La reconnaissance faciale à la frontière

Date : 5 mai 2021

Classification : non classifié

Entièrement publiable (AIPRP)? Oui

Secteur/agence : DGV/ASFC

Sujet :

L’attention médiatique récente autour de l’utilisation de la technologie de vérification faciale à la frontière par l’ASFC qui fut annoncé dans le budget fédéral de 2021..

Réponse Suggérée :

Si l’on insiste sur le profilage racial :

Dans le but de tirer parti des technologies modernes et efficaces pour faciliter le traitement à la frontière, l’ASFC s’engage à veiller à ce que la vie privée des personnes soit protégée et à ce que la technologie ne soit pas biaisée.

Si l’on insiste sur la technologie de vérification faciale :

Si l’on insiste sur les raisons pour lesquelles la technologie de vérification faciale est nécessaire à la frontière :

Contexte :

Un groupe de réflexion juridique canadien sur la technologie a demandé un moratoire sur l’utilisation des systèmes de reconnaissance faciale à nos frontières ainsi qu’une réévaluation publiquement transparente des systèmes existants au Canada. Le rapport de la Clinique d’intérêt public et de politique Internet canadienne de l’Université d’Ottawa qualifie la reconnaissance faciale de « potentiel intrusif important qui menace l’anonymat, l’égalité réelle, la vie privée et les droits de la personne en général ».

Utilisations actuelles et futures de l’ASFC

L’ASFC utilise la technologie de reconnaissance faciale aux bornes d’inspection primaire (BIP) dans les 10 plus grands points d’entrée aériens internationaux du Canada, ainsi que dans les bornes/portes électroniques NEXUS de neuf aéroports internationaux.

L’ASFC a commencé à mettre en œuvre les BIP en 2017 afin de traiter un nombre croissant de voyageurs à l’arrivée et de répondre à l’intérêt du public pour des options de libre-service accrues.

Le programme NEXUS a entamé un processus de modernisation des bornes en octobre 2019, en s’appuyant sur le modèle BIP et spécialement conçu pour les membres NEXUS. Au cours d’une année, tous les kiosques NEXUS biométriques à l’iris ont été remplacés par des kiosques biométriques au visage ou des portes électroniques. Avec BIP, l’ASFC utilise la technologie d’appariement des visages pour soutenir les activités de traitement à la frontière de pratiquement tous les voyageurs arrivant à l’étranger, tant les Canadiens de retour que les ressortissants étrangers.

La reconnaissance faciale n’est pas utilisée pour les voyageurs de moins de 14 ans ou pour les voyageurs qui présentent des documents de voyage qui ne contiennent pas de carte électronique (c.-à-d. Carte de résident permanent canadien, passeports de pays qui n’ont pas migré vers de nouveaux documents de voyage électroniques lisibles par machine). Dans ces cas, un agent des services frontaliers vérifie manuellement le voyageur par rapport à l’image affichée dans le document de voyage. Depuis 2013, tous les nouveaux passeports canadiens reçoivent une puce électronique (eChip). La reconnaissance faciale n’est pas effectuée lorsque les voyageurs sont traités manuellement par un agent (par exemple, lorsqu’un voyageur n’est pas éligible ou refuse d’utiliser une BIP, ou lorsque des voyageurs de moins de 16 ans voyagent non accompagnés d’un adulte).

De plus, au cours des dernières années, l’ASFC s’est lancée dans plusieurs projets de recherche et de développement appliqués qui comprenaient l’évaluation de l’état de préparation de la technologie de reconnaissance faciale pour les opérations frontalières. L’évaluation a été réalisée grâce à la mise au point de deux prototypes en laboratoire et d’un projet pilote d’une durée limitée dans un environnement opérationnel. Chaque projet a été parrainé et financé en partie par le Programme canadien de sûreté et de sécurité. Plus précisément, le projet Visages en mouvement a été réalisé entre août 2014 et mars 2017. Le projet était parrainé par le CSSP et géré par l’ASFC. Le « Face4 Systems Inc. » était le partenaire industriel qui dirigeait le déploiement du système de reconnaissance faciale et l’évaluation du rendement ; le Groupe Adga a dirigé l’évaluation de l’impact sur la vie privée et l’École de technologie supérieure était le partenaire académique.

Dans le cadre du budget de 2021, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) recevra un financement important au cours des cinq prochaines années, qui sera consacré en partie à la modernisation du traitement des voyageurs, y compris à l’exploration d’une utilisation supplémentaire des outils de biométrie.

Reconnaissance faciale versus vérification faciale

La vérification faciale utilise des systèmes de visage automatisés pour effectuer une vérification 1 : 1 (authentification) en comparant le visage d’un individu à une image de visage enregistrée afin de déterminer si les deux visages correspondent. Ceci est généralement utilisé pour vérifier l’identité d’une personne.

Par exemple, dans les bornes d’inspection primaire, la technologie de vérification faciale consiste à comparer la photo du voyageur prise au kiosque avec la photo stockée sur la puce du passeport électronique du voyageur (une comparaison image par image) aux fins de confirmation de l’identité.

Aux kiosques NEXUS, l’ASFC compare la photo du membre prise au kiosque avec la photo de passeport du membre. Avec le consentement du membre, cette photo est conservée dans le dossier du membre pour les prochains passages à la frontière. Lors des passages subséquents, le membre scanne sa carte NEXUS et le kiosque NEXUS compare la photo prise à l’aérogare avec la photo dans son dossier.

La reconnaissance faciale est un système biométrique automatisé d’identification qui utilise une recherche 1 : N (plusieurs) dans une base de données d’images pour tenter d’identifier une personne. Le système automatisé comparera l’image soumise à une base de données biométrique contenant des images de visages « connus » préalablement inscrits dans le système, y compris dans certains cas des images de liste de surveillance. La recherche aboutira à la génération d’une liste d’images de candidats qui répondent au seuil préétabli de similarité.

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