Notes des comités parlementaires : Procédure pour les délinquants à haut profil Incluant Magnotta et Bernardo

Enjeux:

À la suite du transfert très médiatisé d'un détenu d'un établissement à sécurité maximale vers un établissement à sécurité moyenne, les processus qui guident les transferts ont fait l'objet de critiques et d'appels à la réforme.

Réponse proposée :

Si l’on insiste - Transfèrement de Magnotta

Contexte :

Délinquant à haut profil : délinquant dont la dynamique de l'infraction a suscité ou est susceptible de susciter une réaction de la communauté sous la forme d'un intérêt significatif du public et/ou des médias.

Directive ministérielle

Le 20 juillet 2023, le Service correctionnel du Canada a reçu une directive ministérielle visant à garantir que les droits des victimes soient pris en compte dès le début du processus de transfèrement et à renforcer la façon dont il partage l'information avec les victimes et le gouvernement. La directive cherche également à améliorer la notification aux victimes concernant la classification de sécurité et les transferts de délinquants, et établit un processus formel pour notifier le ministre de la Sécurité publique.

Conformément aux recommandations formulées par le Bureau de l'ombudsman fédéral des victimes d'actes criminels en 2019, le SCC a été invité à :

Les instructions ministérielles exigent également que le ministre de la Sécurité publique reçoive un avis officiel et direct concernant le classement par niveau de sécurité et les transfèrements de délinquants très médiatisés. Il s'agit de délinquants dont les infractions ont suscité ou risquent de susciter un intérêt public important.

Le SCC et Sécurité Publique travaillent actuellement à la mise en œuvre de la directive ministérielle, notamment en identifiant les changements politiques et législatifs nécessaires qui pourraient être nécessaires. Le SCC a élaboré un plan de mise en œuvre sur la manière de donner suite à la directive ministérielle, qui est actuellement en cours de révision.

Responsabilités

Le directeur de l'établissement (DI) du SCC est responsable de :

Dans la directive du commissaire 784, l'IH est responsable des tâches suivantes :

Le sous-commissaire régional :

Transfèrement de Magnotta

Le système correctionnel canadien repose fondamentalement sur la réhabilitation des délinquants, même si certains d’entre eux demeureront incarcérés pour le reste de leurs jours. C’est le mandat conféré par la loi au Service correctionnel du Canada (SCC). Le SCC se doit de constamment assurer un équilibre entre de nombreux facteurs, y compris les risques pour la sécurité du public, le traitement sûr, sécuritaire et humain et les droits des victimes.

Les décisions concernant des cas particuliers de délinquants, y compris en ce qui concerne le classement par niveau de sécurité et les transfèrements, ainsi que les activités du SCC relèvent de la compétence du SCC. Ce ne sont pas des décisions qui sont prises par le ministre de la Sécurité publique ou par son cabinet.

Le SCC a un système d’admission, d’évaluation et de classification efficace en place pour les nouveaux détenus. La réalisation d’une évaluation exacte initiale et continue des besoins et des risques que présentent les personnes constitue un élément important des services correctionnels fédéraux canadiens.

La détermination du niveau de sécurité d’un délinquant est guidée par la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition et le Règlement sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition. L’approche du SCC en matière de détermination de la cote de sécurité initiale et de réévaluation de la cote de sécurité implique l’utilisation d’outils d’évaluation fondés sur des données probantes, le jugement professionnel du personnel spécialisé, et des évaluations psychologiques, le cas échéant.

Le SCC réévalue régulièrement la cote de sécurité de tous les délinquants afin de s’assurer qu’ils sont toujours placés au bon niveau de sécurité.

Plus de 95 % des personnes incarcérées dans les établissements à sécurité maximale s’y trouvent en raison du besoin d’exercer sur eux un degré élevé de surveillance et de contrôle au sein de l’établissement, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas être gérés de façon sécuritaire dans un établissement à sécurité moyenne en raison des risques qu’ils présentent pour la sécurité du personnel, des autres détenus ou de l’établissement en général. Par exemple, un délinquant peut présenter un risque élevé pour la sécurité du public, mais tout de même pouvoir être géré de façon efficace et sécuritaire par le SCC dans un établissement à sécurité moyenne.

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