Sommaire de l'évaluation de la Ligne d'urgence canadienne contre la traite des personnes
À propos du programme
La Ligne d'urgence canadienne contre la traite des personnes (la Ligne d'urgence) et ses activités ont suivi les recommandations de l'évaluation 2016-2017 de Sécurité publique Canada (SP) du Plan d'action national de lutte contre la traite de personnes, qui a identifié le besoin d'un mécanisme permettant aux victimes et aux survivants de la traite de personnes d'accéder aux services ou de signaler les cas suspects; la collecte de données pour mieux comprendre l'étendue et la nature du problème; et une collaboration accrue avec les divers partenaires.
Une entente de contribution a été signée avec le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes (le Centre) en octobre 2018 et doit expirer le 31 mars 2023. Le Centre a lancé la Ligne d'urgence le 29 mai 2019. Dans le cadre de l'entente de contribution avec SP, le Centre a pour responsabilité : une ligne d'urgence téléphonique nationale gratuite, bilingue; un système national sécurisé de gestion et de collecte des données sur la traite des personnes; un portail en ligne pour abriter les ressources sur la traite des personnes; un mécanisme national d'orientation permettant aux fournisseurs de services partenaires d'orienter les victimes et les survivants de la traite des personnes; des campagnes de sensibilisation nationales et ciblées pour promouvoir le numéro et les services de la Ligne d'urgence téléphonique; et agir en tant que ressource centralisée pour assurer la prestation efficace de services aux victimes et aux survivants, particulièrement adaptés aux groupes vulnérables.
Le budget de 2018 a annoncé un financement de 14,5 millions de dollars de 2018-2019 à 2022-2023 pour la mise en place d'une Ligne d'urgence contre la traite des personnes, et SP a accordé au Centre un financement sous forme de contribution de 12,5 millions de dollars pour exploiter la Ligne d'urgence pendant la période de cinq ans.
Ce que nous avons examiné
L'objectif de cette évaluation, demandée par le Conseil du Trésor, était d'examiner la pertinence continue de la Ligne d'urgence, telle qu'exploitée par le Centre, et l'administration du programme. L'évaluation a examiné également les progrès réalisés en vue de l'atteinte des résultats, notamment l'atteinte des populations à risque et des populations vulnérables, l'accès aux services par le biais de partenariats, l'atteinte des objectifs de service aux victimes et aux survivants, l'augmentation de la sensibilisation à la Ligne d'urgence et à la traite des personnes, ainsi que la collecte et l'utilisation des données. L'évaluation a couvert les années allant du lancement en 2019 à mars 2022.
Constatations de l'évaluation
- Il y a un besoin continu d'une ligne d'assistance téléphonique. Les données indiquent que la traite des personnes continue à augmenter au Canada.
- La sensibilisation des Canadiens à la Ligne d'urgence et à la traite des personnes est faible.
- La création d'une ligne d'urgence est conforme aux priorités du gouvernement, aux objectifs ministériels et aux rôles et responsabilités du gouvernement fédéral.
- La Ligne d'urgence a fait des efforts considérables pour assurer l'inclusion et l'accessibilité des diverses populations de l'ACS Plus tout en essayant d'atteindre les populations à risque.
- Depuis le lancement de la Ligne d'urgence, le Centre a accru les partenariats avec divers fournisseurs de services et organismes d'application de la loi partout au Canada.
- La Ligne d'urgence a rendu l'aide basée sur les traumatismes plus accessible aux victimes et aux survivants.
- Le nombre de contacts avec la Ligne d'urgence a augmenté chaque année et la Ligne d'urgence a été en mesure de fournir des services à ses publics cibles. La Ligne d'urgence a fourni un nombre croissant de références à des services partenaires pour les victimes et les survivants au Canada.
- Le Centre a développé diverses méthodes pour sensibiliser le public à la traite des personnes au Canada et à la Ligne d'urgence, y compris des méthodes ciblant les groupes les plus exposés à la traite.
- Le travail de collaboration entre le Centre, les partenaires et les intervenants a permis d'accroître la sensibilisation et les programmes d'éducation, ainsi que d'améliorer la communication et les relations entre les organisations.
- Le Centre a conseillé les gouvernements fédéral et provinciaux sur l'élaboration de lois et de politiques, et les données de la Ligne d'urgence ont été utilisées dans des rapports de SP et de Statistique Canada.
- Le Centre a récemment signé l'entente d'échange de données avec Statistique Canada. Bien que le Centre fournisse les rapports requis à SP, il n'est pas clair si SP utilise ces rapports dans leur pleine mesure.
- L'élaboration et le maintien du modèle de la Ligne d'urgence ont été largement un succès. La nature limitée dans le temps du modèle de financement a été identifié comme une préoccupation sérieuse, car sans financement continu, le Centre ne serait plus en mesure de faire fonctionner la Ligne d'urgence, privant ainsi les victimes et les survivants d'un service d'assistance spécialisé.
Recommandations
Le sous-ministre adjoint principal, Secteur de la prévention du crime, devrait :
- Travailler à la poursuite du financement du Centre pour l'administration de la Ligne d'urgence canadienne contre la traite des personnes.
- Dans les ententes à venir, veiller à ce que la Ligne d'urgence continue de se concentrer sur les besoins des populations identifiées comme étant les plus exposées à la traite, ainsi que sur les victimes et les survivants de la traite de main-d'œuvre.
- Clarifier les domaines concernant la propriété des données recueillies par la Ligne d'urgence, et dans les ententes à venir, s'assurer que SP a accès aux données nécessaires à son travail.
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