Notes des comités parlementaires : Questions et réponses  - Sécurité du laboratoire, administration et mesures d'atténuation

Quelles mesures ont été mises en place pour améliorer la sécurité au LNM afin que cela ne se reproduise plus?

L’expertise du Laboratoire national de microbiologie (LNM) est reconnue et appréciée à l’échelle internationale. La collaboration avec la communauté internationale et les institutions tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Canada est essentielle pour contribuer au travail scientifique et le faire progresser dans le mode entier.

L’enquête administrative lancée en 2019 a mis en évidence des problèmes de sécurité qui devaient être résolus. Depuis lors, l’ASPC a investi beaucoup de temps et d’attention pour s’assurer que la recherche et la science sont menées avec un respect strict des règles de sécurité. Des mesures spécifiques ont été prises en matière de sécurité physique, du personnel et opérationnelle, et l’accent a été mis sur le respect et l’application de politiques et de procédures qui sécurisent les travaux en cours et protègent contre un environnement de menaces en constante évolution.

Ces améliorations sont les suivantes :

Ces processus et procédures seront continuellement évalués et améliorés afin de s'assurer que de tels événements ne se reproduisent pas à l'avenir et que le LNM et ses employés sont équipés pour travailler dans un environnement en constante évolution.

Quelles mesures l’ASPC a-t-elle prises pour protéger la propriété intellectuelle (PI) des activités scientifiques financées par le gouvernement fédéral au LNM?

La PI générée par les fonctionnaires fédéraux appartient à la Couronne, comme le définit la Loi sur les inventions des fonctionnaires (LIF). Les procédures de mise en œuvre de la LIF sur les inventions des fonctionnaires au sein du LNM ont été mises à jour depuis 2019 afin d’améliorer la formation et la sensibilisation des employés et des étudiants aux obligations qui leur incombent. La politique en matière de propriété intellectuelle fait l’objet d’un examen approfondi, et les autorités chargées de la propriété intellectuelle ont été centralisées dans le cadre d’une approche s’étendant à l’ensemble de l’ASPC.

Le Canada traite-t-il encore avec l’Institut de virologie de Wuhan?

L’ASPC ne collabore pas avec l’Institut de virologie de Wuhan.

Des irrégularités ont-elles été constatées dans le transport des échantillons des virus Ebola et Henipah vers la Chine?  

En réponse à une demande de l’Institut pour des échantillons viraux des virus Ebola et Henipah, l’ASPC a envoyé des échantillons à des fins de recherche scientifique en 2019. Le LNM partage des échantillons avec d’autres laboratoires de santé publique afin de contribuer à l’avancement de la science. Les transferts sont soumis à des protocoles stricts, notamment aux exigences de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines, de la Loi sur le transport des marchandises dangereuses, de la Norme canadienne sur la biosécurité et des procédures opérationnelles normalisées du LNM.

Quels sont les documents à fournir dans le cadre d'une expédition de ce type? Tous les documents ont-ils été fournis?

Tous les documents requis conformément aux dispositions de la loi sur les produits pharmaceutiques étaient en place.

Dans le cadre de la loi HPTA, le LNM exige du laboratoire demandeur qu'il fournisse :

L'envoi d'agents pathogènes nécessite :

Des visiteurs qui n'auraient pas dû se trouver là ont-ils eu accès au LNM ?

Tous les visiteurs, y compris les chercheurs qui collaborent avec l'Agence de santé publique du Canada (ASPC), doivent se conformer aux protocoles, procédures et politiques de sécurité du gouvernement du Canada et de l'ASPC et doivent être escortés à tout moment par un employé ayant une habilitation de sécurité de niveau "secret". 

L’ASPC collabore-t-elle régulièrement avec des pays étrangers?

L’ASPC a collaboré et continue de collaborer avec des pays du monde entier. L’ASPC a mis en place une gouvernance claire en ce qui concerne les collaborations, ainsi qu’une formation et une communication régulières sur les responsabilités des employés. Elle a notamment mis en place l’utilisation obligatoire d’accords de prêt de matériel et d’accords appropriés pour structurer les collaborations, tels que les accords de recherche collaborative. Les collaborations internationales existantes ont été examinées sous l’angle de la sécurité et les nouvelles collaborations sont examinées par un comité de sécurité scientifique.

Le gouvernement a également introduit récemment une série de mesures visant à protéger la recherche canadienne, notamment la mise en œuvre de la nouvelle Politique sur la recherche en technologies sensibles et sur les affiliations préoccupantes, le lancement du nouveau Centre de la sécurité de la recherche du Canada, comme annoncé dans le budget de 2022, et le soutien aux établissements d’enseignement postsecondaire avec un investissement total de près de 50 millions de dollars par le biais du Fonds de soutien à la recherche.

Est-il approprié que les scientifiques du gouvernement du Canada mènent des recherches sur des technologies à double usage?

L’une des priorités de l’ASPC est de contribuer au développement d’outils de lutte contre les maladies infectieuses existantes et émergentes – une recherche qui s’est avérée précieuse dans la réponse mondiale à la pandémie de Covid-19. Le travail effectué à l’ASPC est réalisé conformément à toutes les politiques et procédures appropriées.

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