Résultats des programmes de prévention du crime pour les jeunes de 12 à 17 ans
Par D. Laliberté, G. Rosario, L. Léonard, D. Smith-Moncrieffe et A. Warner
1. Introduction
L'un des objectifs fondamentaux des activités de prévention du crime de Sécurité publique Canada (SP) consiste à aider les responsables de la mise en œuvre et de la prestation des programmes de prévention du crime à prendre les meilleures décisions éclairées. À cette fin, SP acquiert et diffuse des connaissances orientées vers la pratique portant sur des interventions de prévention efficaces et rentables. Pour ce faire, des projets de prévention communautaires financés par SP sont sélectionnés pour faire l'objet d'évaluations d'impact rigoureuses, lesquelles permettent de déterminer ce qui fonctionne, comment ça fonctionne et à quel prix (Smith-Moncrieffe, Lauzon et Jobin, 2008).
Grâce au financement disponible dans le cadre de la Stratégie nationale pour la prévention du crime (SNPC), Sécurité publique Canada appuie la mise en œuvre de projets communautaires qui répondent à des priorités spécifiques comme les gangs de jeunes, la violence chez les jeunes et l’intimidation. La plupart de ces projets communautaires visent à réaliser des interventions qui agissent sur les facteurs criminogènes (de risque) et de protection qui sont connus comme accroissant la probabilité de délinquance, et sur les facteurs de protection qui diminue cette probabilitéFootnote 1. Ces projets visent à mettre à l’essai des programmes qui ont été évalués dans d’autres pays, mais dont l’efficacité n’est pas connue au Canada. La SNPC évalue également des programmes qui sont novateurs ou prometteurs afin que nous puissions mieux comprendre quels éléments des interventions sont fondés sur des données probantes.Footnote 2
Depuis 2008, SP a concentré la majeure partie de ses efforts sur l'acquisition de connaissances quant aux pratiques efficaces dans les domaines suivants : les facteurs de risque précoces chez les enfants et les jeunes à risque; les gangs de jeunes; la récidive parmi les groupes à risque élevé; et la prévention dans les collectivités autochtones. L'accent particulier mis sur les enfants et les jeunes s'explique par la connaissance bien établie des faits suivants : il est possible de cerner les facteurs de risque visibles lorsque les enfants entrent à l'école; plus l'intervention est réalisée tôt, plus les avantages sont grands; et si rien n'est fait, un pourcentage des enfants à risque seront susceptibles de suivre des formes de délinquance chronique. De plus, la délinquance atteignant son apogée à l'âge de 18 ans, il est très approprié de centrer les interventions préventives principalement sur ce groupeFootnote 3.
À partir des connaissances relatives aux pratiques efficaces acquises dans d'autres pays, surtout aux États‑Unis, SP a financé des projets de prévention du crime visant à reproduire et à évaluer, au Canada, des programmes prometteurs et modèles ciblant ce groupe de la population. Dans la mesure du possible, des interventions comparables ont été réalisées et évaluées dans plusieurs sites. Globalement, depuis 2010, SP a effectué 11 études d'évaluation de 10 différents modèles mis en œuvre auprès des jeunes de 12 à 17 ans dans 16 sites différents partout au Canada (voir les noms, lieux et dates des programmes dans le tableau 1). Les programmes suivants ont été mis à l'essai : Alternative Suspension; Intervention, Rethink, Refocus, Reintegrate; Prevention Intervention Toronto; Multisystemic Therapy; Programme de suivi intensif de Montréal/Gangs de rue; Youth Inclusion Program; Leadership and Resiliency Program; Velocity; Life Skills Training; et Towards No Drugs.
Programme | Lieu |
---|---|
Programmes ciblant les enjeux scolaires | |
Alternative Suspension (AS) 2009–2014 |
Alberta (Edmonton), Colombie‑Britannique (Chilliwack) et Nouveau-Brunswick (Moncton) |
Intervention, Rethink, Refocus, Reintegrate (iR3) 2007–2012 |
Colombie‑Britannique (Surrey) |
Programmes ciblant l'agressivité et la violence | |
Prevention Intervention Toronto (PIT) 2009–2012 |
Ontario (Toronto) |
Multisystemic Therapy (MST) 2009–2014 |
Ontario (Toronto) |
Youth Inclusion Program (YIP-Maritimes) 2010–2014 |
Nouveau‑Brunswick (Saint John) et Nouvelle‑Écosse (North Sydney et Spryfield) |
Youth Inclusion Program (YIP-Québec) 2012–2016 |
Québec (Montréal et Salaberry-de-Valleyfield) |
Programmes ciblant les compétences personnelles et sociales | |
Programmes d'aventures en plein air | |
Leadership and Resiliency Program (LRP) 2011–2015 |
Territoires du Nord-Ouest (Hay River et Yellowknife) |
Velocity 2009–2014 |
Terre-Neuve-et-Labrador (St. John's) |
Programmes ciblant les compétences sociales | |
Life Skills Training (LST) 2010–2013 |
Alberta (Edmonton) |
Programme de suivi intensif de Montréal/ Gangs de rue (PSI-MTL/GDR) 2009–2014 |
Québec (Montréal) |
Programmes ciblant l'abus de substances | |
Towards No Drugs (TND) 2009–2014 |
Ontario (Hamilton) |
Le présent document porte sur les résultats préliminaires de neuf des onze évaluations d'impactFootnote 4. La section suivante décrit brièvement les interventions, notamment leur milieu de mise en œuvre et leurs groupes cibles. La troisième section décrit l'approche adoptée par SP pour effectuer les études d'évaluation et la synthèse des résultats. La quatrième section présente les résultats préliminaires, et la dernière section formule des conclusions provisoires.
2. Les interventions
Les programmes mis à l'essai offraient une variété d'activités et de services aux jeunes et aux jeunes adultes, notamment la gestion individuelle des cas, le soutien à l'éducation et à l'emploi, l'appui à l'acquisition de compétences, ainsi que des activités récréatives. La plupart des projets ont été développés et mis en œuvre dans les collectivités par des organismes bénévoles sans but lucratif, en collaboration avec des parties prenantes clés de la prévention du crime comme les écoles et la police locale. Ces interventions ciblent habituellement des jeunes de 12 à 17 ansFootnote 5 qui présentent de nombreux facteurs de risque associés au comportement criminel tels que l'abus de substances, l'attachement limité à l'école, la fréquentation de pairs délinquants, les tendances agressives et violentes, de même que les contacts précoces avec le système de justice. Le profil de risque est souvent complexe chez ces jeunes, et bon nombre d'entre eux sont aussi aux prises avec un faible niveau d'alphabétisation, un manque de supervision parentale, des troubles de santé mentale, une instabilité du logement et de mauvais résultats scolaires.
2.1 Programmes ciblant les enjeux scolaires
Il est bien établi que les jeunes qui sont susceptibles de suivre une trajectoire de la délinquance se heurtent à diverses difficultés à l'école. En voici quelques-unes : difficulté à s'adapter à l'école, faible attachement à l'école, mauvais rendement, absentéisme et suspensions systématiques, intimidation et ainsi de suite. Plusieurs différents types d'interventions ont été conçus, en particulier, pour remédier au problème des suspensions systématiques. Les suspensions traditionnelles consistent à retirer un jeune de l'école pour une période de temps. Or, les recherches sont nombreuses à remettre en question l'efficacité de cette forme de suspension et montrent que l'envoi d'un jeune dans un environnement sans supervision peut accroître les problèmes disciplinaires et, à long terme, peut même contribuer à créer un environnement non sécuritaire dans l'école et le quartier (Costenbader et Samia, 1997; Morrison, Antony, Storino et Dillon, 2001; Atkins, McKay et autres, 2002).
