Systèmes de télécommunication de la cinquième génération (5G)

Classification : Non classifié

Secteur/organisme : SSCN

Réponse proposée :

Si on insiste sur la sécurité des réseaux actuels :

Contexte :

Les réseaux sans fil composent l’infrastructure moderne sur laquelle repose l’économie axée sur les données mondiales. Le secteur mondial des télécommunications passe actuellement de la technologie sans fil de quatrième génération à celle de cinquième génération (5G). En plus d’être nettement plus rapides, les réseaux 5G seront plus polyvalents, performants et complexes que ceux des générations précédentes. Ils deviendront donc une composante indispensable des infrastructures essentielles du Canada. Même si la mise en œuvre complète de la technologie 5G dans le secteur canadien des télécommunications prendra plusieurs années, certains grands fournisseurs de services de télécommunication (FST) ont commencé à annoncer les premiers fournisseurs dont l’équipement servira à construire leurs réseaux 5G, soit Rogers (Ericsson), Vidéotron (Samsung) et Bell (Nokia). La vente aux enchères du spectre des réseaux 5G se poursuivra en 2020.

Grâce à la technologie 5G, des applications et innovations verront le jour et créeront une foule de débouchés économiques pour le Canada, entre autres, dans le domaine de l’Internet des objets, des véhicules connectés et automatisés et de la chirurgie à distance. Cependant, pour mettre ces débouchés au service de la croissance économique, nous devons garantir la sécurité et la protection de la technologie 5G. 

Les cas d’exploitation des vulnérabilités par des acteurs malveillants seront plus difficiles à contrecarrer et risquent d’avoir de plus fortes répercussions que sur les générations précédentes de cette technologie.

Le gouvernement du Canada analyse actuellement la nouvelle technologie 5G, les débouchés économiques et les risques connexes en matière de sécurité. Il porte une attention particulière aux politiques étrangères et de défense, à la sécurité nationale et aux répercussions économiques, juridiques et techniques. Sécurité publique Canada (SP), Innovation, Sciences et Développement économique (ISDE), le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC), le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), le ministère de la Défense nationale (MDN), Affaires mondiales Canada (AMC) et le Bureau du Conseil privé (BCP) collaborent étroitement à l’examen de toutes les facettes de cette question complexe.

À l’échelle internationale

La sécurité des réseaux sans fil 5G a été au premier plan des reportages des médias au pays et à l’échelle internationale. Les partenaires du Groupe des cinq du Canada ont tous annoncé publiquement la façon dont ils envisagent de protéger les réseaux de télécommunication sans fil 5G. Leur politique à cet égard varie grandement, allant de la désignation d’entités aux déclarations génériques visant à renforcer la sécurité.

Le 28 janvier 2020, le Royaume-Uni (R.-U.) a annoncé que les fournisseurs très à risque seraient exclus des éléments sensibles de ses réseaux, et que leur participation minoritaire aux aspects moins sensibles se limiterait à 35 %. Le R.-U. devrait déposer son projet de loi à la première occasion, afin de se doter des pouvoirs nécessaires à l’instauration de ce cadre. Pour compléter ce cadre, le R.-U. met au point une stratégie de diversification qui lui permettra de varier l’offre d’équipement pour ses réseaux de télécommunication.

Les États-Unis ont été le partenaire du Canada qui s’est exprimé le plus, encourageant vivement les autres pays à peser soigneusement les questions de sécurité de la technologie 5G. À part les partenaires du Groupe des cinq, plusieurs autres pays aux vues similaires étudient soigneusement l’équipement qui fournira des niveaux acceptables de sécurité à leur infrastructure de réseau.

Sécurité du réseau actuel

Dans le contexte des réseaux 3G, 4G et LTE actuels, le Programme d’examen de la sécurité canadien atténue les risques liés à la cybersécurité. Le CSTC collabore activement avec les FST et fournisseurs d’équipement canadiens, afin de protéger les infrastructures de télécommunication actuelles du pays.

Depuis 2013, le programme contribue à atténuer les risques découlant de certaines pièces d’équipement et de certains services, dont ceux proposés par Huawei, qu’on envisageait d’utiliser pour les réseaux de télécommunication canadiens 3G, 4G et LTE. À ce jour, le programme permet :

Tandis que le Canada poursuit la mise en œuvre de la technologie 5G, l’expertise et l’expérience acquises par l’intermédiaire du Programme d’examen de la sécurité canadien seront importantes pour l’évaluation des cybermenaces et des risques que pose la technologie émergente. 

Personnes-ressources :

Rédigé par : Gregory Bunghardt, gestionnaire par intérim, Direction de la cybersécurité nationale, 613-990-9608 / 613-558-8231 (cell.)

Approuvé par : Dominic Rochon, sous-ministre adjoint principal, 613-990-4976

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