Soutenir la surveillance et la conformité

Date : 27 avril 2020

Classification : non classifié

Secteur/agence : DGV/DGREL/DGIST/ASFC

Réponse Suggérée :  

Collecte des informations des voyageurs dans un effort de soutien à la conformité et la surveillance

Avis de surveillance temporaires

Contexte :

Suivi de contact pour tous les voyageurs dans les modes aériens et terrestres – en date du 23 avril

L'ASFC met à profit son processus de renvoi aléatoire existant pour aider l'ASPC dans ses efforts visant à faire respecter les exigences d'auto-isolement obligatoire.

L’ASFC exige que tous les voyageurs qui arrivent au Canada dans tous les modes fournissent leurs coordonnées, peu importe qu’ils aient des symptômes ou non. Les personnes exemptées de l'obligation de s'isoler pendant 14 jours sont dispensées de l'obligation de fournir des coordonnées.

Les voyageurs du mode aérien peuvent présentement fournir les renseignements en utilisant le formulaire papier ou le formulaire en ligne de l’ASPC. Pour ce qui est du mode terrestre, les voyageurs fournissent les renseignements à l’ASF qui entre les renseignements dans une nouvelle application bureautique créée par l’ASFC aux fins de la collecte d’information pour l’ASPC.

Les coordonnées de tous les voyageurs faisant l'objet d'une mesure d'auto-isolement obligatoire sont saisies lorsque le voyageur cherche à entrer au Canada. Il est obligatoire de fournir les informations demandées par l'ASFC au nom de l'Agence de santé publique du Canada en vertu de la Loi sur la quarantaine. Les voyageurs sont donc tenus de fournir leur adresse électronique, leur adresse pendant leur séjour au Canada et leur numéro de téléphone. Si un voyageur ne fournit pas ces informations, il peut faire l'objet de mesures supplémentaires, comme l'obligation de se soumettre à une évaluation de santé, ou être accusé d'une infraction à la Loi sur la quarantaine.

L’ASFC a collaboré avec l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) au développement d’une application mobile (ArriveCAN) comme solution de rechange recommandée au formulaire papier sur la COVID de l’ASPC. Afin de tester ArriveCAN sur place, un prélancement a eu lieu le 22 avril 2020 dans deux points d’entrée de la Colombie-Britannique : l’aéroport international de Vancouver et au point d’entrée de Peace Arch (Douglas). Un déploiement national est prévu pour le 29 avril 2020.

L’application mobile ArriveCAN nécessite des informations supplémentaires telles que des informations sur les vols et les passages frontaliers, il y a aussi une nouvelle question pour identifier si les voyageurs présentent des symptômes du COVID-19 et s’ils ont un plan d’auto-isolement. 

ArriveCAN offre la possibilité de réduire les points de contact aux points d'entrée et d'améliorer les processus manuels onéreux grâce à l'automatisation des données.

ArriveCAN ne peut pas être utilisée pour localiser automatiquement les personnes par l’entremise de leur téléphone ou de la fonction GPS. Il ne s’agit pas non plus d’un outil de surveillance. La protection des renseignements des Canadiens est une priorité pour le gouvernement du Canada et tout outil utilisé pour recueillir des renseignements personnels fait l’objet d’une évaluation rigoureuse de la confidentialité.

Avis de surveillance – en date du 29 mars

Conformément à l’article 107(4)(e) de la Loi sur les douanes, l’ASFC met en place des avis de surveillance temporaires dans la base de données du SIED afin de s’assurer que les voyageurs qui n’éprouvent pas de symptômes se conforment à la directive d’auto isolement après leur entrée au Canada et pour s’assurer que les voyageurs symptomatiques qui doivent respecter une obligation de mise en quarantaine en vertu de la Loi sur la quarantaine, se soumettent à ces mesures.

Ces procédures s’appliquent lorsque :

Partage d’informations nationales relatives aux avis de surveillance

Les informations de signalement sont conservées pendant une période de 14 jours à compter de la date d'entrée ; toutefois, dans certains cas où une personne passe plusieurs fois, la date d'expiration est reportée à 14 jours après la dernière entrée. L'ASFC informe l'ASPC et la GRC de chaque cas. La GRC partage ces avis de surveillance avec les services de police compétents, mais elle est également le canal de transmission de toutes les autres informations que l'ASPC souhaite partager avec les services de police. Comme l'ASFC partage également les informations relatives aux avis de surveillance avec l'ASPC, cette dernière peut les inclure en priorité pour les contrôles de conformité dans sa propre campagne d'information auprès de la GRC. 

Partage d’information avec les États-Unis relativement aux avis de surveillance

L’ASFC partage l’information avec le Service des douanes et de protection de la frontière des États-Unis (SDPF des É.-U.) sur les cas impliquant des citoyens des États-Unis, des résidents permanents des É.-U., des personnes déployées aux É.-U. ou ceux qui sont entrés au Canada à partir des É.-U. par le processus automatisé de partage des avis de surveillance. Pour l’instant, le SDPF des É.-U. n’émet pas d’avis de surveillance similaires aux É.-U.

Amandes/Sanctions

Bien qu'il existe des sanctions en cas de non-respect de la Loi sur la quarantaine (par exemple, des amendes jusqu'à l'emprisonnement), l'application des sanctions ne relève pas de la compétence de l'ASFC. Les agents des services frontaliers (ASF) n'ont pas de pouvoirs d'exécution en vertu de la Loi sur la quarantaine, et ne sont pas des agents de la paix aux fins de l'application générale de la loi. En tant que tel, l'ASFC ne peut partager des informations qu'avec l'ASPC, qui détermine alors le suivi approprié, y compris le partage d'informations avec les services d'exécution de la loi compétents.

Personnes-ressources :

Approuvé par : Jacques Cloutier, vice-président, Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi, [CAVIARDÉ]

Denis Vinette, vice-président, Direction générale de voyageurs, [CAVIARDÉ]

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