et l’évaluation des politiques internes; 2) un engagement important auprès des PT; 3) un comité consultatif d’experts externe qui a été mis sur pied par le ministre au printemps 2022 afin de fournir des recommandations stratégiques sur le programme. Les travaux de modernisation du programme des AAFCC sont en cours, et la mobilisation des PT sur cette question devrait se poursuivre jusqu’à l’automne 2023. Une fois les nouvelles modalités du programme approuvées (prévues à l’hiver 2024), les PT auront environ un an pour se préparer à la transition vers le nouveau programme. Pendant cette période, SP appuiera les PT en leur offrant de la formation, du soutien à la transition et des conseils pour faciliter une transition en douceur, et les éléments de ce soutien se poursuivront une fois le nouveau programme lancé.
Dans le cadre de ces travaux, un portail pancanadien de sensibilisation aux risques d’inondation est en cours d’élaboration. Il fournira aux Canadiens les meilleurs résultats disponibles en matière de cartographie et de modélisation des risques d’inondation, ainsi que des ressources et des suggestions sur la meilleure façon de protéger leurs maisons et leurs collectivités. Ce portail visera à augmenter le pourcentage de Canadiens qui sont conscients de leur risque d’inondation, ainsi que le pourcentage de propriétaires canadiens qui prennent des mesures d’atténuation, ce qui contribue à accroître la résilience aux inondations au niveau résidentiel et communautaire ainsi qu’à réduire les répercussions financières sur les propriétaires canadiens en cas d’inondation. Cette initiative répondra à un engagement clé de la lettre de mandat de SP de fournir à la population canadienne un accès centralisé aux renseignements sur les risques d’inondation grâce à un portail en ligne de sensibilisation aux risques d’inondation, y compris des ressources et des suggestions sur la meilleure façon de protéger les maisons et les collectivités.
Grâce à des collaborations avec des organisations non gouvernementales, la DGPS travaille afin d’augmenter la capacité, l’état de préparation et le déploiement de biens et de ressources humanitaires pour les Canadiens aux prises avec des désastres d’envergure tels que la pandémie de la COVID‑19, les feux de forêt et les inondations. Cela comprend le financement de la Croix-Rouge canadienne et d’autres organisations non gouvernementales (ONG) au moyen du Programme de main-d’œuvre humanitaire, qui a été établi en 2021. Ce programme, qui aide les organismes admissibles à renforcer leurs capacités et à déployer des ressources pour appuyer la réponse aux demandes d’aide fédérale, a récemment été prolongé jusqu’au 31 mars 2026. La Direction dirige également le travail d’élaboration et de mise en œuvre d’initiatives conjointes avec les PT afin de jumeler les dons aux appels lancés par des organismes à but non lucratif pour appuyer les interventions d’urgence. En 2023, des initiatives ont été prises avec la Nouvelle-Écosse et l’Alberta pour jumeler les dons aux appels sollicités par la Croix-Rouge, et une initiative avec les Territoires du Nord-Ouest pour jumeler les dons à Centraide des Territoires du Nord-Ouest. Afin d’appuyer l’élaboration éventuelle d’un modèle pancanadien à plus long terme pour tirer parti de la capacité d’intervention civile dans tous les secteurs de la société, la DGPS dirigera de vastes consultations, qui devraient être lancées au début de l’automne 2023.
