Fusillades en Nouvelle-Écosse – chronologie des événements
Date : 27 avril 2020
Classification : NON CLASSIFIÉ
Secteur/agence : GRC
Sujet :
Une série de fusillades en Nouvelle-Écosse a causé de multiples blessures et entraîné la mort de nombreuses personnes, dont celle d’une membre de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), et une enquête est en cours.
Réponse suggérée :
- En ce qui concerne les événements tragiques survenus les 18 et 19 avril dans une région rurale de la Nouvelle‑Écosse, la Gendarmerie royale du Canada travaille sans relâche pour analyser de complexes éléments de preuve et lieux de crime afin d’obtenir des réponses.
- Le 24 avril, le service de police national a présenté les résultats préliminaires de la chronologie des événements, qui ont fait de plusieurs personnes blessés et entraîné la perte tragique de vingt-deux (22) vies innocentes, dont celle de la gendarme de la GRC Heidi Stevenson, tuée dans l’exercice de ses fonctions.
- Compte tenu des circonstances et de la complexité de cette enquête, nous demandons au public de faire preuve de patience pendant que nos professionnels s’efforcent de déterminer ce qui s’est passé exactement et pourquoi.
- Je tiens à remercier tous les premiers intervenants de leurs services lors de ces événements difficiles, ainsi que tous ceux qui contribuent à l’enquête et aux efforts de récupération.
- Nos pensées accompagnent les victimes et toutes les personnes touchées par cette tragédie insensée.
- La sécurité du public et des policiers demeure une priorité absolue pour la Gendarmerie royale du Canada.
Contexte :
Les 18 et 19 avril 2020, des fusillades sont survenues à plusieurs endroits en Nouvelle‑Écosse, entraînant la mort de 22 personnes innocentes aux mains d’un tireur. Trois personnes ont aussi été blessées. Certaines ont perdu la vie alors qu’elles tentaient de sauver d’autres personnes. Ce sont des héros. Cette tragédie a aussi entraîné la mort de la gendarme de la GRC Heidi Stevenson, qui a été tuée dans l’exercice de ses fonctions. Un autre agent de la GRC, le gendarme Chad Morrison, a subi des blessures non mortelles. L’auteur présumé des fusillades, Gabriel Wortman, est décédé. Même si l’un des véhicules qu’il conduisait ressemblait à un véhicule de la GRC et qu’il portait un uniforme de policier à un certain moment au cours de l’incident, Wortman n’était pas un employé de la GRC. Les Crimes majeurs de la Division H coordonnent les enquêtes avec le soutien de nombreux autres groupes de la GRC dans les provinces maritimes et ailleurs au Canada.
La GRC met en place une structure de commandement des interventions critiques lorsqu’elle doit faire face à une situation pouvant porter atteinte à la sécurité publique. Une équipe d’agents hautement qualifiés et formés se réunit afin de diriger le personnel d’urgence et les multiples groupes de police spécialisés déployés pour intervenir. Ces deux éléments sont importants, car ils sont directement liés à la chronologie des incidents et aux interventions de la GRC.
Chronologie des événements :
Les détails suivants ont été recueillis à la lumière d’une analyse rétrospective des événements, avantage que n’avaient pas les policiers qui sont intervenus à la suite du premier appel au 9‑1‑1 au sujet d’une fusillade et des appels qui ont suivi. Pour aider à en établir la chronologie, les événements ont été divisés en trois séries d’incidents. La première série est survenue à Portapique dans la nuit du samedi 18 avril 2020. Une autre série a eu lieu à Wentworth, à Glenholme et à Debert le dimanche 19 avril 2020. Une troisième et dernière série s’est déroulée la même journée à Shubenacadie, à Milford et à Enfield.
Première série d’incidents – Portapique (N.-É.)
Le [Caviardé], avant le premier appel, le tireur agresse une personne qu’il connaît à Portapique (N.-É.). La victime réussit à s’enfuir et passe la nuit cachée dans les bois.
Après cet incident, le 18 avril 2020, la Division H de la GRC reçoit un premier appel au 9‑1‑1 concernant une fusillade à une résidence à Portapique. Les policiers arrivent sur les lieux à 22 h 26 et rencontrent un homme qui quitte le secteur et qui semble souffrir d’une blessure par balle. Ils apprennent que cet homme a été atteint par une balle alors qu’il était au volant de son véhicule. L’homme indique que le tir provenait d’un véhicule qui était passé à côté de lui alors qu’il conduisait. [Caviardé] Il y a aussi plusieurs structures déjà enflammées. En tout, on trouve des personnes décédées à plus de sept endroits. Bon nombre de ces victimes sont découvertes par les membres qui ont été dépêchés sur les lieux et qui inspectent les résidences à la recherche de victimes ou de suspects. [Caviardé].
Pendant ce temps, le Programme des incidents critiques est mobilisé et se prépare à prendre le contrôle des interventions, et des périmètres sont établis. Des groupes spécialisés sont dépêchés, y compris les services cynophiles et des groupes tactiques d’interventions, ainsi qu’un hélicoptère du ministère des Ressources naturelles. Le groupe de l’enlèvement des explosifs, des négociateurs en situation de crise et le groupe des interventions médicales d’urgence se tiennent prêts à intervenir. Très rapidement, des ressources et des groupes spécialisés de la Division J de la GRC au Nouveau-Brunswick sont aussi mobilisés. Pendant un bon moment, des premiers intervenants inspectent des résidences, mènent des recherches en vue de trouver des suspects et prennent des mesures pour sauver des vies. Les opérateurs des télécommunications de la station de transmissions opérationnelles de la Division H restent en contact avec les témoins dans le secteur directement touché.
