Formation en santé mentale à la GRC
Date : 7 juillet 2020
Classification : Non classifié
Entièrement publiable (AIPRP)? Oui/Non
Secteur / agence : GRC
Sujet :
La plupart des interactions entre le public et la police sont résolues par le dialogue, conformément aux techniques de désescalade en situation de crise apprises dans la formation sur les tactiques de défense policières.
Réponse suggérée:
- Le but est d'assurer la sécurité du public et des premiers intervenants en ayant recours à une série de moyens commençant par une intervention minimale et s’intensifiant au besoin pour modifier les comportements et neutraliser la menace.
- Il s'agit d'un élément fondamental de la formation des policiers qui est présenté à l'École de la GRC, la Division Dépôt, et qui est renforcé par une recertification annuelle obligatoire.
- De plus, un cours d’intervention et de désescalade en situation de crise a été lancé en juillet 2016 et est obligatoire pour tous les policiers. Ce cours permet de bien comprendre les conflits et l'importance des compétences en désescalade pour le travail policier dans les collectivités. Il aide les policiers à évaluer les risques et leur montre comment identifier des sujets dans un état de délire agité et les techniques d'intervention à utiliser avec ceux-ci.
- L'évaluation des risques consiste à tenir compte du comportement du sujet, des éléments de la situation, des considérations tactiques et de la perception que les agents ont de la situation.
- Les policiers s'exercent à utiliser les techniques de désescalade en situation de crise lors d’une formation par scénarios qu’ils suivent tous les trois ans. Les scénarios reposent sur des interactions réelles entre le public et la police.
Contexte :
Un article a été publié dans le Toronto Star au sujet du manque de formation offerte aux policiers en ce qui concerne les problèmes de santé mentale.
Formation en intervention policière
- Le Modèle d’intervention pour la gestion d’incidents (MIGI) est enseigné dès la deuxième semaine de la formation des cadets à l’École de la GRC à la Division Dépôt, puis intégré dans tous les aspects pertinents de la formation au cours des 22 semaines suivantes.
- Le MIGI aide les membres à envisager toutes les options d’intervention et présente les divers niveaux de force à adopter selon l'évaluation des risques qu’ils font de la situation. L'évaluation des risques consiste à tenir compte du comportement du sujet, des éléments de la situation, des considérations tactiques et de la perception que les agents ont de la situation.
- Le MIGI est une formation annuelle qui aide les membres à identifier des personnes en situation de crise et leur montre comment désamorcer des situations en utilisant la communication verbale et non verbale.
- De plus, un nouveau cours d'intervention et de désescalade en situation de crise a été élaboré et est obligatoire pour tous les policiers. Ce cours permet de bien comprendre les conflits et l'importance des compétences en désescalade pour le travail policier dans les collectivités.
- Cette formation aide les policiers à évaluer le risque dans des situations de crise et de problèmes de santé mentale, et à désamorcer celles-ci de manière plus efficace et en toute sécurité.
- Les membres sont formés et reçoivent de la rétroaction sur leur recours aux techniques d'intervention et de désescalade lorsqu'ils suivent une formation par scénarios, ce qui comprend la formation aux armes à impulsions et la formation en bloc sur les lieux de travail.
Contexte :
La situation récente aux États-Unis a incité les médias à demander aux chefs de police et aux élus canadiens de prouver à la population canadienne que nos services de police sont différents de ceux de nos voisins du sud et qu'ils sont meilleurs. Ils veulent savoir notamment si les policiers canadiens ont été formés pour ne pas faire ce que le policier américain (M. Chauvin) a fait et comment ils interviennent auprès des personnes en détresse mentale afin d'éviter les blessures.
Une analyse récente sur les blessures et la sécurité des policiers a fait ressortir la nécessité d'offrir à ces derniers une formation sur les tactiques de défense policières pertinente sur le plan opérationnel. Cela s'ajoute aux efforts déployés récemment pour aider les policiers à mieux comprendre ce qu'est un conflit et leur transmettre des techniques de désescalade, essentielles pour assurer des services de police dans nos communautés.
Situation Actuelle :
La sécurité des policiers et du public demeure la grande priorité de la GRC. Pour effectuer ce travail important, il est indispensable de veiller à ce que les membres qui offrent des services de police de première ligne au pays soient professionnels, dûment formés et compétents. La plupart des interactions entre le public et la police sont résolues par le dialogue. Cependant, une intervention policière est parfois nécessaire. Dans toute interaction, l'objectif principal est d'assurer la sécurité du public et des premiers intervenants.