La DGPS, par l’entremise du Secrétariat national de recherche et de sauvetage (SNRS), assure la coordination et la gestion des politiques et des programmes nationaux de recherche et de sauvetage (R-S) en collaboration avec d’autres partenaires fédéraux (par exemple, les Forces armées canadiennes, la Garde côtière canadienne), les PT, le secteur bénévole de R-S et d’autres partenaires externes. Le SNRS est également responsable de la gestion et du leadership de la contribution du Canada au Programme international COSPAS-SARSAT, un système international d’alerte de détresse par satellite pour la recherche et le sauvetage. Le Canada est l’un des quatre dirigeants et signataires du traité COSPAS-SARSAT, qui comprend les États-Unis, la France et la Russie. Le Programme est une coopération intergouvernementale regroupant 45 pays et organismes, et plus de 200 pays dans le monde soutiennent les points de contact de R-S. De plus, la DGPS appuie le ministre et l’approche pangouvernementale horizontale en matière de R-S par son leadership au sein du Comité interministériel de recherche et de sauvetage (CIRS); il fait progresser les initiatives nationales de R-S, notamment en renforçant la gouvernance de la R-S, en mettant au point un cadre stratégique national de R-S, la reprise des activités de recherche et de sauvetage dans le Nord et l’Arctique, le renforcement de la prévention et de l’état de préparation en matière de R-S, l’optimisation de la collecte et de l’analyse des données et la poursuite du soutien aux bénévoles en R-S. La DGPS soutient également le perfectionnement continu de la recherche et du sauvetage en milieu urbain à l’aide d’équipement lourd (RSMUEL) au Canada, y compris la mise au point d’un concept d’opérations pour appuyer le déploiement efficace et efficient des forces opérationnelles à l’extérieur de leurs compétences respectives en réponse à une urgence à grande échelle, ainsi qu’à entreprendre des efforts en vue de l’accréditation nationale des équipes de RSMUEL, conformément au Groupe consultatif international de recherche et de sauvetage (INSARAG) des Nations Unies, afin d’améliorer l’intervention et la coordination en cas de sinistre. Le SGUP appuie les nouvelles initiatives de R-S, les bénévoles et l’élaboration de politiques grâce à un financement de contribution annuel d’environ 12 millions de dollars.
La DGPS est aussi activement engagée avec des partenaires internationaux stratégiques, y compris les pays du Groupe des cinq, et avec des institutions internationales pour réaliser des priorités stratégiques en mettant à profit les connaissances et les pratiques exemplaires. La DGPS continuera d’élaborer des ententes bilatérales pour favoriser des relations bilatérales de confiance avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Commission de l’Union européenne, et pour donner des conseils sur les possibilités stratégiques de collaboration avec les principaux alliés et les institutions. La relation entre le Canada et les États-Unis est une grande priorité pour le Canada, et SP joue un rôle de chef de file dans le renforcement de la résilience transfrontalière en collaborant étroitement avec la Federal Emergency Management Administration (FEMA) des États-Unis et en appuyant le dialogue avec les États-Unis grâce au Groupe consultatif sur la gestion des urgences (GCGU). De plus, la DGPS appuie actuellement les engagements du SGUP et de SP en représentant le Canada au sein de groupes de travail multinationaux axés sur la réduction des risques de sinistre et la résilience, convoqués par des partenariats multilatéraux clés, y compris Résilience en gestion des urgences 5 (RGU-5), le Comité sur la résilience de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le G20.
La Direction dirige également les travaux visant à maintenir et à améliorer les capacités de communication en cas d’urgence. Cela comprend les travaux en cours pour élaborer un Réseau à large bande de sécurité publique (RLBSP) pour le Canada. Il s’agirait d’un réseau de communication de données sans fil sécurisé et spécialisé qui pourrait être utilisé par les intervenants d’urgence et le personnel de la sécurité publique pour communiquer entre eux dans les situations d’urgence et les activités quotidiennes. L’avancement d’un tel réseau présente un grand intérêt pour vos homologues provinciaux et territoriaux et la communauté des premiers intervenants. L’une des prochaines étapes clés de cette initiative pancanadienne consiste à obtenir le pouvoir d’établir un cadre de gouvernance. Dans ce contexte, la Direction dirigera une mobilisation ciblée au début de l’automne sur le mandat et la forme d’un organisme national de surveillance du RLBSP.
De plus, la Direction dirige un travail de collaboration avec les PT afin de maintenir et d’améliorer l’efficacité du Système national d’alertes au public du Canada. Cette capacité clé de GU envoie des avertissements de menaces imminentes au moyen d’appareils sans fil, de la télévision et de la radio afin que des mesures immédiates puissent être prises pour protéger des vies et des propriétés. Un certain nombre d’appels, y compris de la Commission sur les accidents de masse, visent à accroître son efficacité, notamment en assurant une utilisation uniforme et en renforçant la gouvernance des systèmes. Les ministres FPT responsables de la sécurité civile ont collectivement réclamé des travaux visant à renforcer la durabilité et l’utilisation du système, y compris l’étude d’un autre modèle de gouvernance et de financement. La Direction dirige le travail de collaboration pour respecter ces engagements.
