Planification liée à la COVID-19 pour les services correctionnels fédéraux

Date : 06 juillet 2020
Classification : non classifié
Entièrement publiable (AIPRP)? Oui
Secteur / agence : SCC

Question :

Le Service correctionnel du Canada a mis plusieurs mesures en place avec succès pour protéger les détenus pendant la pandémie de COVID-19.

Réponse suggérée :

Contexte: Le Service correctionnel du Canada (SCC) a mis en œuvre avec succès un certain nombre de mesures pour protéger la population de détenus de la pandémie de COVID-19. Au 03 juillet 2020, on ne signalait aucune éclosion dans les établissements du SCC à l’échelle du Canada. Toutefois, il reste un cas actif au Centre fédéral de formation, situé au Québec.

Cas de COVID chez les détenus

Au 03 juillet 2020, 360 détenus avaient été déclarés positifs, et 357 détenus ou 99 % s’étaient rétablis. Depuis le début de la pandémie, des éclosions ont été déclarées dans cinq établissements, et trois d’entre elles sont maintenant complètement réglées, soit à l’Établissement de Port-Cartier, dans la région du Québec, à l’Établissement pour femmes Grand Valley, dans la région de l’Ontario, et à l’Établissement de Mission, dans la région du Pacifique. Des éclosions sont toujours en cours à deux établissements, soit à l’Établissement Joliette pour femmes, dans la région du Québec, qui ne compte plus aucun cas actif, mais dont l’éclosion ne peut être déclarée terminée jusqu’à ce qu’une période déterminée se soit écoulée sans qu’un nouveau cas ait été déclaré, et au Centre fédéral de formation, également dans la région du Québec, qui compte un cas actif. À ce jour, parmi nos 142 employés déclarés positifs,137 ou 97 % sont pleinement rétablis.

Équipement de protection individuelle

Le SCC continue de prendre des mesures exceptionnelles pour prévenir la propagation de la COVID-19 dans ses établissements afin de limiter le risque pour les détenus et le personnel, ce qui comprend le port de masques par tous au sein des établissements.

De l’équipement de protection individuelle (EPI) était offert et des lignes directrices et des formations connexes étaient en place avant la pandémie, mais l’utilisation répandue de l’EPI en cette période a donné lieu à la promulgation de documents révisés, dont des affiches sur la bonne façon de mettre et de retirer un masque à l’intention du personnel (3 avril) et des lignes directrices à jour sur l’utilisation de l’EPI (8 avril).

Soutien financier du gouvernement

Le 9 juin 2020, le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, l’honorable Bill Blair, a annoncé l’intention du gouvernement d’accorder jusqu’à 500 000 $ à cinq organismes du secteur bénévole national afin de leur permettre d’élaborer des projets pilotes visant à adapter des services importants qui favorisent la réinsertion sociale des délinquants sous surveillance dans des établissements résidentiels communautaires (maisons de transition) et de développer les connaissances pour aider des organismes semblables à apprendre des réponses novatrices qui ont été mises en œuvre pendant la pandémie de COVID-19.

Mise en liberté des délinquants

Le SCC et la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) travaillent en collaboration afin de favoriser la mise en liberté en toute sécurité des détenus sous responsabilité fédérale dans la collectivité, la sécurité publique étant le critère prépondérant dans toutes les décisions relatives la libération discrétionnaire. En vertu de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC), toutes les mises en liberté dans la collectivité se font selon les pouvoirs existants.

Le SCC et la CLCC continuent de libérer des détenus admissibles conformément à la loi. Un certain nombre de facteurs sont pris en compte dans les décisions relatives à la mise en liberté, la sécurité publique étant le critère prépondérant. La COVID-19 et d’autres questions liées à la santé ne sont que quelques-uns des nombreux facteurs pris en compte dans la mise en liberté de délinquants dans la collectivité; il est donc impossible de préciser le nombre de délinquants mis en liberté uniquement à cause de la COVID-19.
En réponse à la pandémie, le SCC examine proactivement les cas de détenus non violents et à faible risque qui sont admissibles à une mise en liberté, y compris de ceux ayant des problèmes de santé sous-jacents qui les rendent plus vulnérables à la COVID-19, et les renvoie à la CLCC pour examen. Comme la CLCC le précise sur son site Web, les renseignements concernant la santé du délinquant ou le risque pour la santé que pose la pandémie de COVID-19 seront pris en compte s’ils sont pertinents, dans le cadre de l’évaluation du risque, ainsi que tous les autres renseignements figurant au dossier.

Le SCC et la CLCC ont travaillé à simplifier le processus de préparation des cas des délinquants. De plus, la CLCC veille à ce que les cas soient traités le plus rapidement possible, en adoptant un processus décisionnel fondé sur les risques et des données probantes.
Depuis le début du mois de mars 2020, la population carcérale fédérale a diminué de 743 détenus (en date du 7 juin 2020). Cette réduction est attribuable à une diminution des admissions en provenance des provinces et des territoires, combinée aux mises en liberté dans la collectivité.
Nous communiquons régulièrement avec nos partenaires de la collectivité pour veiller à ce que les délinquants mis en liberté sous condition bénéficient d’un environnement sûr, sécuritaire et positif à leur retour dans la collectivité. Il s’agit d’un élément important de toute mise en liberté sécuritaire et réussie dans la collectivité.

Prochaine étapes

Pour façonner la « nouvelle normalité », la commissaire a créé une structure de gouvernance composée d’experts en la matière, de représentants syndicaux, de cadres supérieurs de différents secteurs du SCC et de représentants externes pour examiner les différentes activités opérationnelles et faire des recommandations. Dans un premier temps, le SCC se prépare à reprendre certains services, programmes et activités. Ces décisions sont fondées sur le fait qu’il y a, ou non, transmission du virus dans la collectivité et sur les directives de santé publique.

L’une des principales priorités du SCC est de favoriser la mise en liberté sécuritaire des délinquants; nous envisageons donc de reprendre les programmes en groupe dans un avenir proche. Les programmes en groupe seront différents de ceux offerts avant la COVID-19. Les groupes seront nettement plus petits, les chaises seront placées à trois mètres les unes des autres, tout le monde portera un masque et la durée des séances pourrait être plus courte. Le SCC continuera à explorer et à établir, avec les autorités de santé publique, comment adapter ses environnements et ses infrastructures pour accroître sa capacité de prévenir la transmission de la COVID-19.

Quant aux programmes correctionnels, dans les régions où aucune transmission locale de la COVID-19 n’est signalée, nous envisageons de commencer à les reprendre à certains établissements d’ici la fin du mois.

Le SCC espère que dans les prochaines semaines, s’il est sécuritaire de le faire et avec des mesures appropriées de prévention et de contrôle des infections en place, des agents de programmes sociaux, des Aînés et des aumôniers seront de retour dans les établissements et que les détenus pourront passer plus de temps dans la cour et avoir accès au gymnase et à l’équipement.

Personnes-ressources :

Préparée par : Bailey Milne, agente, Relations parlementaires
Approuvée par : Kirstan Gagnon, commissaire adjointe, Communications et engagement, 613-995-6867

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