Le Centre national de prévention du crime de SP avait déjà mis à l'essai une solution de rechange à la suspension au Québec, laquelle montrait des résultats prometteurs (CAC International, 2005). Selon l'évaluation effectuée en 2005, cette solution de rechange réussit à réduire le décrochage scolaire précoce de l'école et à améliorer les attitudes et les comportements à l'école (gestion des conflits et de la colère, assiduité, suspension, etc.) En 2009, le Programme de prévention du crime de SP a soutenu et évalué deux programmes de solutions de rechange à la suspension : le programme Alternative Suspension (AS) du YMCA, qui cible les jeunes suspendus ou susceptibles d'être suspendus à cause de leurs comportements, et le programme Intervention, Rethink, Refocus, Reintegrate (iR3), un programme destiné aux jeunes recevant une première suspension pour violence ou consommation de substances, qui s'inspire du programme AS originalement mis en œuvre par le YMCA.
Au moment où nous rédigeons la présente synthèse, les YMCA du Québec ont établi des projets AS dans plus de 41 endroits au Canada. Depuis 2009, SP a financé la phase d'expansion nationale du programme et appuyé sa mise en œuvre dans 16 collectivités partout au paysFootnote 6. Durant l'année scolaire 2011–2012, 186 jeunes (65 % de garçons) ont participé au programme AS dans les trois sites qui font l'objet d'une évaluation des impacts. Plus du quart des élèves avaient été dirigés vers le programme AS en raison de comportements perturbateurs et impulsifs (27,2 %), et le cinquième environ pour cause de violence physique ou verbale (21,5 %), de comportements risqués (22,1 %), ainsi que d'apathie et de manque de motivation (17,4 %) (R.A. Malatest & Associates Ltd, 2013a).
Le programme iR3 est une solution de rechange à la suspension traditionnelle qui s'adresse aux jeunes adoptant des comportements antisociaux à l'école (Doley et Gagnon, 2012). Le programme iR3 cible les jeunes à risque (de la sixième à la huitième année) qui sont confrontés à une première suspension en raison de comportement agressif ou de consommation de drogue ou d'alcool. Il prévoit un suivi individuel, un ensemble d'ateliers, des conférenciers et des activités permettant aux élèves de réfléchir à leur comportement et d'acquérir des connaissances et des compétences précises. Il vise également à créer des occasions pour les jeunes de s'adonner à des activités pro-sociales et d'établir des liens avec des mentors adultes dans le cadre du programme, à leur école et dans la collectivité. Entre 2006–2007 et 2011–2012, 638 élèves (82 % de garçons) ont été admis au programme iR3 à Surrey, en Colombie‑Britannique (Doley et Gagnon, 2012).
Dans le cadre des programmes AS et iR3, les élèves suspendus aux prises avec des problèmes disciplinaires sont retirés de l'école et envoyés dans un lieu extérieur où ils suivent un cursus conçu pour agir sur des facteurs de risque précis et favoriser la réinsertion des jeunes dans l'école. Le cursus offre un soutien scolaire, des ateliers thématiques, des rencontres individuelles et des activités sportives. Les deux programmes devraient entraîner une amélioration des attitudes favorables à l'école et défavorables à la délinquance, de même qu'une réduction de la suspension et des mesures disciplinaires dont les participants font l'objet.
2.2 Programmes ciblant l'agressivité et la violence
La recherche sur les trajectoires de délinquance a établi que les jeunes adoptant des comportements violents et délinquants couraient un risque élevé de suivre une trajectoire criminelle chronique à long terme à l'âge adulte. Des jeunes qui sont membres de gangs ou qui ont commis des infractions graves ont participé à plusieurs projets financés par la SNPC.
Le modèle Prevention Intervention Toronto (PIT) inclut un ensemble soigneusement choisi de composantes complémentaires et intégrées qui visent à faciliter le changement chez les jeunes ciblés (Wortley et autres, 2012). Ce programme de gestion de cas, élaboré par la Ville de Toronto pour promouvoir le développement des jeunes, prévenir et agir sur les problèmes de santé et de comportement chez les jeunes, repose sur une variété de sources fondées sur des données probantes appuyant des programmes de prévention de la violence et d'intervention auprès des gangsFootnote 7. Le programme PIT comprend une phase d'évaluation des besoins, une phase de formation en groupe qui inclut un counseling individuel, et une phase d'intégration durant laquelle les jeunes rencontrent leur gestionnaire de cas pour atteindre les objectifs du programme, en particulier leur transition vers un style de vie pro-social. Les 306 participants admis dans PIT (72 % de garçons) étaient âgés de 12 à 24 ans. Pour être admis au programme PIT, ils devaient remplir au moins un des cinq critères suivants : 1) auto-identification en tant qu'ancien ou actuel membre de gang; 2) identification par le gestionnaire de cas comme étant un ancien ou actuel membre de gang; 3) satisfaction des critères du projet EurogangFootnote 8; 4) cote de risque modérée ou élevée; 5) exemption qualitative, notamment la participation de la famille à des activités de gangs, la résidence dans une collectivité à risque élevé, ou 6) gestionnaire de cas croyant que le jeune aurait menti durant la présélection, ce qui aurait artificiellement réduit sa cote (Wortley et autres, 2012).
Le programme Multisystemic Therapy (MST) (Henggeler et autres, 2006) est une intervention intensive à court terme, qui s'adresse aux jeunes à risque et à leurs familles et qui vise une réduction de la consommation de substances et de l'agressivité, de même qu'une amélioration du rendement scolaire et des relations familiales positives. Chaque famille se voit attribuer un gestionnaire de cas qui offre régulièrement des services de soutien et de counseling en fonction des besoins particuliers du jeune et de sa famille. Le traitement inclut des interventions individuelles, familiales, scolaires, communautaires et liées aux pairs, comme la formation des parents et l'acquisition de compétences (Welsh, 2007:22). Les évaluations antérieures montrent que le programme est efficace pour réduire certains facteurs de risque comme la consommation de substances et le comportement agressif, et pour maintenir la participation des jeunes à des activités positives telles que l'école et l'emploi (Borduin et autres, 1995, cité dans Welsh, 2007:22). En mars 2012, 58 jeunes de 12 à 18 ans avaient été admis au programme MST à Toronto, dont 44 % couraient un risque élevé et 41 % un risque moyen (Harry Cummings and Associates Inc., 2012). L'âge moyen de 40 jeunes recevant leur congé du programme est de 15,7 ans, et 65 % des jeunes sont des garçons.
2.3 Programmes ciblant les compétences personnelles et sociales
Les jeunes qui sont vulnérables à la délinquance possèdent souvent peu de compétences sociales positives, et ont notamment une faible empathie, un haut niveau d'agressivité et une tendance élevée à prendre des risques. Plusieurs types d'interventions agissent sur ces facteurs.