Les autres efforts comprennent la collaboration avec des partenaires pour surveiller la mise en œuvre du Plan d’action sur les blessures de stress post-traumatique pour le personnel de la sécurité publique et la mobilisation des principaux intervenants pour explorer son renouvellement; l’élaboration et la publication des résultats d’un profil de risque national (ONGLET H) qui permettront d’améliorer notre compréhension des risques de sinistre et des capacités nécessaires pour renforcer la résilience collective à l’égard des sinistres; travailler avec des partenaires clés à la mise en œuvre d’une stratégie nationale d’adaptation (ONGLET G) qui établit une vision commune de la résilience climatique au Canada, les principales priorités en matière de collaboration et un cadre pour mesurer les progrès à l’échelle nationale et l’avancement des initiatives nationales de R-S au Canada. De plus, la Direction appuie les initiatives de sensibilisation du public, notamment la coordination nationale de la Semaine de la protection civile, qui a lieu au cours de la première semaine de mai de chaque année et la direction et la coordination des Prix FPT pour service exemplaire en sécurité civile qui reconnaissent l’excellence dans la collectivité de la GU.
De plus, grâce à des activités de sensibilisation et de mobilisation, le SGUP favorise les relations avec des partenaires clés, y compris d’autres ministères et organismes fédéraux, les PT, les municipalités, les collectivités autochtones, le milieu universitaire, le secteur bénévole, le secteur privé et la société civile, afin de sensibiliser, promouvoir une approche commune et renforcer le système de SC. Par exemple, la DGPS travaille activement à l’établissement d’un groupe de travail sur la gestion des urgences chez les Autochtones, un groupe de hauts fonctionnaires dirigé par le gouvernement fédéral (SP, Services aux Autochtones Canada, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada, et d’autres), aux côtés de partenaires autochtones de l’Assemblée des Premières Nations (APN), du Ralliement national des Métis (RNM), de l’Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) et de représentants provinciaux et territoriaux pour faire avancer la conversation sur le renforcement de la GU autochtone.
Programmes
La Direction des programmes, avec l’appui de ses 13 bureaux régionaux, exécute 13 programmes totalisant 1,7 G$ en programmes ministériels liés à la R-S, au soutien de la main-d’œuvre humanitaire et à la GU, y compris l’aide financière en cas de catastrophe aux PT. De plus, la Direction des programmes aide le ministre de la Sécurité publique à exécuter des programmes liés aux services de police autochtones, à la prévention du crime, à la prévention de la violence liée aux armes à feu et aux gangs et à la lutte contre la radicalisation menant à la violence. Au cours du dernier exercice (2022-2023), la Direction a traité 2,9 G$ dans le cadre de programmes comme les AAFCC (2,4 G$).
Les AAFCC sont un programme de contribution qui a été établi en 1970 pour aider les PT lorsque les coûts d’intervention et de rétablissement en cas de sinistres naturels à grande échelle dépassent ce que chaque administration peut raisonnablement assumer seule. Les PT touchés peuvent demander une aide financière en vertu des AAFCC au moyen d’une lettre du premier ministre de la province ou du territoire au premier ministre ou du ministre provincial ou territorial responsable de la Protection civile au ministre.
Les AAFCC visent à soutenir les PT dans :
- la fourniture ou le rétablissement des nécessités de la vie aux personnes, y compris l’aide à la réparation et à la restauration de maisons endommagées;
- le rétablissement ou le maintien de la viabilité des petites entreprises et des exploitations agricoles;
- la réparation et la reconstruction des services publics et des services communautaires essentiels, et leur rétablissement à leurs capacités antérieure au sinistre;
- le financement de mesures d’atténuation limitées pour réduire la vulnérabilité future des infrastructures réparées ou remplacées.
