Mesures initiales pour mettre fin à l'intimidation et au harcèlement : conseils aux adultes pour aider les jeunes de 12 à 17 ans
Introduction
Chaque adolescent a le droit de se sentir en sécurité à la maison, à l'école et dans la collectivité (Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, 1990). L'intimidation n'est pas un mal nécessaire dans la vie d'un jeune. Généralement, ce type de comportement ne disparaît pas de lui-même; pire encore, il s'aggrave souvent au fil du temps – il doit être ciblé directement.
Pour que ce comportement nuisible cesse, il faut que nous intervenions tous lorsqu'il se produit et même que nous prenions des mesures pour éviter qu'il ne se produise. La première étape consiste à reconnaître l'existence du problème d'intimidation.
Voici de l'information qui vous aidera à savoir si un adolescent que vous connaissez a été victime, témoin ou auteur d'actes d'intimidation. Cette information vous aidera aussi à prendre des mesures qui permettent de mettre fin à l'intimidation et de venir en aide au jeune qui en est victime.
Qu'est-ce que l'intimidation?
L'intimidation est une forme d'agressivité qui s'exerce dans le contexte d'une relation. Le jeune qui commet des actes d'intimidation se sert de l'agressivité et du contrôle pour conserver une position de pouvoir par rapport à sa victime. Avec le temps, le déséquilibre de pouvoir dans la relation et sa dynamique se renforcent. La victime devient piégée dans une relation de violence. Ce problème peut aussi survenir entre des groupes de jeunes.
Voici les principaux éléments de l'intimidation :
- déséquilibre de pouvoir : un jeune a plus de pouvoir que l'autre (du moins c'est ainsi que les jeunes dans la situation d'intimidation le perçoivent);
- actes blessants : des actes blessants sont commis (physiques ou psychologiques – voir le tableau à la page 2);
- actes directs et indirects : les actes blessants sont commis devant la victime ou dans son dos;
- comportement répétitif : les actes blessants sont répétés, de sorte que le ou la jeune qui en est victime a de plus en plus de difficulté à s'en sortir.
Se taquiner, se bousculer amicalement et même faire semblant de se battre ne sont pas considérés comme des actes d'intimidation lorsque les deux jeunes sont consentants.
Comment l'intimidation change-t-elle avec l'âge?
À mesure que les enfants grandissent, la nature de l'intimidation change et la variété des actes d'intimidation augmente. Souvent, la nature de l'intimidation correspond à d'importants changements qui surviennent à l'adolescence. Tandis que des actes d'intimidation physiques, psychologiques et sociaux peuvent déjà être présents chez des enfants dès l'âge de quatre ans, d'autres comportements intimidateurs apparaissent uniquement lorsque les enfants deviennent adolescents. Par exemple, le harcèlement sexuel et l'agression dans les fréquentations amoureuses commencent habituellement à la fin du primaire et deviennent plus fréquents durant le secondaire Footnote 1 lorsque le corps des jeunes change et que ceux-ci commencent à s'intéresser aux fréquentations amoureuses. Même si les tendances individuelles en matière d'agressivité varient, le tableau qui suit montre les catégories générales des actes d'intimidation parmi les adolescents, à la fin de l'école primaire et à l'école secondaire.
Type d'intimidation | De la fin du primaire au secondaire 2 (généralement de 11 à 13 ans) |
Du secondaire à la première année de cégep (généralement de 14 à 17 ans) |
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Physique | X | X |
Psychologique – verbale | X | X |
Psychologique – sociale | X | X |
Harcèlement sexuel | Premiers signes de ce type d'intimidation | X |
Agression dans les fréquentations amoureuses | Premiers signes de ce type d'intimidation | X |
Physique | Psychologique | |
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Verbale | Sociale | |
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Résultats | ||
Peut causer du tort physique au jeune, endommager des objets qui lui appartiennent ou l'amener à se sentir mai dans sa peu. | Peut amener le jeune à se sentir mal dans sa peau. | Peut amener le jeune à se sentir seul et exclu du groupe. |
Cyberintimidation
Les technologies de la communication et de l'information permettent à l'intimidation d'affecter les jeunes à l'école et à la maison. La cyberintimidation désigne l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (courriel, téléphones cellulaires, messages sous forme de texte envoyés par téléavertisseurs, sites Internet, messagerie instantanée) pour menacer physiquement, harceler verbalement ou exclure socialement une personne ou un groupe. L'utilisation de ces technologies pour diffuser des photographies et des messages malveillants permet à l'intimidateur d'atteindre beaucoup de personnes tout en restant anonyme.
Combien d'adolescents en intimident d'autres?