Programmes d'aventures en plein air
Les programmes d'aventures en plein air offrent un moyen de retirer les jeunes à risque de leurs environnements habituels pour leur poser des défis où ils peuvent acquérir de nouvelles compétences et se sentir bien à propos de leurs réalisations. Ces programmes ont eu des effets positifs, notamment une réduction des taux de récidive, une amélioration des compétences sociales et une diminution de la consommation de substances (West et Crompton, 2001). Ces types de programmes sont populaires dans les collectivités canadiennes, et certains projets financés mettent l'accent sur l'apprentissage et les aventures en plein air. Ils prévoient généralement, sans s'y limiter, des camps, des sorties de jour dans la nature et l'acquisition de compétences en plein air. Le présent document thématique présente les résultats de deux programmes visant le développement des compétences au moyen d'activités de plein air : le programme Leadership and Resiliency Program (LRP) et le programme Velocity (qui s'appelait originalement Adventure Youth Initiative).
La théorie qui sous-tend le programme LRP, créé par le Fairfax-Falls Church Community Services Board, consiste à remplacer le comportement risqué par la prise de risques saine sous forme d'activités de plein air, d'activités de bénévolat et d'un cursus en classe (Fishbein et Boylan, 1997 et 1998). Le programme LRP se fonde sur trois prémisses : la compétence sociale favorise la résilience permettant de lutter contre la consommation de substances et le comportement violent; les influences sociales positives facilitent l'établissement de normes comportementales pro-sociales; et la fréquentation de modèles et de pairs positifs protège les adolescents contre les influences négatives. Le programme LRP est mis en œuvre dans de nombreuses écoles dans deux sites des Territoires du Nord-Ouest. Au cours de l'année scolaire 2011–2012, la plupart des jeunes participant au programme LRP étaient âgés de 13 à 18 ans, répartis également par sexe et majoritairement autochtones, et ils présentaient de multiples facteurs de risque tels que la consommation de substances et les problèmes de comportement (R.A. Malatest & Associates Ltd, 2013b).
Le programme Velocity Adventure (Velocity) est un programme d'aventures destiné aux jeunes qui s'adonnent à des activités criminelles ou sont susceptibles de le faire (Sécurité publique, 2013a). Fondé sur les consultations menées dans la collectivité et le travail de conception effectué par le Community Youth Network de St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador), un projet pilote a été mis en œuvre afin de combler une lacune dans les services et d’accroître l’engagement des jeunes de 13 ans et plus, puisque ce groupe ne recevait pas le soutien approprié. Le projet combine des données probantes tirées de modèles et de pratiques efficaces qui prévoient des activités d'aventures en plein air structurées, une formation en aptitudes de la vie quotidienne et des activités de mentorat (Wilson et Lipsey, 2000; Tarolla, Wagner, Rabinowitz et Tubman, 2002). Le programme Velocity vise à réduire le comportement agressif et violent, la consommation de substances, le manque d'attachement à l'école et la délinquance chez les jeunes à risque, dont la majeure partie a eu des contacts avec le système de justice pénale. Le programme inclut du travail en groupe, un camp de sept jours en milieu sauvage, ainsi que des sorties en nature et des activités libres durant toute la journée.
Dans le cadre de ces activités, les jeunes reçoivent un soutien individuel, sont dirigés vers d'autres services communautaires et sont encouragés à faire des choix de vie sains. Le programme Velocity a été financé par SP de 2009 à 2014. Au cours de l'évaluation menée sur trois ans, il a profité à 71 jeunes participants, dont 63 % étaient des garçons de 13 à 17 ans. Il n'a pas atteint sa cible initiale de 90 jeunes sur une période de 36 mois. L'évaluation du programme Velocity couvre trois cohortes, chacune ayant participé au programme pendant environ un an (Ference Weicker & Company Ltd, 2013).
Programmes ciblant les compétences sociales
Le programme Youth Inclusion Program (YIP), originalement mis au point par le Youth Justice Board au Royaume-Uni, est censé réduire la criminalité et les comportements antisociaux en aidant les jeunes à acquérir de nouvelles compétences, à prendre part à des activités sociales et à obtenir un soutien pour leurs études. Il prévoit des séances individuelles qui répondent aux besoins propres à chaque jeune, de même que des activités de groupe comme le soutien scolaire, les activités récréatives, le mentorat et la formation en aptitudes de la vie quotidienne (Mackie, Hubbard et Burrows, 2008; Mackie, Burrows et Hubbard, 2003). Il a été mis en œuvre dans les Maritimes, au Québec et en Colombie-Britannique (tableau 1). Les trois projets YIP exécutés dans les Maritimes qui sont visés par la présente synthèse ont admis 217 participants, dont 55 % sont des garçons (NRG Research Group, 2013).
Le programme Life Skills Training (LST) a été conçu pour un milieu scolaire et vise à accroître la compétence personnelle, les aptitudes de la vie quotidienne et les compétences permettant de résister aux influences sociales qui promeuvent la consommation de substances (EPIS Center, 2013). Pour le travail auprès des jeunes, le programme fait appel à des approches axées sur les forces, en renforçant le comportement fonctionnel et en soulignant le développement de compétences pouvant s'avérer utiles dans tous les aspects de la vie d'un jeune. Il prévoit des ateliers et un programme d'étude ciblant des facteurs de risque spécifiques et a été mis à l'essai dans plusieurs études (Botvin et Griffin, 2005; MacKillop, Ryabchenko et Lisman, 2006).
Le programme LST a recours à ces activités pour atteindre ses objectifs consistant à diminuer le risque de consommation de drogue en réduisant la motivation personnelle à consommer de la drogue et la susceptibilité des jeunes aux facteurs sociaux qui favorisent la consommation de drogue. Le projet LST mis en œuvre en Alberta a eu lieu après les heures de classe, dans une école d'un quartier à risque, de 2010 à 2013. Il a profité à quelque 22 jeunes par année pour un total de 87 jeunes, dont 26 % étaient des garçons (deux dernières cohortes), et dont 37 % étaient autochtones. Les jeunes se situaient entre la quatrième et la neuvième année (10 à 16 ans), et le cursus du programme LST a été adapté à la population cible (adaptation passant des tâches écrites aux tâches verbales, intégration d'éléments culturels, etc.) (R.A. Malatest & Associates Ltd, 2013c).
Programmes ciblant l'abus de substances
En raison de son début précoce ou des dépendances qu’il crée, l’abus de substances est un facteur bien établi des trajectoires de délinquance à long terme.
Le programme Towards No Drugs (TND) se fonde sur un modèle motivation-compétences-prise de décision mis au point par l'Institute for Health Promotion and Disease Prevention Research, de University of Southern California (Sussman, Dent et Stacy, 2002). Le programme consiste en des séances interactives en classe et s'attaque à des enjeux comme la consommation de substances et la délinquance, en renforçant le processus décisionnel et la motivation à changer. Il a été mis en œuvre dans deux écoles et dans une collectivité où l’abus de substances, en particulier de marijuana et d’alcool, était disproportionnellement élevé. Le groupe cible dans la collectivité présentait le risque le plus élevé ainsi que de nombreux facteurs de risque qui le rendaient hautement vulnérable aux démêlés avec le système de justice. Le programme devait entraîner une réduction de la consommation de substances et du comportement criminel. Les 1 623 participants comptaient 53 % de filles; 10 % étaient à risque élevé, 22 % à risque moyen et 68 % à faible risque (Goss Gilroy Inc. Management Consultants, 2013).