Le programme Appuyer une main-d’œuvre humanitaire pour répondre à la COVID-19 et à d’autres urgences de grande envergure (Programme d’aide humanitaire) est un programme de contribution qui fournit du financement aux ONG afin qu’elles puissent renforcer leurs capacités et se déployer pour répondre à la COVID-19 et à d’autres situations d’urgence à grande échelle. Ce programme soutient l’état de préparation et les déploiements spécifiques des ONG en leur fournissant un financement ciblé pour renforcer leur capacité de préparation et de déploiement. Le Programme d’aide humanitaire renforce la capacité de préparation et d’intervention en cas d’urgence au Canada en tirant parti des contributions des ONG. Un financement d’environ 81 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2023-2024, a été accordé à la Croix-Rouge canadienne, à l’Armée du Salut, à l’Ambulance Saint-Jean et à l’Association canadienne de recherche et de sauvetage pour le renforcement des capacités.
L’activité dans les programmes de GU a considérablement augmenté depuis la pandémie de COVID-19. Les programmes collaborent étroitement avec le COG et les secteurs de politique de SC pour fournir une aide humanitaire aux ONG dans le cadre des efforts de secours d’urgence et pour mettre en œuvre cinq (5) accords de financement de contrepartie; fournir de l’aide et des conseils aux PT à la suite de l’ouragan Fiona et des feux de forêt et des récentes inondations de 2023.
Afin de renforcer sa capacité d’assurer la fourniture d’un total de vingt-huit (28) programmes, la Direction des programmes examine et modernise ses processus actuels de livraison de programmes, ainsi que sa conception organisationnelle afin d’optimiser l’efficacité de la prestation des programmes et des fonctions de GU.
Coordination de l’intervention et état de préparation : Centre des opérations du gouvernement (COG)
La Loi sur la gestion des urgences (2007) confère au ministre de la Sécurité publique la responsabilité d’exercer un leadership en matière de GU au Canada en coordonnant, entre les institutions gouvernementales et en collaboration avec les provinces, les territoires et d’autres entités, les activités, y compris la planification et l’intervention en cas d’urgence majeure tous dangers confondus. Cette responsabilité est dirigée par le Centre des opérations du gouvernement (COG). Le COG dirige l’intervention nationale en matière de GU en coordonnant l’intervention fédérale en cas d’événements, et favorise la préparation préventive grâce à des activités de surveillance, de planification et d’exercices de GU.
Le COG assure un leadership pour des interventions d’urgence intégrées tous risques en cas d’incidents (possibles ou réels, d’origine naturelle ou anthropique, accidentelle ou intentionnelle) visant l’intérêt national. Le COG fournit une expertise en matière de coordination et d’intervention, ainsi qu’au chapitre de la préparation en matière de GU, pour permettre aux ministères responsables de se concentrer sur l’exécution de leurs mandats. Bien qu’il soit situé au sein du SGUP, le COG agit au nom du gouvernement du Canada et constitue un atout essentiel pour l’ensemble du gouvernement fédéral. Cela comprend le soutien au ministre de la Protection civile dans la coordination de l’intervention fédérale aux demandes d’aide des PT pour répondre aux urgences locales ou régionales, y compris les demandes d’assistance aux agences de maintien de l’ordre (AAMO) fédérales.
Plus particulièrement, le COG offre des services de surveillance et de signalement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, des renseignements sur la situation à l’échelle nationale, des produits d’avertissement, des évaluations intégrées des risques ainsi qu’une planification nationale et une gestion des interventions à l’échelle du gouvernement. La Politique sur la sécurité nationale (2004) a établi le COG au sein de SP pour « assurer une coordination et un soutien stables et permanents et étendre ce soutien aux principaux intervenants nationaux en cas de situation d’urgence nationale ».
Le COG offre un soutien et une connaissance de la situation pour une intervention pangouvernementale intégrée lorsque :
- Une province ou un territoire demande l’aide du gouvernement fédéral pour faire face à un événement qui touche l’intérêt national;
- Un événement touche plusieurs administrations et/ou institutions gouvernementales et nécessite une intervention coordonnée, car il ne fait pas partie des opérations courantes;
- Un événement touche directement les biens, les services, les employés, le pouvoir conféré par la loi ou les responsabilités du gouvernement fédéral;
- Un événement a une incidence sur la confiance envers le gouvernement ou d’autres aspects de l’intérêt national.
