ARCHIVÉE - Notes d'allocution pour la Conférence annuelle de l’Association canadienne des chefs de police de 2012
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Sydney (Nouvelle-Écosse)
le 22 août 2012
Priorité au discours prononcé
Bonjour et merci de votre accueil très chaleureux.
C’est un grand plaisir d’être ici avec vous tous pour participer à la 107e Conférence annuelle au Cap‑Breton – un endroit connu comme étant la destination insulaire la plus populaire au Canada et de la zone continentale des États‑Unis 1
Permettez‑moi de vous offrir à tous mes plus sincères remerciements pour m’avoir invité à prendre la parole aujourd’hui. J’aimerais de plus remercier les organisateurs de nous avoir tous rassemblés.
Je voudrais également me joindre à vous afin de remercier le chef McFee pour son travail acharné et ses nombreuses réalisations durant son mandat en tant que président de l’Association canadienne des chefs de police, et j’en profite pour lui offrir mes meilleurs vœux pour son nouveau rôle en tant que sous‑ministre responsable des services correctionnels et de police pour le gouvernement de la Saskatchewan.
En outre, je voudrais profiter de cette occasion pour remercier et féliciter l’Équipe intégrée de lutte contre la contrefaçon de la GRC de Surrey, en Colombie‑Britannique, qui a reçu hier, dans le cadre de cette conférence, le Prix d’excellence de la Banque du Canada en matière de répression de la contrefaçon.
Félicitations à vous tous pour un travail bien fait.
Depuis plus d’un siècle, l’Association canadienne des chefs de police s’efforce d’assurer la sécurité des Canadiens et de garder une longueur d’avance sur la nature changeante de la criminalité.
Les efforts de collaboration entre les forces de police partout au Canada constituent un élément important de la sécurité de nos collectivités, et l’Association canadienne des chefs de police joue un rôle important à cet égard.
Vos conférences annuelles sont devenues un point de convergence pour acquérir des connaissances sur les tendances qui ont des conséquences sur l’application des lois, ainsi que pour fournir un bon aperçu des nouveaux outils et des nouvelles technologies et échanger des points de vue avec d’autres professionnels et experts. Bref, elles contribuent à aider les chefs et les cadres à améliorer le travail qu’ils accomplissent et à obtenir des résultats encore meilleurs.
En jetant un coup d’œil à votre ordre du jour, je constate que cette année ne fait pas exception.
Je suis ravi de vous transmettre les salutations du premier ministre Stephen Harper et du gouvernement du Canada.
Je suis également fier de réitérer l’engagement de notre gouvernement à continuer de travailler en étroite collaboration avec l’Association ainsi qu’avec d’autres responsables de l’application de la loi partout au Canada.
Notre gouvernement s’est engagé à renforcer la collaboration avec les responsables de l’application de la loi depuis le premier jour.
Nous avons travaillé ensemble pour lutter contre les crimes violents.
Nous avons travaillé en étroite collaboration avec tous les organismes d’application de la loi, ainsi qu’avec d’autres partenaires, pour aider les jeunes à éviter les démêlés avec la justice.
Notre gouvernement a travaillé avec l’Association, en particulier, pour lutter contre l’abus de drogues.
Beaucoup d’entre vous ont participé à l’atelier national sur l’usage illicite de produits pharmaceutiques, qui a eu lieu à Vancouver en juin 2011.
Notre gouvernement continue également de diriger la Stratégie nationale pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle sur Internet.
En mars de cette année, à Montréal, le Ministère a organisé le tout premier atelier sur les agresseurs sexuels d’enfants à l’étranger. Cet atelier a réuni des responsables de l’application de la loi et des autorités frontalières de partout au Canada.
Je suis également très fier des progrès que notre gouvernement a accomplis en collaboration avec les organismes d’application de la loi pour s’attaquer à la traite de personnes au Canada – dont la récente publication du Plan d’action national de lutte contre la traite de personnes.
La collaboration a été un élément clé de notre succès pour rendre les rues et les collectivités plus sécuritaires partout au Canada, et elle continuera de l’être dans les mois et les années à venir.
Ce matin, je voudrais aborder un autre domaine préoccupant pour tous et pour lequel la collaboration demeurera essentielle : trouver une solution à la hausse des coûts des services de police tout en continuant de répondre à la demande du public pour un éventail toujours plus large et diversifié des services de police.
Mesdames et Messieurs, ce n’est pas un secret pour aucun d’entre vous que les services de police sont aujourd’hui beaucoup plus difficiles à assurer et grugent beaucoup plus de temps.
Les réseaux du crime organisé se sont répandus à l’échelle nationale et internationale et les nouvelles technologies leur permettent d’éviter plus facilement d’être détectés et ainsi d’éviter les poursuites.
De nombreux services de police jouent un rôle plus important dans la lutte contre le terrorisme depuis les attaques du 11 septembre 2001.
La cybercriminalité est également à la hausse, tout comme les crimes de nature commerciale et financière.
Tout cela se déroule alors que des changements aux politiques, à la législation et aux procédures en général font augmenter considérablement la quantité de temps et de ressources nécessaires pour mener chaque enquête.
En outre, la police fait aujourd’hui face à un large éventail d’incidents de nature sociale ou liés à la santé mentale, à la toxicomanie et à la pauvreté qui, dans de nombreux cas, pourraient être mieux gérés par les organismes de santé et les groupes communautaires.
Conséquemment, les coûts des services de police tendent à augmenter considérablement.
