Lutte contre la radicalisation menant à la violence
Classification : Non classifié
Secteur/organisation : SAPC/Centre canadien
Réponse proposée :
- Le gouvernement prend au sérieux toutes les formes d’extrémisme violent.
- Notre priorité est d’enquêter sur les Canadiens impliqués dans des activités terroristes ou extrémistes violentes, les arrêter, les accuser et les poursuivre en justice. Les Canadiens peuvent être certains que les organismes d’application de la loi et du renseignement de sécurité s’efforcent de contrer tous les groupes qui menacent la sécurité publique, peu importe leur idéologie.
- En décembre 2018, le gouvernement a publié sa première Stratégie nationale de lutte contre la radicalisation menant à la violence, dirigée par le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence.
- La Stratégie priorise trois secteurs : l’établissement d’une base de connaissances, la lutte contre la radicalisation menant à la violence en ligne et l’appui aux interventions directes auprès de personnes à risque. Conformément à cette approche, 30 accords de projet ont été conclus dans le cadre du Fonds pour la résilience communautaire, ce qui représente un investissement de 21 millions de dollars.
- Le Canada a récemment ajouté deux groupes extrémistes violents qui ont des motivations idéologiques à sa liste d’entités terroristes inscrites : Blood & Honour et sa division armée, Combat 18.
- Le Canada collabore avec ses partenaires nationaux et internationaux afin de renforcer la coordination à l’échelle nationale et internationale contre l’extrémisme violent.
- Le Canada a quadruplé le programme d’infrastructure de sécurité pour aider les organisations religieuses et culturelles à se protéger, et il finance des recherches et des programmes essentiels pour lutter contre l’extrémisme violent.
Contexte
Le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence (le Centre canadien) mène les efforts du gouvernement du Canada visant à lutter contre toutes les formes de radicalisation menant à la violence.
Le 11 décembre 2018, le Centre canadien a publié la Stratégie nationale de lutte contre la radicalisation menant à la violence. Ses trois priorités sont les suivantes : acquérir, communiquer et mettre en application des connaissances; s’attaquer à la radicalisation menant à la violence en ligne; soutenir les interventions. En février 2019, le gouvernement a annoncé la mise en œuvre du Comité national d’experts sur la lutte contre la radicalisation menant à la violence, chargé de faire avancer le travail du Centre canadien.
Les extrémistes violents peuvent être motivés par un large éventail de griefs et peuvent tirer des idées d’une série d’horizons idéologiques, religieux et politiques. Habituellement, ces personnes agissent sans appartenance claire à un groupe ou sans orientation externe, et elles sont souvent radicalisées en ligne.
Au Canada, l’extrémisme violent est sporadique et opportuniste. Des exemples comprennent la fusillade de 2017 au Centre culturel islamiste de Québec, qui a tué six Canadiens et en a blessé 19 autres, et l’attentat à la fourgonnette de 2018, à Toronto, qui a tué 10 personnes.
Des exemples récents d’extrémisme violent à l’échelle internationale comprennent la fusillade à la synagogue Tree of Life en octobre 2019, à Pittsburgh, qui a tué 11 personnes, et les attentats terroristes en mars 2019 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui ont fait plus de 50 victimes.
Fonds pour la résilience communautaire (FRC)
Par l’intermédiaire du FRC, Sécurité publique Canada appuie la recherche et les programmes visant à établir une base de données concrète et à renforcer la capacité locale de contrer la radicalisation menant à la violence au Canada. Cela s’harmonise avec la lettre de mandat, dans laquelle on vous demande de continuer d’appuyer le travail accompli par le Centre canadien et de financer les programmes de première ligne qui visent à lutter contre l’extrémisme violent. Depuis le 11 février 2020, 30 ententes de projet ont été signées, ce qui représente un investissement de 21 628 867 $.
Par exemple, l’Hôpital pour enfants de Boston a reçu du financement du FRC pour collaborer avec l’Université McGill afin d’étudier la façon dont les relations sociales peuvent contribuer à renforcer la résilience à l’égard de l’extrémisme violent. Un autre exemple est un projet de HabiloMédias, qui a reçu du financement pour examiner les attitudes des jeunes Canadiens face aux discours haineux en ligne et la radicalisation menant à la violence.
Utilisation d’Internet à des fins terroristes et extrémistes violentes
Le Centre canadien mène aussi les efforts déployés par le gouvernement du Canada pour la lutte contre l’utilisation d’Internet à des fins terroristes et extrémistes violentes (UITEV). Au pays, le Centre canadien finance, par l’intermédiaire du FRC, des organisations qui s’efforcent de mieux comprendre l’UITEV. Par exemple, le Centre canadien a accordé jusqu’à un million de dollars à l’organisme Tech Against Terrorism pour appuyer l’établissement d’un dépôt de données sur le contenu terroriste, qui fournit aux plus petites entreprises technologiques une bibliothèque consolidée de contenu terroriste en ligne, ce qui leur permet de trouver et de supprimer du contenu.
Le Centre canadien travaille aussi en étroite collaboration avec des partenaires internationaux et des forums internationaux pour lutter contre l’UITEV. Par exemple, le Canada était un signataire original de l’Appel à l’action de Christchurch, qui a été conçu en réponse à l’attentat terroriste de Christchurch, et qui souligne les contributions volontaires du gouvernement et de l’industrie numérique en vue de lutter contre l’UITEV. Le Centre canadien participe aussi à la Réunion des ministres des cinq pays, au G7, au G20 et au Forum mondial de lutte contre le terrorisme sur Internet.
Liste des entités terroristes
Le Code criminel établit un régime pour l’établissement d’une liste des entités terroristes afin de contribuer à prévenir l’utilisation du système financier canadien pour financer des activités terroristes. Le fait d’inscrire une entité à la liste entraîne d’importantes conséquences. Les banques et les institutions financières doivent geler tous les actifs des entités terroristes inscrites. L’inscription à la liste interdit à toutes les personnes au Canada, ainsi que les Canadiens à l’extérieur du pays, d’effectuer sciemment une transaction relative à ces actifs.
En juin 2019, le Canada a ajouté deux groupes extrémistes violents à sa liste d’entités terroristes en vertu du Code criminel. Blood & Honour est un réseau néonazi international qui, par l’intermédiaire de sa division armée Combat 18, a commis des actes de violence, y compris des meurtres et des attentats à la bombe.
Personnes-ressources :
Approuvé par : Mark Potter, sous-ministre adjoint par intérim, SAPC et 613-998-2936
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