Garçons
- De la 6e année au secondaire 2 (généralement de 11 à 13 ans), 42 % ont dit avoir commis des actes d'intimidation au cours des deux mois précédents. Footnote 4
- Du secondaire à la première année de cégep (généralement de 14 à 17 ans), 41 % ont dit avoir commis des actes d'intimidation au cours des deux mois précédents. Footnote 5
- Entre l'âge de 11 et 18 ans, 19 % ont joué un rôle dans des actes d'intimidation fréquemment et régulièrement. Footnote 6
Filles
- De la 6e au secondaire 2 (généralement de 11 à 13 ans), 23 % ont dit avoir commis des actes d'intimidation au cours des deux mois précédents. Footnote 7
- Du secondaire 3 à la première année de cégep (généralement de 14 à 17 ans), 21 % ont dit avoir commis des actes d'intimidation au cours des deux mois précédents. Footnote 8
- Entre l'âge de 11 et 18 ans, 4 % ont joué un rôle dans des actes d'intimidation fréquemment et régulièrement. Footnote 9
Combien d'adolescents sont victimes d'intimidation? Footnote 10
Garçons
- De la 6e année au secondaire 4 (généralement de 11 à 15 ans), de 10 à 13 % ont dit avoir été victimes d'intimidation une ou deux fois par mois ou plus, la proportion ayant atteint un sommet en secondaire 4.
Filles
- De la 6e année au secondaire 4 (généralement de 11 à 15 ans), de 4 à 11 % ont dit avoir été victimes d'intimidation une ou deux fois par mois ou plus, la proportion ayant atteint un sommet en secondaire 2.
Intimidation fondée sur l'appartenance ethnoculturelle
- Élèves de 6e année au secondaire 2, de 8 à 19 % ont été victimes d'intimidation à cause de leur appartenance ethnoculturelle. Footnote 11
- Élèves du secondaire 3 à la première année de cégep, 21 % des élèves provenant de groupes minoritaires ont été victimes d'intimidation à cause de leur appartenance ethnoculturelle. Footnote 12
Combien d'adolescents sont témoins d'intimidation?
Ce ne sont pas tous les jeunes qui sont directement touchés par des incidents d'intimidation, mais beaucoup d'entre eux y sont mêlés d'autres manières – certains en tant que spectateurs, d'autres en encourageant l'intimidation et d'autres encore en essayant d'y mettre fin :
- 85 % des incidents d'intimidation sont commis en présence d'autres jeunes. Footnote 13
- Les autres jeunes essaient de mettre fin à l'intimidation dans 11 à 19 % des cas. Footnote 14 Lorsque quelqu'un s'interpose, il aide à stabiliser la situation et à réduire le déséquilibre de pouvoir.
Dans plus de la moitié des cas où d'autres jeunes interviennent, l'intimidation cesse en 10 secondes! – Hawkins, Pepler & Craig, 2001
Ensemble, nous pouvons aider à combattre l'intimidation?
Ces conseils ont été compilés à partir d'une variété de ressources sur l'intimidation et doivent être considérés comme des propositions sur la façon de réagir dans la plupart des cas d'intimidation. Si vous désirez obtenir des conseils supplémentaires, veuillez consulter les documents cités à la fin du présent feuillet d'information.
Conseils pratiques aux adultes pour aider les adolescents
L'adolescent qui vient vous demander de l'aide a peut-être besoin de paroles d'encouragement en plus de conseils pratiques. Essayez certaines des suggestions qui suivent, en vous servant de votre jugement pour les adapter aux circonstances :
Si l'adolescent est victime d'intimidation, vous pouvez lui suggérer ce qui suit :
- « Reste calme et essaie de ne pas montrer que tu es contrarié. Essaie de ne pas réagir en te mettant en colère, car cela peut empirer les choses. »
- « Regarde la personne droit dans les yeux et dis-lui que tu n'aimes pas ce qu'elle fait. »
- « Aussitôt que tu le peux, va voir un adulte en qui tu as confiance et raconte-lui ce qui s'est passé. C'est ton droit d'être en sécurité. »
- « Reste près des jeunes sur qui tu sais que tu peux compter pour prendre ta défense. »
- « Ne va pas dans les endroits où tu sais que tu peux te faire intimider. »
- « Si l'intimidation se poursuit, éloigne-toi et va voir d'autres jeunes ou demande à quelqu'un de t'aider. »
Si l'adolescent est témoin d'intimidation, vous pouvez lui suggérer ce qui suit :
- « Interpose-toi et prends la défense de la personne à qui on fait du tort. Personne ne mérite d'être intimidé. Tu peux apporter ton aide en disant à l'intimidateur d'arrêter. »
- « Réconforte la personne à qui on a fait du tort et dis-lui que ce qui s'est passé n'était pas juste ou mérité. »
- « Si cela ne marche pas tout de suite ou si tu as peur de dire ou de faire quelque chose tout seul, demande à un adulte en qui tu as confiance de t'aider. »
- « Aide le jeune qui est victime d'intimidation en te montrant amical. Invite-le à participer à tes activités à l'école. Cela lui permettra de se sentir moins seul. »
Voici certaines paroles d'encouragement qu'on peut dire à l'adolescent :
- « Même si tu en as peut-être l'impression, la situation n'est pas désespérée. On peut faire quelque chose pour mettre fin au comportement qui te cause du tort. Je vais t'aider. »
- « Souviens-toi que si tu t'éloignes pour aller chercher de l'aide, tu fais partie de la solution, alors que si tu restes sur les lieux et continues d'être spectateur, tu fais partie du problème. »
- « Rends-toi compte que tu peux contribuer à améliorer ton école, ton équipe sportive ou ta collectivité en prenant des mesures pour mettre fin à l'intimidation. »
Votre rôle : comment les adultes peuvent aider
L'intimidation n'est pas un problème que les jeunes peuvent résoudre tout seuls. Il s'agit d'un rapport de force qu'il est difficile de changer sans l'aide d'un adulte. Dans la plupart des cas, il ne faut que quelques minutes pour mettre fin au comportement d'intimidation, surtout si l'on agit immédiatement et toujours de la même façon.