3. Approche de l'évaluation
3.1 Réalisation des évaluations
Pour mesurer les impacts des programmes de manière à éliminer les autres explications possibles et à déterminer si l'intervention mesurée a contribué aux changements positifs dans les effets d'intérêt, on encourage le recours à des devis rigoureux comme les devis quasi-expérimentaux. Les défis que pose l'utilisation de devis expérimentaux intégrant une quelconque forme de comparaison sont bien établis (coût, recrutement et maintien, attrition, etc.), et on ne peut s'attendre à ce que chaque évaluation puisse atteindre ce degré de rigueur. Néanmoins, lorsqu'il est impossible de former un groupe témoin, il faut minimalement réaliser des tests avant et après le programme et effectuer des suivis jusqu'à six mois après le programme. En outre, les évaluateurs sont encouragés à employer des techniques qualitatives pour renforcer les résultats (études de cas, entrevues en profondeur).
La collecte de données pour une évaluation est à la fois essentielle et difficile. Toutes les évaluations font appel à de multiples sources et méthodes de collecte de données pour mesurer l'impact du programme. Au nombre des méthodes de recherche, mentionnons les évaluations du risque au niveau individuel, les enquêtes basées sur des questionnaires administrés par les évaluateurs ou les intervenants du programme, les groupes de discussion focalisés (focus groups), les entrevues semi-structurées, les dossiers, de même que les données secondaires des écoles et de la police. Les évaluateurs étaient encouragés à employer, dans la mesure du possible, des outils de collecte de données normalisés et validés. Les sociétés d'évaluation dont les services ont été retenus par le Ministère ont fait appel au devis le plus rigoureux qui était disponible dans les circonstances spécifiques des programmes évalués (tableau 2).
Programme | Mesures prétest, post-test et de suivi | Groupe expérimental/processus de référence | Groupe témoin apparié | Données secondaires |
---|---|---|---|---|
AS | Prétest, post-test et suivis après 4‑6 semaines et à la fin de l'année scolaire | Élèves référés par les écoles à 3 centres de services du projet | Élèves référés qui n'ont pas participé au programme AS ou qui ont quitté le programmeFootnote 9 | Projet et écoles |
iR3 | Prétest et post-test | Élèves référés par les écoles participantes de toute la commission scolaire | Données des écoles provinciales appariées aux jeunes qui participent au programme | Données scolaires provinciales vérifiées par les données des écoles individuelles sur la suspension scolaire |
LRP | Prétest et post-test | 4 écoles (2 sites) | Autre école | Projet et écoles |
LST | Prétest et post-test | Programme parascolaire | Organisation semblable dans le quartier | Projet |
MST | Prétest, post-test et suivis 6 et 12 mois après le programme | Élèves référés par la commission scolaire du district, les organisations communautaires et les parents | Jeunes qui n'ont pas terminé le programme | Projet |
PIT | Prétest, post-test et suivi 12 mois après le programme | Jeunes référés par diverses sources comme les écoles, les organisations communautaires, les travailleurs auprès des jeunes et les parents | Groupe témoin d'un quartier comparable à risque élevé situé dans le nord-ouest de Toronto | Projet, écoles et police |
TND | Prétest, post-test et suivi 12 mois après le programme | Programme scolaire (42 écoles) | Plusieurs classes dans les mêmes écoles ont servi de groupe témoin | Projet et écoles |
Velocity | Prétest, post-test et suivi 12 mois après le programme | Participants référés par les organisations communautaires et les partenaires; formulaires de référence remplis pour chaque jeune | Groupe témoin non apparié en fonction des facteurs de risque | Projet et police |
YIP-Maritimes | Prétest, post-test et suivi 12 mois après le programme | Élèves référés par les écoles vers 3 organisations communautaires | S.O. | Projet, écoles et police |
Remarques :
- Les données secondaires servent généralement à valider les renseignements autodéclarés. Contrairement aux données primaires, elles ne sont pas collectées directement par les évaluateurs.
- À ce stade, les évaluations ne sont pas toutes en mesure de déterminer le degré de signification et la taille d'effet avec exactitude.
3.2 Synthèse des études d'évaluation aux fins du présent rapportFootnote 10
Pour être visées par le présent rapport, les études devaient remplir les critères suivants : 1) disponibilité d'informations quantitatives (statistiques descriptives ou déductives); 2) mesures liées au principal effet criminogène; 3) recours au devis d'évaluation de base, à tout le moins; 4) disponibilité de données provisoires; et 5) intervention auprès de jeunes de 12 à 17 ans.
Une analyse descriptive a été réalisée pour les domaines liés aux connaissances, aux attitudes, aux facteurs de risque, aux facteurs de protection et aux comportements. Chaque tableau contient les informations clés suivantes : 1) nom de l'étude; 2) description de la mesure examinée; 3) taille d'échantillon du groupe expérimental et témoin (le cas échéant); 4) type de changement dans l'effet mesuré; et 5) devis ou source de données. L'annexe 1 contient les résultats détaillés présentés dans des tableaux sommaires.
Les résultats de ces études se fondent sur un éventail varié de tests statistiques utilisés pour indiquer le degré d'impact du programme sur les variables mesurées. Ces statistiques incluent des pourcentages et divers coefficients qui ont été convertisFootnote 11 dans quatre catégories, de sorte que le lecteur puisse interpréter les résultatsFootnote 12. Voici les définitions :
- Un changement positif est défini comme un résultat qui montre une réduction statistiquement significative (p<0,05) des facteurs de risque ou des comportements délinquants, ou une augmentation des connaissances ou des attitudes positives, ou encore des facteurs de protection. Lorsqu'une tendance montre des effets favorables plus fréquents, l'étude est étiquetée comme étant « positive ». À titre d'exemple, un projet peut compter six différents types d'effets mesurant les risques liés à l'agressivité, car il vaut mieux employer un éventail de mesures pour déterminer avec certitude s’il se produit des changements dans les effets d’intérêt. Si quatre des effets sont positifs, alors qu'un autre effet ne montre aucun changement et que le dernier montre un changement négatif, les tendances sont étiquetées comme étant « favorables » dans leur ensemble.
- Un changement négatif est défini comme un résultat qui montre une augmentation statistiquement significative (p<0,05) des facteurs de risque ou des comportements délinquants, ou une diminution des connaissances ou des attitudes positives, ou encore des facteurs de protection. À titre d'exemple, un projet peut compter quatre différents types d'effets mesurant les changements dans les attitudes. Si trois des quatre effets montrent un résultat négatif, cet effet lié aux attitudes est étiqueté comme étant une tendance « défavorable ».
