Notes des comités parlementaires : Responsabilités provinciales dans la réglementation des armes à feu

Date : Août 2023
Classification : Non-classifié
Secteur / Agence : SPC

Réponse proposée :

Contrôleurs des armes à feu des provinces

Contexte

En vertu de sa compétence exclusive en matière de droit pénal, le gouvernement du Canada réglemente les armes à feu au Canada au moyen de deux principales lois fédérales : le Code criminel et la Loi sur les armes à feu. Le principal objectif du Code criminel et de la Loi sur les armes à feu en ce qui concerne la gestion des armes à feu est de prévenir l’utilisation abusive des armes à feu, de contrôler l’accès aux armes à feu et la possession de celles-ci ainsi qu’à gérer le risque associé à certains types précis d’armes à feu. Le Code criminel énonce les infractions criminelles liées au port, au maniement, à l'acquisition, au transport, à l’entreposage, à l'utilisation, à la fabrication, au transfert, à l'importation, à l'exportation, à l'altération, à la perte, au vol, à la destruction et à la détention d'armes à feu. Il définit également les classifications des armes à feu : sans restriction, à usage restreint et prohibé. La Loi sur les armes à feu réglemente leur fabrication, leur possession, leur transport, leur entreposage et leur transfert.

Le ministre de la Sécurité publique est responsable de la Loi sur les armes à feu et ses règlements. Le ministre de la Justice est responsable du Code criminel et de ses règlements, qui traitent de la classification des armes à feu et des infractions liées aux armes à feu.

Contrôleurs des armes à feu des provinces

La Loi sur les armes à feu donne aux provinces l’option de d’appliquer la Loi localement.

Il y a actuellement sept (7) contrôleurs des armes à feu (CAF) désignés par les provinces en Ontario, au Québec, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard, en Alberta et en Saskatchewan ainsi que six (6) CAF désignés par le fédéral ou les territoires en Colombie-Britannique, au Manitoba, à Terre-Neuve-Labrador, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.

Les CAF jouent un rôle crucial et de direction dans la protection et la promotion de la sécurité publique. Ils sont responsables de l’octroi de permis d’arme à feu aux particuliers et ils veillent à l’admissibilité continue des particuliers à posséder un permis d’arme à feu conformément à la Loi sur les armes à feu. De plus, le CAF est responsable de l’octroi de permis commerciaux, de l’autorisation de transport, de l’autorisation de port, des cessions d’armes à feu prohibées ou à autorisation restreinte, ainsi que des approbations et des inspections des clubs et champs de tir.

Les CAF sont responsables d’un large éventail de tâches, y compris l’émission et le maintien de ce qui suit :

En soutien à l’application de la Loi sur les armes à feu et de ses règlements, les CAF désignés par les provinces reçoivent du financement par l’entremise d’ententes de contribution. En vertu de l’article 95 de la Loi sur les armes à feu, le ministre fédéral peut, avec l’agrément du gouverneur en conseil, conclure des ententes avec les provinces pour le paiement de services précis.

Tous les CAF suivent les mêmes lois et règlements fédéraux pour administrer le programme des armes à feu dans leur juridiction. Les CAF peuvent également être appelés à faire respecter les lois ou les règlements provinciaux relatifs aux armes à feu (p. ex., une province pourrait établir des règlements de chasse supplémentaires que le CAF se chargerait d’appliquer). Toutefois, ils sont toujours tenus d’assumer les rôles et responsabilités fédéraux qui leur sont délégués en tant que CAF.

Le programme de contribution intitulé Programme de financement relatif aux des armes à feu pour les gouvernements provinciaux participants a été créé en décembre 1997. Les obligations et les responsabilités du gouvernement du Canada et des provinces participantes sont exprimées dans les ententes de contribution officielles. Le cycle typique d’une entente de contribution est de cinq ans et ils sont renégociés à leur expiration. Les administrations participantes sont indemnisées pour les dépenses jusqu’à un maximum annuel. Le financement annuel maximal pour chaque province est assujetti à des négociations, mais les enveloppes du financement annuel total sont fondées sur le volume d’activités engagées par chaque CAF.

Responsabilités provinciales en matière de réglementation des armes à feu

Les assemblées législatives des provinces peuvent réglementer les armes à feu en vertu de leurs pouvoirs en matière de propriété et de droits civils. Par conséquent, les provinces peuvent disposer de lois dans divers autres domaines qui limitent ou modifient davantage l’utilisation des armes à feu dans leur champ de compétences.

Par exemple, les lois provinciales ou territoriales sur la chasse peuvent interdire la chasse selon la saison, le type de munitions, la charge maximale, les types de gibier, les restrictions de transport, etc.

Les provinces et les municipalités peuvent avoir des lois de zonage qui interdisent ou modifient l’utilisation des armes à feu. Par exemple, ils peuvent empêcher la construction de champs de tir dans des zones spécifiques.

Les provinces peuvent également disposer des cadres commerciaux qui modifient les exigences de vente pour certains articles. Par exemple, il est interdit aux détaillants de la Colombie-Britannique de vendre des armes à air comprimé ou Airsoft à des personnes de moins de 18 ans.
D’autres exemples comprennent ce qui suit :

L'Alberta et la Saskatchewan ont récemment adopté de nouvelles lois sur les armes à feu dans leur province, que la Sécurité publique est en train d'examiner.  Il convient de noter que les lois des deux provinces établiront un régime provincial de permis pour les agents de saisie d'armes à feu, en relation avec le programme fédéral proposé d'indemnisation pour les armes à feu.

Personnes-ressources :

Préparé par : [CAVIARDÉ], conseiller en politiques, Division de la politique des armes à feu, [CAVIARDÉ]
Approuvé par : Talal Dakalbab, sous-ministre adjoint principal, Direction générale de la prévention du crime, 613-852-1167

Date de modification :