Notes des comités parlementaires : Résilience des communautés et gestion des urgences

Objectifs :

Message général sur les progrès et les priorités

Sécuriser nos communautés et accroître la résilience des forêts face aux incendies de forêt (Responsable : Min du SC)

Atténuer et répondre à les incidents et les risques émergents et (Responsable Min. du SC)

Élaborer une stratégie de données sur la réduction des risques de catastrophes (RRC) afin de contribuer à l'élaboration de la stratégie sur les données climatiques (SCD).

Continuer à faire progresser le plan d'action national sur les blessures de stress post-traumatique

Contexte:

1. Assurer la sécurité de nos communautés et accroître la résilience des forêts face aux incendies de forêt

Comme d'autres risques liés au changement climatique, les incendies de forêt sont de plus en plus fréquents et coûteux, et constituent une menace croissante pour la sécurité et la viabilité économique des entreprises et des communautés canadiennes. La saison des feux de forêt de 2023 a été extraordinaire du point de vue du nombre d'hectares brûlés, du nombre de provinces et de territoires touchés, ainsi que du niveau de l'aide internationale apportée au Canada. Le gouvernement fédéral a répondu à 18 demandes d'aide fédérale émanant des provinces et des territoires.

Les provinces, les territoires et les autorités locales sont les principaux responsables de la préparation et de l'intervention en cas d'incendie de forêt sur leur territoire et possèdent la majorité des moyens de lutte contre les incendies au Canada. Pour les soutenir, le gouvernement fédéral s'est engagé à faire d'importants investissements proactifs pour lutter contre les incendies de forêt.

En plus de la multitude d'investissements fédéraux existants dans la prévention et la réponse aux incendies de forêt, de nombreux nouveaux investissements sont lancés, notamment le Programme de lutte et de gestion des incendies de forêt dans un climat changeant, qui fournit 256 millions de dollars sur cinq ans (à partir de 2022-2023) pour aider les provinces et les territoires à renforcer les capacités de gestion des incendies en facilitant l'achat d'équipement de lutte contre les incendies de forêt afin d'accroître la capacité d'intervention et de préparation aux incendies de forêt. Grâce à cet accord, le 7 septembre 2023, il a été annoncé que plus de 65 millions de dollars de financement fédéral ont été engagés pour six accords avec six provinces et territoires (AB, BC, NS, SK, NT et YK).

En outre, le Fonds de formation du programme s'est engagé à verser 28 millions de dollars sur cinq ans, ce qui a permis d'obtenir un résultat important grâce au projet pilote de formation de deux ans qui s'est achevé et qui visait à aider les communautés et les organisations autochtones à former des pompiers et à mieux comprendre les besoins et les obstacles. En décembre 2023, un nouvel appel à candidatures pour le programme de formation a été lancé. Bien que la priorité continue de soutenir les besoins des autochtones, d'autres propositions de projets sont admissibles dans les domaines de la formation des pompiers forestiers, de la formation à la protection des communautés contre les incendies de forêt et de la formation des jeunes aux incendies de forêt.

Les agences de lutte contre les incendies de forêt collaborent par l'intermédiaire du Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC), une société à but non lucratif détenue et gérée par les agences fédérales, provinciales et territoriales de gestion des incendies de forêt, afin d'échanger du personnel, des avions, des équipements et des informations sur la lutte contre les incendies. Le CIFFC est chargé de coordonner l'assistance internationale en matière d'incendies de forêt et connaît actuellement une évolution importante, puisque son mandat s'étend aux activités de prévention et d'atténuation des incendies de forêt. Dans le cadre d'engagements récents, le gouvernement du Canada s'est également engagé à prendre des mesures pour établir au Canada un centre international d'excellence axé sur la formation des pompiers, la coordination et la gestion des incendies de forêt.

Ces efforts de collaboration sont guidés par le Cadre de gestion des urgences pour le Canada, qui établit une approche commune pour une gamme d'initiatives de collaboration en matière de gestion des urgences à l'appui de la sécurité et de la résilience des collectivités. Le Cadre a été révisé et approuvé par les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux en 2017. S'appuyant sur le Cadre, la Stratégie de gestion des urgences pour le Canada : Vers un Canada résilient en 2030 définit les priorités fédérales, provinciales et territoriales qui renforceront la résilience du Canada d'ici 2030. Approuvée et publiée lors de la réunion des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux en 2019, la stratégie est une feuille de route collaborative qui s'adresse à l'ensemble de la société et qui vise à renforcer la capacité du Canada à évaluer les risques, à prévenir et à atténuer les catastrophes, à s'y préparer, à y répondre et à s'en remettre.