- Un résultat neutre est défini comme un résultat qui ne montre pas un changement statistiquement significatif (p<0,05) dans les effets mesurés avant et après le programme. Pour les études faisant état de fréquences descriptives, un « résultat neutre » indique que la distribution des fréquences est comparable avant et après le programme. À titre d'exemple, un projet peut compter cinq effets différents mesurant les changements dans la réduction des infractions non violentes. Si trois des cinq effets ne montrent aucun changement, la tendance est étiquetée comme étant « neutre ». Une note de bas de page connexe est généralement fournie si cette tendance a été notée au cours de la période initiale du prétest et du post-test, ou au cours de la période de suivi après le programme. Si une tendance « neutre » est relevée dans la période suivant le programme (six mois après la fin du programme), il est possible que les tendances immédiatement après le programme aient été positives, et que ces changements se soient maintenus jusqu'à six mois après le programme. Dans ce scénario, la tendance « neutre » n'est pas nécessairement négative, puisqu'elle signifie que les tendances positives relevées au départ se sont maintenues.
- Les résultats sont considérés comme étant mixtes lorsqu’il y a un nombre égal d'effets négatifs et positifs, un nombre égal d'effets neutres et négatifs, ou un nombre égal d'effets neutres et positifs.
3.3 Limites des études
Il convient de prendre en considération certaines limites dans l'interprétation des données figurant dans le présent rapport de synthèse. Puisque les jeunes suivent le programme pendant environ six mois, nous évaluons habituellement plusieurs groupes avant de tirer des conclusions. Toutefois, les projets pouvant avoir été implantés pour une durée limitée et les études d'évaluation pendant une période encore plus courte, il se peut que les données ne soient actuellement disponibles que pour quelques groupes. Dans le présent rapport, un grand nombre d'évaluations comptent la moitié des groupes; il faudrait donc reproduire à nouveau les programmes avant de tirer des conclusions définitives quant à leur efficacité.
La validité externe des résultats peut différer d'une étude à l'autre en raison de la variété de méthodes d'évaluation employées. Par exemple, les groupes témoins ne sont pas forcément tous aussi rigoureux les uns que les autres. Pour certains indicateurs, les comparaisons entre les groupes n'étaient pas faisables au moment de la rédaction du présent document. On n'a pas accordé plus de poids aux résultats dérivés des évaluations les plus rigoureuses, ce qui indique qu'on a traité les résultats de la même manière au moment d'évaluer les tendances. Puisqu'on n'a pas fait la distinction entre les différents niveaux de rigueur des évaluations aux fins de la présente synthèse, il conviendrait de reporter les interprétations quant à l'efficacité des modèles jusqu'à ce qu'on tienne compte du degré de rigueur dans les résultats d'évaluation finaux.
Enfin, les évaluations n'en sont pas toutes à la même étape. Par exemple, l'évaluation du programme PIT est entièrement terminée, tandis que d'autres évaluations visées par le présent rapport ne prendront pas fin avant 2015. Cette variation dans le temps signifie que nous avons parfois regroupé des évaluations ayant effectué des mesures au prétest et au post-test (T1 et T2) avec et des évaluations ayant effectué des mesures au prétest, au post-test et au suivi jusqu'à six mois, voire un an, après le programme (T1, T2, T3 et parfois T4). Nous savons, d'après la littérature relative aux pratiques fondées sur des données probantes, que les mesures effectuées immédiatement après la fin du programme diffèrent naturellement des mesures effectuées à long terme; les résultats doivent donc tenir compte du moment où les mesures ont été effectuées en lien avec l'intervention.
4. Constatations
Il est généralement accepté parmi les chercheurs et les praticiens que le changement se fera progressivement au cours de l'intervention. Pour parvenir à des changements de comportement tels que la réduction du comportement criminel et délinquant, les jeunes seraient d'abord censés acquérir des connaissances et améliorer leurs attitudes. À mesure que les jeunes acquièrent des connaissances et modifient leur attitude à l'égard du comportement risqué, ils commencent à agir sur les facteurs de risque comportementaux, ce qui finira par les amener à changer leur comportement criminel et délinquant.
4.1 Connaissances et attitudes
Sept des études d'évaluation visées par le présent rapport de synthèse mesurent les connaissances et les attitudes, la majorité (71 %) des résultats montrant des changements positifs chez les jeunes participant aux diverses interventions (résultats neutres pour le programme iR3 et mixtes pour le programme LST). Le tableau 3 indique que diverses connaissances et attitudes ont connu des changements : 1) motivation à changer; 2) compréhension améliorée des conséquences négatives de l'abus de substances; 3) attitude positive à l'égard du système de justice; et 4) attitude appropriée envers la délinquance.
Selon le modèle de Prochaska et DiClemente (1983), les participants peuvent quitter l'étape de la précontemplation (pas prêt à changer) et de la contemplation (pense à changer) lorsque leurs attitudes commencent à passer de la pensée négative à la pensée positive. La réduction des facteurs de risque et l'augmentation des facteurs de protection sont plus susceptibles d'être observées chez les jeunes qui ont réussi à absorber de nouvelles connaissances et à modifier leurs attitudes.
Programme | Description des variables | Changement/ tendance |
---|---|---|
AS | Réflexion sur la situation à l'école et volonté d'améliorer le comportement | Favorable |
iR3 | Attitudes envers la violence et l'école | Neutre |
LST | Connaissances culturelles | Neutre |
Compréhension des effets de la consommation de substances | Favorable | |
PIT | Attitude envers les gangs et le système de justice | Favorable |
TND | Connaissances sur la consommation de drogue et ses conséquences | Favorable |
Velocity | Attitude envers la scolarisation | Favorable |
YIP | Motivation à changer | Favorable |
Réflexion et comportement | ||
Attitudes envers la délinquance |
Remarques :
1. Les résultats sont préliminaires, sauf pour les programmes iR3 et PIT. Vous trouverez les résultats détaillés et les tailles d'échantillon dans le tableau A-1 en annexe.
2. Le dénominateur utilisé pour ce tableau est sept études, car deux mesures du programme LST ont été fusionnées conformément à la définition donnée à la section 3.2.
4.2 Facteurs de risque et de protection
Huit des onze études d'évaluation visées par le présent rapport de synthèse mesurent les facteurs de risque et de protection, la majorité d'entre eux présentant des changements positifs pour plusieurs variables liées à sept domaines. Tel qu'il est indiqué sur le tableau 4, 57 % des domaines montrent des changements favorables (Compétences, Éducation/rendement scolaire, Rôle parental/relations familiales, Comportements externalisés/comportements pro-sociaux), 29 % montrent des résultats neutres (Estime de soi/maîtrise des émotions, Abus d'alcool et de drogue), et 14 % montrent des résultats mixtes (Pairs antisociaux/adhésion à un gang).
1) Compétences : Les projets TND et Velocity (sur trois études d'évaluation) font état de changements favorables dans l'aptitude à prendre des décisions ou la capacité de gérer et de réduire la consommation de substances. Quant à lui, le programme LST a présenté des tendances neutres relativement aux variables de compétences mesurées.
2) Pairs antisociaux/adhésion à un gang : Deux des trois études (PIT et YIP) font état de tendances mixtes pour ce domaine. Le programme YIP cible le style de vie (résultats favorables), ainsi que le quartier et les amis (résultats neutres). Le programme PIT a entraîné des changements favorables dans la fréquentation de pairs antisociaux, mais des résultats mixtes concernant la fréquentation de pairs membres de gangs. Pour sa part, le programme de MST a fait état d'un changement favorable au moment du congé du programme.
