Reconnaissance faciale

Date: 3 juillet 2020
Classification: non classifié
Entièrement publiable (AIPRP)? Oui
Secteur / agence : DGIST / ASFC

Réponse Suggérée :

Si pressé sur le profilage racial :

Contexte :

À la réunion du comité plénier du Sénat du 25 juin 2020, qui portait sur le sujet « mettre fin au racisme systémique envers les Noirs et les Autochtones », le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, s’est exprimé sur les préoccupations soulevées concernant l’utilisation de la reconnaissance faciale et les préjugés potentiels liés aux logiciels et aux personnes racialisées. On a aussi questionné le ministre sur les mesures de protection des renseignements personnels prises dans le cadre de la reconnaissance faciale. Bien que la discussion ait porté principalement sur la Gendarmerie royale du Canada, l’ASFC continue d’étudier la possibilité d’utiliser les données biométriques pour confirmer l’identité des voyageurs, ainsi que les avantages éventuels de l’adoption de procédures de reconnaissance faciale pour faciliter la circulation des voyageurs légitimes et détecter les personnes qui représentent une menace pour la sécurité du Canada.

Usages actuels et futurs à l’ASFC

Les bornes d’inspection primaire (BIP) des dix plus grands aéroports internationaux du Canada et les postes de déclaration NEXUS de sept aéroports internationaux utilisent la technologie de mise en correspondance des données faciales. L’ASFC a commencé à installer des BIP en 2017 afin de traiter un nombre croissant d’arrivants et de satisfaire au souhait du public d’avoir davantage accès à des solutions libre-service.

En octobre 2019, l’équipe du programme NEXUS a entrepris de moderniser ses postes de déclaration NEXUS en fonction du modèle des BIP, mais en l’adaptant à ses membres. Par l’intermédiaire des BIP, l’ASFC utilise une technologie de mise en correspondance des données faciales pour soutenir les activités de traitement à la frontière de pratiquement tous les voyageurs arrivant de l’étranger, tant les Canadiens qui reviennent que les ressortissants étrangers. Les voyageurs de moins de 14 ans et ceux qui présentent un document de voyage qui ne contient pas de puce électronique (p. ex. la carte de résident permanent du Canada et les passeports de pays qui ne sont pas encore passés à des documents de voyage électroniques plus récents lisibles à la machine) ne sont pas soumis à cette mise en correspondance. Dans ces cas d’exception, un agent des services frontaliers compare lui-même le visage du voyageur avec la photo du document de voyage. Depuis 2013, tous les nouveaux passeports canadiens sont dotés d’une puce électronique. L’ASFC n’effectue pas de mise en correspondance des données faciales lorsque les voyageurs sont traités manuellement par un agent (p. ex. lorsqu’un voyageur n’est pas admissible ou refuse d’utiliser une BIP, ou lorsque des voyageurs de moins de 16 ans voyagent sans être accompagnés d’un adulte).

En outre, au cours des dernières années, l’ASFC a participé à plusieurs projets de recherche appliquée et de développement comportant une évaluation de l’état de préparation de la technologie de reconnaissance faciale en vue de son utilisation dans le cadre des activités frontalières. L’évaluation a été réalisée au moyen de deux prototypes créés en laboratoire et d’un projet pilote d’une durée limitée en contexte opérationnel. Chaque projet a été parrainé et partiellement financé par le Programme canadien pour la sûreté et la sécurité (PCSS). Plus précisément, le projet Visages en mouvement a été réalisé entre août 2014 et mars 2017. Le projet a été parrainé par le PCSS et géré par l’ASFC. Face4 Systems Inc., un partenaire du secteur privé, a dirigé le lancement du système de reconnaissance faciale et l’évaluation de son rendement; le Groupe Adga a dirigé l’évaluation de l’incidence sur la vie privée; et l’École de technologie supérieure (ETS) a participé à titre de partenaire du milieu universitaire.

L’ASFC continue d’étudier les utilisations potentielles de la reconnaissance faciale pour établir l’identité des voyageurs. Bien que ce travail n’en soit qu’à ses débuts, l’ASFC se penche également sur la protection de la vie privée des voyageurs ainsi que sur les préoccupations actuelles concernant les préjugés inhérents à la technologie de reconnaissance faciale. L’Agence poursuit son exploration et consultera le Commissariat à la protection de la vie privée pour s’assurer de présenter des propositions qui ne sont pas intrinsèquement discriminatoires à l’égard des personnes.

Reconnaissance faciale et mise en correspondance des données faciales

La mise en correspondance des données faciales utilise des systèmes de visages automatisés pour effectuer une vérification (authentification) 1: 1 en comparant le visage d'un individu à une image de visage enregistrée pour déterminer si les deux visages correspondent. Ceci est généralement utilisé pour vérifier l'identité d'une personne.

La reconnaissance faciale (FR) est un système biométrique automatisé d'identification qui utilise une recherche 1: N (plusieurs) contre une base de données d'images pour tenter d'identifier un individu. Le système automatisé comparera l'image soumise à une base de données biométriques contenant des images de visages «connus» précédemment inscrits dans le système, y compris dans certains cas des images de listes de surveillance. La recherche se traduira par la génération d'une liste candidate d'images qui satisfont au seuil de similitude préétabli.

Personnes-ressources :

Approuvé par : Minh Doan, vice-président, DGIST, 613-948-9694

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