2. Atténuer et répondre à les incidents et les dangers émergents

Les risques liés au changement climatique augmentent en fréquence et en coût, et constituent une menace croissante pour la sécurité et la viabilité économique des entreprises et des communautés canadiennes. Afin d'aider à contrôler l'escalade des coûts des catastrophes, le Canada est en train de modifier son approche de la gestion des risques de catastrophe. Il s'agit de passer d'un modèle réactif centré sur le gouvernement à un cadre proactif couvrant l'ensemble de la société et mettant l'accent sur la réduction, la prévention et l'atténuation des risques de catastrophes.

L'atténuation fait référence aux mesures proactives prises pour éliminer ou réduire les risques de catastrophes afin de protéger les vies, les biens et l'environnement, et de réduire les perturbations économiques ; ces activités sont le moyen le plus efficace de réduire l'impact et le coût des catastrophes. Des études internationales font état de ratios avantage-coût pour l'atténuation allant de 3 $ pour 1 (Australie) à 10 $ pour 1 (Banque mondiale). Les mesures d'atténuation comprennent des mesures structurelles (par exemple, la construction de canaux d'inondation et de digues) et des mesures non structurelles (par exemple, les codes de construction, la planification de l'utilisation des terres et les incitations à l'assurance).

Le Centre d'opérations du gouvernement (COG) est chargé, au nom du gouvernement du Canada, de diriger et de soutenir la coordination des interventions en cas d'événements d'intérêt national. Il s'agit d'une ressource interministérielle du gouvernement du Canada axée sur la réponse, qui travaille en soutien aux administrateurs généraux, aux ministères et aux agences au niveau national (stratégique) de l'ensemble du gouvernement.

Chaque année, en consultation avec ses partenaires, le COG réalise une évaluation complète des risques et un processus de planification avant les saisons des inondations et de l'interface entre les zones urbaines et les zones sauvages. Les résultats finaux comprennent des plans d'urgence qui définissent une structure coordonnée pour une réponse fédérale intégrée en cas d'inondation ou d'incendie de forêt, en soutien aux provinces et aux territoires, pour les régions concernées.

Ces dernières années, le ministre de la sécurité publique, au nom du gouvernement fédéral, a accepté un nombre croissant de demandes d'assistance (DA) pour des opérations de secours à la suite d'événements tels que les impacts récents de l'ouragan Fiona, les événements liés aux rivières atmosphériques et les incendies de forêt de 2023. Plus de 220 demandes d'assistance ont été coordonnées par le COG depuis le début de la pandémie de COVID-19.

3. Développer une stratégie de données pour la réduction des risques de catastrophes (RRC) afin d'informer le développement de la stratégie de données climatiques (SCD)

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) dirige le développement d'une stratégie de données climatiques (SCD) afin de s'assurer que tous les partenaires, y compris le secteur privé et les communautés, ont accès aux données pour informer la planification et les investissements.

La SCD prendra en compte les risques physiques, tels que l'augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes et les changements climatiques progressifs à long terme, ainsi que les risques transitoires, qui sont liés au risque financier de l'adaptation à une économie à faible émission de carbone.

En complément du travail sur le SCD, le PS dirige le développement d'une stratégie de données sur la réduction des risques de catastrophes (RRC) afin de garantir une compréhension commune et l'interopérabilité de toutes les données RRC et de jeter les bases d'une découverte et d'un accès cohérents aux données pour soutenir une gamme d'évaluations des risques - en utilisant une approche modulaire.

L'objectif global de la stratégie de données sur la RRC est de parvenir à une couverture nationale complète pour les analyses probabilistes des risques et des capacités, avec pour résultat final une capacité accrue de tarification des produits d'assurance, de divulgation des risques financiers et de ciblage approprié des investissements fédéraux dans les infrastructures.

La stratégie de données de RRC contribuera à la SCD pour les risques physiques qui sont affectés par le changement climatique. S'il est urgent de comprendre les risques de catastrophes dans le contexte du changement climatique, il est également important de reconnaître que certains aléas, tels que les événements géophysiques, ne sont pas très affectés par le changement climatique. C'est pourquoi la stratégie de données sur la RRC se concentrera sur tous les aléas naturels, indépendamment de leur relation avec le changement climatique.