3) Éducation/rendement scolaire : Quatre études (AS, iR3, MST et YIP) montrent des tendances favorables pour les comportements liés à l'école et à l'éducation. Les variables clés touchent le rendement, l'achèvement des cours, l'assiduité, le comportement, les mesures disciplinaires, l'absentéisme et la suspension. Cependant, le programme PIT a obtenu des résultats mixtes pour la fréquentation scolaire et les problèmes disciplinaires.
Programme/domaine | Description des variables | Changement/tendance |
---|---|---|
Compétences | ||
LST | Aptitude à prendre des décisions | Neutre |
Capacité de résister à la pression de consommer de la drogue | ||
TND | Aptitude à prendre des décisions | Favorable |
Velocity | Capacité de gérer les problèmes de consommation de substances et motivation à réduire la consommation de substances | Favorable |
Pairs antisociaux/adhésion à un gang | ||
MST | Fréquentation de pairs pro-sociaux et participation à des activités pro-sociales (au moment du congé du programme) | Favorable |
PIT | Fréquentation de pairs membres de gangs | Mixte |
Fréquentation de pairs antisociaux | Favorable | |
YIP | Style de vie | Favorable |
Quartier et amis | Neutre | |
Éducation/rendement scolaire | ||
AS | Rendement à l'école | Favorable |
% de cours terminés | ||
Assiduité en classe | ||
Comportement à l'école | ||
Mesures disciplinaires à l'école | ||
Suspension scolaire subséquente | ||
iR3 | Mesures disciplinaires | Favorable |
Suspensions | ||
MST | Réussite scolaire/professionnelle (au moment du congé du programme) | Favorable |
PIT | Assiduité scolaire, problèmes disciplinaires | Mixte |
YIP | École et éducation | Favorable |
Rendement à l'école | ||
Absentéisme | ||
Estime de soi/maîtrise des émotions | ||
LST | Image de soi | Favorable |
Capacité d'adaptation | Neutre | |
PIT | Recherche du risque | Neutre |
Velocity | Capacité de gérer le stress | Neutre |
YIP | Perception de soi et des autres | Favorable |
Facteurs de risque affectifs et mentaux | ||
Rôle parental/relations familiales | ||
MST | Risque de placement à l'extérieur du foyer/amélioration des relations familiales, des compétences parentales et des soutiens sociaux à la famille | Favorable |
PIT | Relations familiales | Neutre |
YIP | Relations familiales et personnelles | Favorable |
Comportements externalisés/comportements pro-sociaux | ||
Velocity | Comportements agressifs et antisociaux | Favorable |
Abus d'alcool et de drogue | ||
PIT | Alcool | Neutre |
TND | Cocaïne, marijuana, médicaments sur ordonnance, alcool | Neutre |
Velocity | Alcool et drogue | Neutre |
YIP | Consommation de substances | Neutre |
Remarques :
1. Les résultats sont préliminaires, sauf pour les programmes iR3 et PIT. Vous trouverez les résultats détaillés et les tailles d'échantillon dans le tableau A-2 en annexe.
2. Le dénominateur utilisé pour ce tableau est sept domaines compte tenu de la synthèse des variables en fonction de catégories prédéterminées. Dans le domaine « Pairs antisociaux/adhésion à un gang », les programmes PIT et YIP ont été classés comme étant mixtes d’après les définitions données à la section 3.2. Dans le domaine « Estime de soi/maîtrise des émotions », le programme LST a été classifié comme étant mixte d’après les définitions données à la section 3.2.
4) Estime de soi/maîtrise des émotions : Le programme YIP a eu un impact positif (perception de soi et des autres, facteurs de risque affectifs et mentaux), tandis que deux autres études font état de résultats neutres (recherche du risque pour le programme PIT, et capacité de gérer le stress pour le programme Velocity). Le programme LST a obtenu des résultats mixtes, soit des tendances favorables pour l'image de soi mais neutres pour la capacité d'adaptation.
5) Rôle parental/relations familiales : Deux études d'évaluation (MST et YIP) qui mesurent le rôle parental et les relations familiales font état de changements favorables, tandis que le programme PIT a obtenu des résultats plutôt neutres.
6) Comportements externalisés/comportements pro-sociaux : Le programme Velocity a eu un impact favorable sur les comportements agressifs et antisociaux.
7) Abus d'alcool et de drogue : Les résultats concernant la consommation de substances sont neutres pour tous les programmes (PIT, TND, YIP et Velocity).
4.3 Comportements liés à la criminalité
Les évaluations d'impact ont aussi permis de mesurer les changements dans les comportements liés à la criminalité (tableau 5), et de constater que trois programmes (MST, Velocity et YIP) avaient eu un impact favorable sur les arrestations des jeunes ou les contacts avec la police, tandis que le programme TND avait eu un impact mixte (port d'armes), et le programme PIT, un impact neutre (arrestations, infractions non violentes et victimisation criminelle).
Programme | Description des variables | Changement/tendance |
---|---|---|
MST | Jeunes non arrêtés pour une infraction commise durant le programme (3 mois après le recrutement) | Favorable (3 mois après le recrutement) |
PIT | Arrestations, infractions non violentes, victimisation criminelle | Neutre |
TND | Port d'armes | Mixte |
Velocity | Contacts avec la police | Favorable |
YIP | Contacts avec la police | Favorable |
Remarque : Les résultats sont préliminaires, sauf pour le programme PIT. Vous trouverez les résultats détaillés et les tailles d'échantillon dans le tableau A-3 en annexe.
5. Conclusions préliminaires
Malgré les défis que pose la réalisation d'évaluations d'impact en milieu communautaire, toutes les évaluations visées par le présent rapport ont produit des données permettant de mesurer l'impact sur les principaux facteurs, en plus de contribuer aux connaissances relatives aux programmes efficaces. Les résultats à ce jour permettent de cerner certains programmes qui semblent fonctionner, et d'autres qui pourraient devoir être ajustés en fonction des besoins des jeunes, de sorte qu'ils soient plus susceptibles d'occasionner des résultats positifs dans la collectivité.
Au départ, on s'attendait à ce qu'à court terme, les jeunes participants accroissent leurs connaissances et leurs attitudes en matière de criminalité et de délinquance comme premier pas vers le changement de comportement. Plusieurs programmes montrent d'ailleurs un changement positif pour un certain nombre de mesures, notamment l'amélioration des connaissances et des attitudes à l'égard de la consommation de substances, de l'école et du comportement agressif ou violent.
L'impact le plus positif des programmes a été sur le comportement des jeunes. En effet, la plupart des interventions montrent une diminution d'au moins un des comportements qui avaient conduit à la référence des jeunes vers les programmes. L'impact des programmes s'est avéré particulièrement positif sur la réduction des contacts avec la police. Toutes les évaluations pour lesquelles des données ont pu être collectées montrent une amélioration chez les participants. Par conséquent, il convient de conclure que les évaluations des projets fournissent des informations utiles quant aux résultats obtenus par les organisations locales, les écoles et les organismes de services auprès des jeunes, dans la mise en œuvre de programmes modèles et prometteurs de prévention du crime.
