Résumé
« Dans un contexte de mutation de l’Etat-Providence et de recomposition de l’action publique, la forme partenariale tend à se développer. D’une part dans l’objectif de rationnaliser l’action publique, d’autre part car elle constitue une solution pour des acteurs ayant à composer avec un ensemble de ressources limitées. Ce rapport de stage livre l’analyse d’une dynamique partenariale dans un objectif de prévention de l’insécurité à l’échelle du quartier Saint-Michel de la ville de Montréal. Les données empiriques récoltées et leur interprétation nous indiquent que la forme partenariale et les pratiques organisationnelles qu’elle mobilise, telle que la concertation, induisent certaines retombées positives. Il s’agit notamment d’opportunités accrues de transferts de savoirs et de compétences ainsi que l’émergence d’une action intersectorielle, permettant l’élaboration de plans d’action présentant des activités qui répondent aux besoins formulés lors de la mobilisation d’un ensemble d’acteurs et de citoyens. L’importance du leadership de certains acteurs est également ressortie comme déterminante pour le bon fonctionnement de la forme partenariale. Tandis qu’une communication défaillante quant au rôle de chacun et l’empiètement des mandats peut nuire à sa bonne marche. Enfin, la forme organisationnelle que constitue le partenariat semble pousser à un repositionnement de certains acteurs, notamment sous l’effet du leadership, et tend à induire une diversification fonctionnelle, si ce n’est une spécialisation fonctionnelle. »--Résumé.