Si vous êtes témoin d'un incident d'intimidation, parlez avec les jeunes qui sont agressifs, faitesleur comprendre le tort qu'ils causent et demandez-leur de réparer le tort auprès des jeunes qui ont souffert de leur comportement. Cela permet généralement de rompre le cycle.
Cependant, la plupart des incidents d'intimidation se produisent en votre absence. Lorsqu'on vous en parle, il faut prendre la situation très au sérieux, étant donné que les jeunes ne décident d'en parler aux adultes qu'en dernier ressort.
Dans un petit nombre de cas, le comportement du jeune intimidateur est un problème chronique qui nécessite l'intervention de la famille et l'aide d'un professionnel du domaine de la santé.
Si vous êtes un parent ou un tuteur
- Écoutez toutes les plaintes faites par l'adolescent au sujet de l'intimidation et réagissez-y, même dans les cas qui peuvent sembler insignifiants, comme des injures.
- Parlez aux adultes qui étaient en charge lorsque l'intimidation est survenue afin de trouver des façons de remédier à la situation et d'empêcher d'autres problèmes de survenir.
- Mettez fin aux comportements d'intimidation qui surviennent à la maison. Il est important de toujours intervenir de la même manière!
- Examinez la façon dont vous traitez les autres et dont vous permettez aux autres de vous traiter. En tant que modèle, vos actions et réactions peuvent influencer la manière dont les adolescents interagissent.
Si vous êtes un adulte ayant la responsabilité d'adolescents (p. ex. un enseignant ou un entraîneur)
- Écoutez toutes les plaintes faites par les adolescents et les parents au sujet de l'intimidation et réagissez-y, même dans les cas qui peuvent sembler insignifiants, comme des injures. Il est important de toujours intervenir de la même manière!
- Soyez attentifs aux interactions sociales des jeunes dans le groupe. Lorsque vous formez des sous-groupes, séparez les jeunes qui ont tendance à avoir des rapports négatifs entre eux.
- Placez les jeunes qui ont tendance à être exclus dans un groupe où ils seront acceptés. Essayez de ne pas créer de situations qui favoriseront la victimisation des adolescents à risque (p. ex. choisissez les membres de l'équipe et les partenaires dans un groupe).
- Examinez la façon dont vous traitez les autres et dont vous permettez aux autres de vous traiter. En tant que modèle, vos actions et réactions peuvent influencer la manière dont les jeunes interagissent.
Si vous dirigez une organisation ayant la responsabilité d'adolescents (p. ex. directeur d'école ou responsable d'une équipe sportive ou d'un autre programme destiné à des jeunes)
- Écoutez toutes les plaintes faites par les jeunes, les parents ou les adultes ayant la responsabilité d'adolescents au sujet de l'intimidation et réagissez-y, même dans les cas qui peuvent sembler insignifiants, comme des injures. Il est important de toujours intervenir de la même manière!
- Appuyez les adultes travaillant directement auprès des adolescents lorsqu'ils appliquent des mesures constructives pour mettre fin à l'intimidation, par exemple en séparant des jeunes qui sont perturbateurs, en augmentant la surveillance dans les endroits où se produit habituellement l'intimidation et en plaçant les adolescents vulnérables dans des groupes non intimidateurs.