Le COG est l’un des principaux chefs de file en vertu du Plan fédéral d’intervention d’urgence (PFIU) (ONGLET I), qui est en cours de renouvellement et qui décrit comment d’autres ministères fédéraux ont des responsabilités en matière de GU dans leurs secteurs de mandat stratégique et juridique dont ils sont le ministère responsable. Le COG peut fournir une aide généralisée ou spécialisée à un ministère responsable en cas d’urgence et fournir une fonction de soutien. Compte tenu de son rôle de chef de file dans la GU fédérale, dans le cadre des engagements énoncés dans la lettre de mandat et du renouvellement du PFIU, le mandat, la vision, les ressources et le rôle du COG sont des priorités clés.
À l’appui de la GU fédérale, y compris le rôle du COG, le Bureau du Conseil privé (BCP) dirige les examens du processus de demandes d’aide fédérale (DAF) et des centres opérationnels fédéraux, qui comprennent un certain nombre d’études analysant le PFIU, l’état de préparation du gouvernement fédéral et les capacités face aux crises croissantes causées par les changements climatiques et le rôle du COG en tant qu’organisme central de coordination au Canada.
Chaque année, en consultation avec les ministères FPT et à vocation scientifique, le COG effectue des évaluations des risques pour les saisons des incendies et des inondations, et des processus de planification en prévision des saisons des inondations et des feux de forêt, dans le but d’accroître l’état de préparation du gouvernement fédéral pour appuyer les PT. Ces efforts donnent lieu à des évaluations nationales des risques qui sont présentées au Cabinet de façon cyclique et qui mettent en évidence le Plan d’intervention aux situations cycliques du gouvernement du Canada.
Le COG dispose d’une équipe d’intervention qui assure une veille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, en plus de produire des rapports quotidiens sur la situation. Le COG coordonne également l’élaboration d’exercices de GU interministériels et/ou intergouvernementaux afin de permettre une meilleure coordination des interventions et de renforcer l’état de préparation grâce à la coordination des programmes nationaux d’exercices et d’amélioration continue du COG. Les principaux partenaires du PFIU, des PT et de la FEMA participent souvent à ces exercices.
Le COG dirige l’exécution de l’exercice national des priorités dans le cadre duquel tous les ordres de gouvernement, les premiers intervenants, les ONG et les responsables militaires collaborent pour élaborer et exécuter des activités d’exercice qui simulent des scénarios d’urgence comme des sinistres naturel, les menaces pour la santé ou les attaques terroristes afin de valider les plans d’intervention et la formation, ainsi que de cerner les points à améliorer. Le Programme d’amélioration continue contribue à la planification future en déterminant et en intégrant les leçons tirées des événements et des exercices d’urgence.
Le COG, y compris le Projet fédéral de modernisation de la gestion des urgences (PFMGU), a réalisé des progrès importants dans le cadre des efforts de renouvellement du PFIU et travaille à mettre à jour le PFIU et son cadre stratégique afin de mieux définir la structure de l’intervention d’urgence fédérale et d’appuyer une meilleure intégration des plans et instruments d’intervention fédéraux (comme les fonctions de soutien en cas d’urgence) et des pratiques. Le COG, y compris le Projet fédéral de modernisation de la gestion des urgences, appuie également les efforts en cours pour relocaliser le COG dans une installation plus moderne.
Principaux partenaires du SGUP
Les principaux partenaires comprennent : la Croix-Rouge canadienne, le Bureau d’assurance du Canada, l’Association canadienne des chefs de pompiers, les Chefs Paramédics du Canada, l’Association canadienne des chefs de police, les organisations autochtones nationales, la Fédération canadienne des municipalités, l’Armée du Salut, l’Ambulance Saint‑Jean, les organismes de recherche et de sauvetage, y compris les équipes de recherche et de sauvetage en milieu urbain de niveau opérationnel lourd (RSMUEL), le département de la Sécurité intérieure et la Federal Emergency Management Administration, ainsi que l’Organisation des Nations Unies de la réduction des risques de sinistre.
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