Notre gouvernement est pleinement conscient de ce problème, tout comme les administrations municipales, provinciales et territoriales et les intervenants des services de police.
Les questions qui se posent sont alors comment pouvons‑nous avancer ensemble?
Comment pouvons‑nous travailler ensemble pour améliorer l’efficience et l’efficacité des services de police au Canada?
Comment pouvons‑nous nous assurer que les services de police continuent de s’adapter aux réalités sociales et économiques d’aujourd’hui?
Et comment pouvons‑nous maintenir l’avantage des services de police du Canada?
Je sais qu’il s’agit de questions que vous vous posez tous.
Je sais également que l’Association, ainsi que les autres intervenants de la police, a travaillé avec acharnement pour élaborer de nouveaux modèles et des solutions avec les partenaires communautaires au cours des dernières années.
Pour assurer la pérennité des services de police au Canada, il faudra renforcer la coordination, l’effort ciblé et le leadership.
Nous avons tous un rôle à jouer.
Le gouvernement fédéral peut jouer un rôle de premier plan, et il se doit de le faire.
J’ai souvent entendu dire qu’il existe une forte corrélation entre les périodes de grands changements économiques et l’émergence de nouveaux modèles de services de police et de sécurité pour la collectivité et de nouveaux rôles pour les organismes d’application de la loi.
En effet, il est assez évident, même pour un observateur occasionnel, que le rôle de la police dans la préservation de l’ordre public et de la sécurité de la collectivité a beaucoup changé d’une ère économique à l’autre.
Par exemple, au plus fort de la révolution industrielle, les agents de police jouaient un rôle considérablement différent dans la collectivité par rapport à celui qu’ils jouent aujourd’hui.
Même au cours des cinquante dernières années, les changements dans l’économie ont entraîné des modifications importantes au modèle de services de police.
Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle période de changements économiques substantiels, et ces changements qui s’opèrent nous présentent à la fois des défis et des occasions.
Il n’existe pas de solutions magiques ou uniques qui seront efficaces d’emblée.
Il existe toutefois une ouverture possible pour agir, puisque tous les ordres de gouvernement, les organismes d’application de la loi, les intervenants de la police et les organismes communautaires interviennent activement dans le dossier des aspects économiques liés aux services de police.
Non seulement intervenons‑nous, mais nous faisons également preuve de leadership pour trouver des moyens de faire face aux coûts croissants des services de police et pour répondre aux attentes du public afin que la police soit en mesure de gérer une diversité croissante d’activités criminelles et non criminelles.
En conséquence, nous avons devant nous une occasion sans précédent d’aller de l’avant ensemble.
À la demande des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la Sécurité publique, je serai l’hôte en janvier 2013 d’un sommet national sur les aspects économiques liés aux services de police. Ce sommet constituera une étape clé dans la promotion de l’innovation et de la réforme des services de police canadiens.
Il offrira des possibilités supplémentaires pour nous tous d’échanger des idées et de partager des points de vue concernant des approches innovatrices et non conformistes.
Dans le cadre de ce sommet, nous inviterons de nombreux conférenciers, notamment des policiers et des chefs, des responsables gouvernementaux, des représentants d’association et des universitaires du Canada, des États‑Unis et du Royaume‑Uni.
Il est important de noter, cependant, qu’en mettant ces enjeux de l’avant, nous allons devoir élargir le dialogue avec les parties prenantes extérieures à la police afin d’élaborer une approche globale et à l’échelle de tout le système.
Les partenaires communautaires tels que les fournisseurs de soins de santé mentale et les groupes de counseling en matière de toxicomanie peuvent avoir une incidence importante sur les services de police.
Au Canada, nous avons la possibilité d’avoir une longueur d’avance et d’élaborer des stratégies pour améliorer l’efficience et l’efficacité de nos modèles de partenariat en matière de sécurité de la population.
Pour ce faire, je crois que nous devons nous pencher sur trois aspects en particulier.
Tout d’abord, nous devons examiner les moyens d’accroître l’efficience au sein des services de police, et je suis très heureux de constater que de nombreuses réformes sont déjà en cours à cet égard.
Ensuite, nous devons continuer de miser sur l’élaboration et la mise en œuvre de nouveaux modèles de services de police et de sécurité de la collectivité.
Là aussi, des progrès ont été accomplis relativement à l’élaboration de modèles, notamment celui de centre de services mis en place à Prince Albert, qui s’attaque aux causes profondes de la criminalité dans la collectivité en rassemblant divers organismes pour identifier les jeunes à risque et élaborer des stratégies d’intervention intégrées dès le début.
Finalement, nous devons examiner de plus vastes réformes du système de justice en vue d’améliorer l’efficience et l’efficacité en apportant des modifications législatives et des changements sur le plan des politiques et des procédures ainsi qu’en prônant l’utilisation accrue des technologies.
Bien que la réforme dans ce domaine puisse nécessiter des efforts soutenus à long terme, je crois que des économies importantes peuvent être réalisées pour les services de police.
Comme je l’ai mentionné plus tôt, pour assurer le maintien de l’avantage des services police au Canada, il faudra une vision, du leadership et la coordination de tous les chefs de police.
En tant que ministre de la Sécurité publique, je me suis engagé à travailler en étroite collaboration avec vous, avec d’autres intervenants des services de police et avec mes collègues provinciaux et territoriaux afin de veiller à ce que les services de police au Canada demeurent viables aujourd’hui et à l’avenir.
Merci et au plaisir de vous revoir lors du sommet national en janvier 2013.
1 Sondage 2011 auprès des lecteurs du magazine Travel and Leisure.
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