Demandeurs d’asile

Date : 9 novembre 2020

Classification : non-classifié

Secteur/agence : DGREL/ASFC

Réponse suggérée :

Si l’on insiste :

Si l’on insiste sur l'obligation de surveiller les conditions aux États-Unis :

Demandeurs d’asile

Contexte :

La sécurité et l’intégrité de la frontière sont un mandat partagé entre l’ASFC et la Gendarmerie royale du Canada (GRC). L’ASFC est responsable de l’application de la loi aux points d’entrée désignés au Canada, tandis que la GRC est responsable de l’application de la loi entre les points d’entrée désignés. De même, la préservation de l’intégrité du système d’immigration est un mandat partagé entre l’ASFC et Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada (IRCC). Ensemble, l’ASFC et IRCC administrent la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), qui régit à la fois l’admissibilité des personnes au Canada et l’identification, la détention et le renvoi des personnes jugées inadmissibles en vertu de la Loi.

Depuis 2017, le Canada observe une augmentation en ce qui concerne le nombre de demandeurs d’asile traversant la frontière entre des points d’entrée dans la région du Québec, plus particulièrement au chemin Roxham. En 2018 et 2019, la moyenne quotidienne d’arrivées entre des points d’entrée est demeurée stable avec 50 demandeurs d’asile.

Depuis l’apparition de la COVID‑19, des procédures ont été mises en œuvre par l’ASFC, y compris des questions de contrôle additionnelles et la distribution d’un document de sensibilisation à la COVID‑19 de l’Agence de la santé publique du Canada.

Le nouveau décret (OIC) intitulé « Minimiser le risque d’exposition au COVID-19 au Canada (interdiction d’entrée au Canada en provenance des États-Unis) » communément appelé OIC 28 est en vigueur pour la période du 20 septembre 2020 et expirait le 31 octobre 2020. 

Le décret soutient l’effort continu du Canada pour réduire l’entrée et la propagation de la COVID-19 en diminuant le risque d’importer des cas de l’extérieur du pays. Compte tenu des obligations internationales du Canada en matière de non-refoulement, le décret soutient également la poursuite de l’application de l’Entente sur les tiers pays sûrs (ETPS) et permet ainsi la reprise du traitement des demandes d’asile aux points d’entrée terrestres désignés, conformément aux dispositions applicables de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés. Cela signifie que ceux qui satisfont à l’une des rares exceptions seront autorisés à entrer et à déposer une demande d’asile. Le décret ne lève pas l’interdiction d’entrée dans le but de présenter une demande d’asile à tout autre endroit, y compris les aéroports, les ports maritimes et entre les points d’entrée officiels. De plus, le décret contient un nouveau pouvoir selon lequel le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile ou le ministre de l’Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada peut exempter une personne de l’interdiction de territoire aux fins de présenter une demande d’asile lorsqu’il est déterminé que cela est dans l’intérêt national ou public « tout en reconnaissant les intérêts primordiaux du Canada et des Canadiens en matière de santé publique ».

Les ressortissants étrangers, y compris les demandeurs d’asile, auxquels un agent a délivré des renvois directs seront effectifs pour la durée de la période indiquée dans l’ordonnance ou le règlement d’urgence. Une fois le décret d’urgence levé, tous les ressortissants étrangers qui ont présenté une demande d’asile et qui ont été retournés seront autorisés à revenir au Canada pour la suite du traitement de leur demande.

L’ASFC a créé un site Web externe pour fournir de l’information aux demandeurs d’asile à qui on a ordonné de retourner aux États-Unis.

L’ASFC et IRCC ont traité 7797 demandes au cours de l’exercice 2020/21 en août, comparativement à 80 390 demandes au cours de l’exercice 2019/20.

Personnes-ressources :

Approuvé par : Scott Harris, vice-président, Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi

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