Annexe
Programme | Description des variables | Taille d'échantillon | Résultats | Changement/ tendance |
Devis/source |
---|---|---|---|---|---|
AS | Réflexion sur la situation à l'école et volonté d'améliorer le comportement | E=119 | Beaucoup ou quelque peu de réflexion et de volonté de changer : 72,4 % |
Favorable | Questionnaire postérieur au programme rempli par l'intervenant |
iR3 | Attitudes envers l'école et l'enseignant | E=122 | Aucun changement | Neutre | Mesures prétest et post-test |
Attitudes envers la consommation de substances | E=122 | Aucun changement | Neutre | Mesures prétest et post-test | |
LST | Connaissances culturelles | E=87 |
p>0,05 | Neutre | Mesures prétest et post-test |
Compréhension des effets de la consommation de substances | E=87 |
r=-0,65 p=0,02 |
Favorable | Mesures prétest et post-test | |
PIT | Attitude envers les gangs et le système de justice | E=188 |
Le coefficient F varie entre 0,587 et 6,546. |
Favorable | Groupe témoin apparié avec suivi 6 mois après le programme |
TND | Connaissances sur la consommation de drogue et ses conséquences | E=868 |
F=112,61 P<0,05 |
Favorable | Groupe témoin apparié avec suivi 12 mois après le programme |
Velocity | Attitude envers les études | E=71 |
P<0,05 comparativement au prétest | Favorable | Mesures prétest et post-test avec suivi |
YIP | Motivation à changer | E=41 | Favorables : 46 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test |
Réflexion et comportement | E=41 | Favorables : 61 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test | |
Attitudes envers la délinquance | E=41 | Favorables : 51 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test |
Remarque : Les résultats sont préliminaires, sauf pour les projets iR3 et PIT. E=groupe expérimental; T=groupe témoin
Programme/ domaine | Description des variables | Taille d'échantillon | Résultats | Changement/ tendance |
Devis/source |
---|---|---|---|---|---|
Compétences | |||||
LST | Aptitude à prendre des décisions | E=87 T=27 |
p>0,05 | Neutre | Mesures prétest et post-test |
Capacité de résister à la pression de consommer de la drogue | E=87 T=27 |
p=0,28 r=-0,41 |
Neutre | Mesures prétest et post-test | |
TND | Aptitude à prendre des décisions | E=868 T=59 |
F= 4,88 P<0,05 |
Favorable | Groupe témoin apparié |
Velocity | Capacité de gérer les problèmes de consommation de substances et motivation à réduire la consommation de substances | E=71 F=45 |
P<0,05 comparativement au prétest | Favorable | Mesures prétest et post-test avec suivi |
Pairs antisociaux/adhésion à un gang | |||||
MST | Fréquentation de pairs pro-sociaux et participation à des activités pro-sociales (au moment du congé du programme) | E=28 T=12 |
71,4 % du groupe expérimental vs 25 % du groupe témoin | Favorable | Mesures répétées auprès d'un seul groupe |
PIT | Fréquentation de pairs membres de gangs | E=76 T=43 |
Le coefficient F varie entre 0,461 et 5,761. |
Mixte (diminutions semblables observées chez le groupe expérimental et le groupe témoin) | Groupe témoin apparié |
Fréquentation de pairs antisociaux | E=76 T=43 |
Le coefficient F varie entre 0,461 et 5,761. |
Favorable | Mesures prétest et post-test avec groupe témoin | |
YIP | Style de vie | E=41 | Favorables : 68,29 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test |
Quartier et amis | E=41 | Favorables : 32 % |
Neutre | Mesures prétest et post-test | |
Éducation/rendement scolaire | |||||
AS | Rendement à l'école | E=106 | Amélioration dans 89 % des cas | Favorable | Suivi auprès des écoles 5 semaines après la fin de l'année scolaire |
Pourcentage de cours terminés | E=164 | 78 % des jeunes ont terminé tous leurs cours. | Favorable | Données scolaires | |
Assiduité en classe | E=98 | En moyenne, les jeunes ont assisté à 95 % de leurs cours, et 36 % d'entre eux ont affiché une assiduité parfaite. | Favorable | Données scolaires | |
Comportement à l'école | E=111 | Amélioration : 58,6 % des jeunes | Favorable | Suivi auprès des écoles à la fin de l'année scolaire | |
Mesures disciplinaires à l'école | E=111 | Diminution : 59,5 % des jeunes | Favorable | Suivi auprès des écoles à la fin de l'année scolaire | |
Suspension scolaire subséquente | E=121 | 53 % des jeunes n'ont pas reçu de suspension subséquente | Favorable | Suivi à la fin de l'année scolaire | |
iR3 | Mesures disciplinaires | E=126 T=126 |
18 % de mesures disciplinaires comparativement à 43 % pour le groupe témoin | Favorable | Groupe témoin apparié |
Suspensions | E=122 T=122 |
22,6 % de suspensions comparativement à 74 % pour le groupe témoin | Favorable | Groupe témoin apparié | |
MST | Réussite scolaire/ professionnelle | E=28 T=12 |
Preuves de réussite scolaire au moment du congé du programme pour 67,9 % des participants au groupe expérimental vs 33,3 % des participants au groupe témoin |
Favorable |
Mesures répétées auprès d'un seul groupe |
PIT | Assiduité scolaire, problèmes disciplinaires | E=76 T=43 |
Le coefficient F varie entre 0,587 et 3,5558. | Mixte | Groupe témoin apparié |
YIP | École et éducation | E=41 | Amélioration : 61 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test |
Rendement à l'école | E=29 | Augmentation de la moyenne pondérée cumulative dans 76 % des cas | Favorable | Données scolaires, avant le programme | |
Absentéisme | E=37 | 57 % des jeunes ont réduit le nombre de jours d'école manqués. | Favorable | Données scolaires | |
Estime de soi/maîtrise des émotions | |||||
LST | Image de soi | E=87 T=27 |
r=-0,44 | Favorable | Devis mixte avec mesures prétest et post-test |
Capacité d'adaptation | E=87 T=27 |
r=-0,37 | Neutre | Devis mixte avec mesures prétest et post-test | |
PIT | Recherche du risque | E=76 T=43 |
F=2,226 P=0,110 |
Neutre | Groupe témoin apparié |
Velocity | Capacité de gérer le stress | E=71 T=45 |
P>0,05 | Neutre | Mesures prétest et post-test avec suivi |
YIP | Perception de soi et des autres | E=41 | Favorables : 51 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test |
Facteurs de risque affectifs et mentaux | E=41 | Favorables : 63 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test | |
Rôle parental/relations familiales | |||||
MST | Risque de placement à l'extérieur du foyer/amélioration des relations familiales, des compétences parentales et des soutiens sociaux à la famille | E=28 T=12 |
Entre 25 % et 88 % pour le groupe expérimental vs entre 16,1 % et 60 % pour le groupe témoin. | Favorable | Mesures répétées auprès d'un seul groupe |
PIT | Relations familiales | E=75 T=43 |
F=0,519 P=0,551 |
Neutre | Groupe témoin apparié |
YIP | Relations familiales et personnelles | E=41 | Favorables : 63 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test |
Comportements externalisés/comportements pro-sociaux | |||||
Velocity | Comportements agressifs et antisociaux | E=71 T=45 |
Favorables : 41 % Neutres : 20 % Défavorables : 39 % |
Favorable | Mesures prétest et post-test avec suivi |
Abus d'alcool et de drogue | |||||
PIT | Alcool | E=76 T=43 |
F=1,345 P=0,263 |
Neutre | Groupe témoin apparié |
TND | Cocaïne, marijuana, médicaments sur ordonnance, alcool | E=868 T=59 |
Le coefficient F varie entre 0,22 et 0,86. |
Neutre | Groupe témoin apparié |
Velocity | Alcool et drogue | E=71 T=45 |
Favorables : 28 % Neutres : 59 % Défavorables : 13 % |
Neutre | Mesures prétest et post-test avec suivi |
YIP | Consommation de substances | E=41 | Favorables : 32 % |
Neutre | Mesures prétest et post-test |
Remarque : Les résultats sont préliminaires, sauf pour le projet PIT. E=groupe expérimental; T=groupe témoin
Programme |
Description des variables | Taille d'échantillon | Résultats | Tendance | Devis/source |
---|---|---|---|---|---|
PIT | Arrestations, infractions non violentes, victimisation criminelle | E=76 T=41 |
Le coefficient F varie entre 0,291 et 0,761. | Neutre | Groupe témoin apparié |
MST | Jeunes non arrêtés pour une infraction commise durant le programme (3 mois après le recrutement) | E=28 T=12 |
89,3 % des participants au groupe expérimental vs 66,7 % des participants au groupe témoin n'ont pas été arrêtés pour une infraction commise durant le programme (3 mois après le recrutement) | Favorable (3 mois après le recrutement) | Mesures répétées auprès d'un seul groupe |
TND | Port d'armes | E=847 T=54 |
Le coefficient F varie entre 0,07 et 0,63. | Mixte | Groupe témoin apparié |
Velocity | Contacts avec la police | E=71 T=45 |
Réduction globale de 49 % des contacts des participants avec la police | Favorable | Mesures prétest et post-test avec suivi |
YIP | Contacts avec la police | E=50 | 68 % des jeunes n'ont pas été soupçonnés ou accusés après le programme. | Favorable | Données de la police collectées après le programme |
Remarque : Les résultats sont préliminaires, sauf pour le programme PIT. E=groupe expérimental; T=groupe témoin
Références
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- Ference Weicker & Company Ltd. Evaluation of the Velocity Adventure Program (v.2)-St. John's, Newfoundland: Final Report, présenté à SP par Beth Garner, 2013. Conseillère principale en évaluation : Giselle Rosario.