- Mettez en place une politique efficace de lutte contre l'intimidation dans votre organisation. Cette politique doit fixer clairement les limites de ce qui constitue un comportement acceptable. Elle doit aussi prévoir des conséquences significatives pour enseigner aux adolescents agressifs des façons plus saines d'interagir.
- Cette politique doit être examinée et acceptée par tout le monde (y compris les adolescents).
- Veillez à ce que la politique soit appliquée de façon systématique et uniforme par tous les intéressés.
- Examinez la façon dont vous traitez les autres dans l'organisation et dont vous permettez aux autres de vous traiter. En tant que modèle, vos actions et réactions peuvent influencer la manière dont les jeunes interagissent.
Les responsables du Centre national de prévention du crime (CNPC) désirent souligner le soutien et l'aide de la Dre Debra Pepler et de la Dre Wendy Craig, de la Canadian Initiative for the Prevention of Bullying, pour la rédaction du présent document.
Vous pouvez aussi consulter les sites Internet suivants :
Écoles
- Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens : www.aefo.on.ca
- Centre québécois de ressources en promotion de la sécurité et en prévention dela criminalité – Outils d'intervention : intimidation : www.crpspc.qc.ca
Adolescents
- Tel-Jeunes : www.teljeunes.com
- Toile Jeunesse : www.toilejeunesse.centre-du-quebec.qc.ca
Parents et tuteurs
- Assistance Parents : www.assistanceparents.ca
- Commission scolaire de Montréal : www.ordrepsy.qc.ca (Version PDF)
- Conseil canadien de la sécurité : www.safety-council.org
- GRC : www.rcmp.ca
- Jeunesse j'écoute – Fiche d'information : www.parlonsen.com
Sources générales pour tout le monde
- Centre de documentation de la commission scolaire de Montréal : www.csdm.qc.ca
- Bullying.org Canada : www.bullying.org (en anglais)
- The Society for Safe and Caring Schools and Communities : www.sacsc.ca (en anglais)
- Expressions médicales : www.exmed.org
Notes
- 1 Pepler , Craig, Connolly, Yuile, McMaster & Jiang, 2005
- 2 Pepler & Craig, 2000
- 3 Craig & Pepler, 2000; Connolly, Pepler & Craig, 2003
- 4 Pepler, Craig, Connolly, Yuile, McMaster & Jiang, 2005
- 5 Ibid
- 6 Pepler, Jiang, Craig & Connolly, 2004
- 7 Pepler, Craig, Connolly, Yuile, McMaster & Jiang, 2005
- 8 Ibid
- 9 Pepler, Jiang, Craig & Connolly, 2004
- 10 Craig, 2004
- 11 Ibid
- 12 Pepler, Smith, Craig & Connelly, 2002
- 13 Craig & Pepler, 1997; Atlas & Pepler, 1998
- 14 Craig & Pepler, 1997; Hawkins, Pepler & Craig, 2001
Bibliographie
- Atlas, R. S. & Pepler, D. J. (1998). Observations of Bullying in the Classroom. American Journal of Educational Research, 92(2): pp. 86-99.
- Connolly, J., Pepler, D. J. & Craig, W. (2003). What We've Learned About… (en anglais) Findings from the Teen Relationship Project. LaMarsh Centre for Research: York University.
- Craig, W. (2004). Bullying and Fighting. In William Boyce (Ed.) Young people in Canada: their health and well-being. Health Canada, HBSC: Health Behaviours in School-Aged Children, a World Health Organization Cross-National Study, pp. 87-96.
- Craig, W. M. & Pepler, D. (1997). Observations of Bullying and Victimization in the School Yard. Canadian Journal of School of Psychology, 13(2): 41-60.
- Hawkins, D. L., Pepler, D. J., & Craig, W. (2001). Naturalistic Observations of Peer Interventions in Bullying. Social Development, 10(4): 512-527.
- Pepler, D. J. & Craig, W. (2000). Report #60: Making a Difference in Bullying (Version PDF en anglais).
- Pepler, D., Craig, W., Connolly, J., Yuile, A., McMaster, L. & Jiang, D. (2005). A developmental perspective of bullying. Manuscript submitted.
- Pepler, D., Jiang, D., Craig, W., & Connolly, J. (2004). Developmental Pathways and Associated Factors of Bullying and Dating Aggression in Adolescence. Paper presented at the International Society for Research on Aggression Conference, Santorini, Greece.
- Pepler, D., C. Smith, W. Craig & J. Connolly. (2002). "Bullying and victimization among minority and immigrant youth." Paper presented at the Society for the Psychological Study of Social Issues Convention in Toronto.
Pour plus d'information sur les programmes de financement du Centre national de prévention du crime (CNPC) ou pour obtenir les coordonnées de personnes-ressources du CNPC dans votre région, veuillez visiter le site ou appeler au 800-830-3118.
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