4. Poursuivre l'avancement du Plan d'action national sur les traumatismes liés au stress post-traumatique.

Le 8 avril 2019, le gouvernement du Canada a annoncé la publication de Soutenir le personnel de la sécurité publique du Canada : Un plan d'action sur les traumatismes liés au stress post-traumatique. Le plan d'action se concentre sur trois piliers clés : la recherche et la collecte de données ; la prévention, l'intervention précoce et la réduction de la stigmatisation ; et le soutien aux soins et aux traitements. Les travaux visant à faire avancer le plan d'action ont été soutenus par des investissements, notamment :

La mission de l'ICRTPS est de soutenir la santé mentale du personnel de la sécurité publique du Canada, de leurs dirigeants et de leurs familles par le biais de la recherche, du traitement, de la formation et d'un carrefour d'échange de connaissances. Le financement de l'ICRTPS soutient la majorité des initiatives du plan d'action. Avant le budget 2018, l'ICRTPS était composé d'un petit groupe d'universitaires qui recevaient des fonds pour des projets afin d'examiner les problèmes de santé mentale chez le personnel de la sécurité publique. Depuis 2018, l'ICRTPS s'est imposé comme la principale autorité nationale multidisciplinaire en matière de TSPT chez le personnel de la sécurité publique, et a réussi à recevoir des fonds d'autres ministères pour entreprendre diverses initiatives.

PSPNET est un cours en ligne de 10 semaines consacré à la fourniture de soutiens en matière de santé mentale au personnel de la sécurité publique qui présente des symptômes de BSPT. Il s'agit de modules de formation autoguidés accompagnés d'un soutien hebdomadaire de la part de thérapeutes par courrier électronique sécurisé ou par téléphone. Il est actuellement disponible en Saskatchewan, au Québec, en Ontario, à l'Île-du-Prince-Édouard, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick.

À titre de membre du Consortium de recherche national, l'ICRTPS joue le rôle de catalyseur clé pour faire avancer la recherche financée par les IRSC et veiller à ce que cette recherche soit traduite en résumés vulgarisés et largement partagée par la communauté universitaire, les responsables de la sécurité publique et le personnel de première ligne. Le Hub soutient l'engagement entre les chercheurs et les parties prenantes de la sécurité publique afin d'intégrer le personnel de première ligne dans le processus de recherche. Il s'agit là d'un élément clé pour garantir que la recherche elle-même est éclairée par le personnel de la sécurité publique et pertinente pour lui.

Le budget 2023 a affecté 16,7 millions de dollars sur cinq ans, à partir de 2023-24, à Sécurité publique Canada pour permettre à l'ICRTPS de poursuivre son travail en tant que carrefour d'échange des connaissances, ainsi que pour soutenir les engagements avec les provinces et les territoires qui n'ont pas le projet pilote PSPNET dans leur juridiction. Le financement permettra également à l'ICRTPS d'élaborer et de mettre en œuvre un cours complémentaire pour les familles du personnel de sécurité publique, qui souffrent également de problèmes de santé mentale.

Le CT a accordé l'autorisation d'ajuster les niveaux de référence ministériels de la FP comme indiqué dans le tableau des coûts, des besoins de financement et des sources de financement par la structure des crédits budgétaires afin d'ajouter 16 700 000 $ aux niveaux de référence ministériels (c.-à-d. 500 000 $ pour l'exercice 2023/24 ; 1 200 000 $ pour l'exercice 2024/25 ; 5 000 000 $ pour l'exercice 2025/26 ; 5 000 000 $ pour l'exercice 2026/27 et 5 000 000 $ pour l'exercice 2027/28).

L'amendement à l'accord de contribution avec l'ICRTPS pour refléter ces fonds supplémentaires du budget 2023 vient d'être signé (mars 2024).

En 2024, la FP entreprendra des consultations avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et d'autres ministères, les dirigeants du personnel de la sécurité publique, les syndicats, les universitaires et d'autres intervenants afin d'explorer l'harmonisation avec les travaux plus vastes sur la santé mentale, y compris chez les travailleurs de première ligne, et le rôle que d'autres organisations pourraient jouer dans le renouvellement du plan d'action. Ces consultations permettront d'identifier les besoins et les lacunes actuels et émergents afin d'élaborer un plan d'action actualisé.

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