- Fishbein, D., et D. Boylan. “Enough is Enough”. Neighborhood Prevention Initiatives in the Washington/Baltimore Region, Washington/Baltimore HIDTA, 1998 Prevention Report, 1998.
- Fishbein, D., et D. Boylan. “Enough is Enough”. Neighborhood Prevention Initiatives in the Washington/Baltimore Region, Washington/Baltimore HIDTA, 1997 Prevention Report, 1997.
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- Smith-Moncrieffe, D. Méthodes de synthèse novatrices, présentation à la réunion de la Section de la capitale nationale de la Société canadienne d'évaluation, Centre des congrès d'Ottawa, le 21 février 2013, 2013.
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- Welsh, B. Evidence-Based Crime Prevention: Scientific Basis, Trends, Results and Implications, Sécurité publique Canada, 2007.
- West, T., et J. Crompton. « Programs that Work: a review of the Impact of Adventure Programs on At-Risk Youth », Journal of Park and Recreation Administration, vol. 19, no 2, 2001, p. 113-140.
- Wilson, S.J., et M.W. Lipsey. « Wilderness challenge programs for delinquent youth: A meta-analysis of outcome evaluations », Evaluation and Program Planning, vol. 23, 2000, p. 1-12.
- Wortley, N.S., J. Tanner, M. Brooks et S. Somerton. « 6740-C1 City of Toronto Project. Prevention Intervention Toronto (PIT) Program, Youth Gang Prevention Fund, Final Report, June 30, 2012 », Vol. I: Research Findings, Centre de criminologie et d'études sociojuridiques, Université de Toronto, présenté à SP, 2012. Conseillère principale en évaluation de SP : Donna Smith-Moncrieffe.
- Yessine, A. « Facteurs de risque de délinquance chez les jeunes Canadiens : état actuel des connaissances et orientations futures », Rapport de recherche : 2011-05, Sécurité publique Canada, 2011.
Notes
1 Consulter les publications de SP (Yessine, 2011; Sécurité publique Canada, 2008) et le site Web de SP pour obtenir une description exhaustive des facteurs de risque et de protection associés à la criminalité et à la délinquance.
2 Les organisations telles que la Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA) et Blueprints for Healthy Youth Development recommandent des programmes d'intervention qui ont été évalués à ce degré de rigueur. Il s'agit là de programmes modèles et prometteurs qui ont déjà été évalués et dont l'efficacité est éprouvée pour ce qui est de prévenir et de réduire la criminalité.
3 Le présent document thématique cible les jeunes de 12 à 17 ans, tandis qu'un autre document à venir ciblera les enfants de 6 à 11 ans.
4 Les résultats de l'évaluation des projets PSI-MTL/GDR, YIP-Québec et LRP ne sont pas disponibles pour l'instant.
5 La majorité des projets financés ciblaient des jeunes de ce groupe d'âge, quoique certains aient admis des participants pouvant aller jusqu'à 30 ans.
6 Il existe actuellement 16 sites de mise en oeuvre : Colombie-Britannique (Abbotsford, Chilliwack et Surrey), Alberta (Edmonton Nord et Edmonton Sud), Saskatchewan (2 sites à Regina et 1 à Moose Jaw), Manitoba (Winnipeg et Seven Oaks), Nouveau-Brunswick (Moncton), Nouvelle-Écosse (Dartmouth et Glace Bay), Terre-Neuve-et-Labrador (St. John's, Corner Brook et Grand Falls-Windsor).
7 Social Development Research Group :
http://www.sdrg.org; Breaking the Cycle : http://www.canadiantraininginstitute.com/breaking-the-cycle/; Healthy Relationships Curriculum développé par Men for Change : http://www.m4c.ns.ca/index.html; Oakland Men's Project : http://www.paulkivel.com/resources/articles/item/70-the-oaklands-men-project
8 Selon les critères du projet Eurogang, les jeunes appartiennent à un gang ou à un groupe d'amis à problèmes s'ils fréquentent régulièrement un groupe de trois personnes ou plus; ET s'ils font partie de ce groupe depuis plus d'un mois; ET si ce groupe s'est adonné à au moins une activité illégale; ET si ce groupe s'est adonné à des activités illégales à deux reprises ou plus (Wortley et autres, 2012).
9 On a seulement inclus dans le groupe témoin les participants au programme AS qui ont quitté le programme très tôt.
10 Pour en savoir davantage sur la méthodologie et les résultats provisoires, consulter les publications de Sécurité publique Canada (2012, 2013a, b, c, d, e et f) et Laliberté (2013).
11 Afin que le présent document puisse être compris d'un public non initié, nous avons converti les données en des classifications conviviales. Toutefois, nous aurions pu utiliser le logiciel Comprehensive Meta-Analysis Software (CMA), qui aurait converti en tailles d'effet tous les pourcentages, coefficients F et d, de sorte que les données soient normalisées. Il s'agit d'une autre méthode valide pour synthétiser différents types de données afin de formuler des conclusions solides concernant les tendances dans les données.
12 Consulter Smith-Moncrieffe (2013) pour une description des méthodes de synthèse novatrices appliquées à Sécurité publique Canada.
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