Les formations sur le MIGI, la désescalade en situation de crise et les tactiques de défense policières sont offertes pour permettre aux agents de mieux intervenir. Élément fondamental de la formation des policiers, le MIGI est enseigné dès la deuxième semaine de la formation des cadets à l’École de la GRC à la Division Dépôt. Celui-ci demeure un point important de la formation offerte pendant les 24 semaines suivantes et tout au long de la carrière d'un policier. Le MIGI aide les membres à envisager toutes les options d’intervention et présente les divers niveaux de force à adopter selon l'évaluation des risques qu’ils font et l'ensemble de la situation. L'évaluation des risques consiste à tenir compte du comportement du sujet, des éléments de la situation, des considérations tactiques et de la perception que les agents ont de la situation.
La désescalade est un élément clé du MIGI. En 2016, un nouveau cours d’intervention et de désescalade en situation de crise a été mis en œuvre; ce cours obligatoire enseigne les techniques nécessaires pour désamorcer efficacement des situations de crise, y compris les situations de crise de santé mentale. Cette formation aide les policiers à évaluer le risque dans des situations de crise et à désamorcer celles-ci de manière plus efficace et en toute sécurité. Les policiers ont la possibilité de s'exercer à utiliser les techniques de désescalade lors d’une formation par scénarios. Les scénarios reposent sur des interactions réelles entre le public et la police.
Les tactiques de défense policières constituent un autre élément important du MIGI. Celles-ci peuvent réduire les risques de blessure lors d’une altercation physique entre un agent et un membre du public. Il est important de souligner que ces techniques de défense visent à préparer un policier à intervenir dans des situations difficiles impliquant des sujets agressifs de sorte qu’il puisse exercer un certain contrôle sur le sujet et maîtriser la situation.
La formation de la GRC sur les tactiques de défense policières permet dans certains cas qu'un policier place son genou sur le haut du corps d'un sujet lors d'une arrestation. Toutefois, les policiers reçoivent une formation et des instructions précises leur indiquant de ne pas placer le genou sur le cou d'un suspect et de cesser d'utiliser les techniques sur le cou ou le corps d'un suspect lorsqu'ils le menottent. Il est important de noter que le niveau de force utilisé dans toutes les interactions doit être raisonnable et proportionnel à l'ensemble de la situation.
La formation sur les tactiques de défense policières aide directement les membres réguliers en augmentant leur capacité d'intervenir dans des situations difficiles et elle accroît ainsi leur sécurité et celle du public. La sécurité des communautés qu’elle sert demeure une priorité pour la GRC et celle-ci continue de s'assurer que ses policiers disposent des outils nécessaires pour intervenir de façon efficace et sécuritaire.
Considérations Stratégiques :
La GRC est le service de police compétent pour environ 7,5 millions de personnes, soit 22 % de la population canadienne. Son territoire de compétence couvre approximativement 75 % de la superficie du Canada, et elle emploie 25 % des policiers au pays. La GRC traite plus de 2,5 millions d'appels de service par année (en moyenne) et la grande majorité de ces interactions ont une issue positive.
Selon des données internes de la GRC tirées des rapports sur le comportement du sujet et l'intervention de l'agent (CSIA), les policiers font usage de la force dans moins de 1 % des appels de service, malgré le fait qu'ils assurent le maintien de l'ordre dans bon nombre des communautés touchées par les problèmes socio-économiques les plus graves au Canada. Ces statistiques montrent que la formation en intervention en cas de crise et en désescalade est largement appliquée à l'échelle de l'organisation et que, dans la mesure du possible, les altercations physiques sont un dernier recours.
Les données CSIA révèlent que, lorsqu'il est nécessaire d'avoir recours à la force pour intervenir, le taux d'efficacité des tactiques de contrôle physique intense (dont l'étranglement carotidien) est plus élevé (87,9 %) que celui des armes intermédiaires (p. ex. bâton de défense, arme à impulsions), qui elles ne sont efficaces que dans 77,7 % des cas. La technique d'étranglement carotidien (ou technique de contrôle au cou par étranglement sanguin) n'est utilisée que si un policier fait face à des blessures graves ou à la mort. Utilisée correctement, cette technique est très efficace et présente très peu de risques de blessures pour le sujet et le policier.
Les nouvelles tactiques de défense policières de la GRC réunissent les connaissances, compétences et capacités nécessaires pour exercer des fonctions de façon sécuritaire, efficace et efficiente dans divers milieux et contextes policiers. La GRC a pris l'initiative de moderniser ses techniques de défense policières afin de réduire les blessures subies par les agents et les membres du public. Les changements apportés à la formation ont reposé sur des recherches approfondies et des données probantes et visaient à répondre aux préoccupations formulées dans un rapport sur les blessures et la sécurité au travail des policiers.
Personnes-ressources :
Préparée par : Jennifer Richens, DG, Apprentissage et Perfectionnement, GRC, 613-293-8706
Approuvé par : Gail Johnson, dirigeante principale des Ressources humaines, 613-716-2626
Veuillez vous assurer que le cabinet du ministre peut joindre ces personnes-ressources (numéro de téléphone cellulaire requis).
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