Relativement tôt dans ses interventions, la GRC découvre l’identité du présumé suspect et apprend qu’il vit dans une résidence à Portapique. La maison et les garages de ce dernier sont engloutis par les flammes. [Caviardé] et un troisième véhicule sur la propriété sont aussi la proie des flammes. La GRC apprend également que le tireur possède un pistolet et des armes à canon long ainsi que plusieurs véhicules ressemblant à des véhicules de police. Les efforts pour trouver le suspect se poursuivent toute la nuit.
Le 19 avril 2020, après 6 h, une victime sort de sa cachette après avoir appelé le 9‑1‑1. Des agents de la GRC se rendent sur les lieux et c’est à ce moment-là que, grâce à un témoin clé important, les enquêteurs confirment plus de renseignements sur Gabriel Wortman. Entre autres, il possède une réplique identifiée et équipée d’un véhicule de la GRC et porte un uniforme de police. De plus, il possède plusieurs armes à feu, dont des pistolets et des armes d’épaule.
À ce moment-là, un avis de recherche est diffusé : le bulletin comprend une description du suspect et du véhicule et est transmis à tous les policiers en Nouvelle-Écosse. Le périmètre est maintenu et les enquêteurs poursuivent leurs recherches pour trouver le suspect.
Deuxième série d’incidents – Wentworth, Glenholme et Debert (N.-É.)
[Caviardé] après l’arrivée [Caviardé] à Portapique, la GRC commence à recevoir une deuxième série d’appels au 9-1-1 dans un secteur situé 60 kilomètres plus loin. [Caviardé]
L’enquête permet de découvrir que le tireur s’est par la suite rendu à un domicile sur la route 4 à Glenholme, où [Caviardé]. Les occupants ne répondent pas à la porte et le tireur quitte les lieux. Comme ceux-ci connaissaient le tireur, ils confirment son identité aux répartiteurs du 9-1-1 et indiquent qu’il conduit un véhicule de police et a en sa possession une arme d’épaule. [Caviardé] Un peu plus loin sur la même route, il abat la conductrice d’un autre véhicule. La distance parcourue lors de la deuxième série d’événements, soit du premier appel sur le chemin Hunter jusqu’au dernier incident, est d’environ 44 km.
Troisième série d’incidents – Shubenacadie, Milford et Enfield (N.-É.)
Le gend. Chad Morrison et la gend. Heidi Stevenson participaient tous deux à l’intervention. Ils étaient en contact et s’étaient donné un point de rencontre. Le gend. Morrison attendait la gend. Stevenson à l’intersection de la route 2 et de la route 224. Il voit ce qui semble être un véhicule de la GRC s’approcher de lui. Comme la gend. Stevenson et lui s’étaient donné rendez‑vous à cet endroit, il croit qu’il s’agit du véhicule de sa collègue.
Le « véhicule de police » est conduit par le tireur. Celui-ci s’arrête à côté du gend. Morrison et fait feu immédiatement sur lui. Le gend. Morrison est atteint de plusieurs balles, mais il réussit à quitter le secteur au volant de son véhicule. Il prévient les autres agents et répartiteurs qu’il a été blessé par balle et qu’il se rend à une station des SMU pour recevoir des soins médicaux d’urgence.
À ce moment-là, la gend. Stevenson se trouve à proximité dans le secteur. Elle circule, croit-on, en direction nord sur la route 2, alors que le tireur, lui, roule en direction sud sur la même route. Les deux véhicules entrent alors en collision frontale. La gend. Stevenson fait feu sur le tireur, qui lui, tue la policière. Il prend ensuite le pistolet de service et le chargeur de la gendarme. Un passant qui s’était arrêté est abattu par le tireur. Celui-ci met ensuite feu au véhicule de la gend. Stevenson et à la réplique de véhicule de police qu’il conduisait. Il quitte les lieux à bord du véhicule du passant – un véhicule utilitaire sport de couleur argent – en empruntant la route 224 en direction sud. Après avoir parcouru une courte distance, il entre dans une maison située en bordure est de la route 224. Il s’agit de la résidence d’une femme connue du tireur. Il abat celle-ci, enlève l’uniforme de police qu’il portait et dépose ses armes dans le véhicule de la victime, une Mazda 3 [Caviardé].
Au volant du véhicule de la victime, le tireur reprend la route 224 en direction sud et s’arrête à la station-service Big Stop Irving à Enfield. Alors qu’il se trouve à la pompe à essence, un véhicule d’un groupe tactique de la GRC arrive à la station-service pour faire le plein. Lorsqu’un agent sort du véhicule, il y a confrontation et le tireur est abattu par la police à [Caviardé]. La distance parcourue par le tireur entre le moment où il fait feu sur le gend. Morrison et la confrontation avec la police à la station-service Big Stop est d’environ 23 km.
Les situations survenues dans les séries d’incidents critiques évoluaient rapidement, ce qui complique l’enquête. Compte tenu des circonstances et des nombreux lieux de crime à examiner, il n’est pas possible pour le moment de donner une échéance pour la fin de l’enquête. Les Crimes majeurs de la Division H coordonnent les enquêtes.
Personnes-ressources :
Préparée par : Dustine Rodier, off. resp., Soutien opérationnel et STO, Division H, GRC, 902-402-8635; Konrad Roberts, Politiques stratégiques, Services de police contractuels et autochtones, GRC, 343-542-2628
Approuvée par : Brian Brennan, sous-commissaire, Services de police contractuels et autochtones, GRC, 613-843-4632
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