Migration irrégulière

Classification : Non classifié

Direction générale/organisme : DGPS/ASFC

Réponse suggérée :

Répercussions financières :

Budget principal des dépenses de 2020-2021 (n’a pas encore été déposé) :

Contexte :

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) est responsable de l’exécution de la loi entre les points d’entrée le long de la frontière. L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est chargée d’appliquer les lois canadiennes aux points d’entrée. Les personnes qui entrent au Canada entre les points d’entrée sont arrêtées par la GRC ou par un agent d’exécution de la loi local. Les personnes qui font valoir leur intention de présenter une demande d’asile sont amenées devant un agent de l’ASFC dans un point d’entrée. Une fois que la police a mené une évaluation liée à la sécurité nationale et relativement à d’autres activités criminelles, un agent de l’ASFC établit l’admissibilité de la personne et la recevabilité de sa demande en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR).

Durant l’évaluation initiale de l’admissibilité, un agent de l’ASFC vérifie l’identité des demandeurs d’asile à l’aide de renseignements biographiques et biométriques, et il mène une évaluation liée à la sécurité, à la criminalité et à la santé. Cette évaluation comprend un examen des bases de données internationales et des bases de données d’autres partenaires afin de cerner s’il y a des préoccupations liées à l’immigration, à la criminalité ou à la sécurité nationale. Une entrevue est également menée.

Les personnes qui constituent des menaces connues en matière de criminalité ou de sécurité et les personnes qui ont déjà fait l’objet d’un rejet d’une demande d’asile au Canada ne peuvent pas présenter une demande et s’exposent à un renvoi. Si un agent croit qu’une personne est interdite de territoire au titre de la LIPR, un rapport à cet effet peut être rédigé et transmis à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) en vue d’une enquête. Si des motifs de détention existent, la personne peut être détenue en vertu de la LIPR. La détention est une mesure de dernier recours, et les décisions en matière de détention sont examinées par la CISR régulièrement, le premier examen se produisant dans les 48 heures suivant le début de la détention (ou le plus rapidement possible par la suite). Entre le 1er avril 2017 et le 20 novembre 2019, moins de 1 % des demandeurs d’asile ont fait l’objet d’un rapport lié à une grande criminalité au moment du processus d’évaluation initiale des demandeurs d’asile ou de l’interception, et 2,5 % d’entre eux ont été détenus.

Avant une audience à la CISR, un contrôle de sécurité préliminaire (CSP) est réalisé dans le cadre de toutes les demandes d’asile présentées par des adultes. L’objectif du CSP est de cerner toute préoccupation grave liée à l’admissibilité en ce qui a trait à la sécurité nationale, aux crimes de guerre ou aux crimes contre l’humanité ainsi qu’au crime organisé. Le CSP est réalisé par l’ASFC à la lumière des renseignements obtenus des autres organismes partenaires, y compris la GRC, le Service canadien du renseignement de sécurité et Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Le temps requis pour réaliser un CSP varie en fonction de nombreux facteurs comme la complexité, le niveau de détail, l’accessibilité de l’information et les recherches requises dans le cas des dossiers plus complexes, qui exigent donc plus d’éléments de preuve pour étayer le dossier. En vertu du cadre réglementaire actuel, ces personnes continuent de faire l’objet d’un examen jusqu’au moment de leur audience et peuvent être tenues de se présenter devant un agent de l’ASFC pendant cette période, y compris une fois le processus du CSP terminé, lorsque des préoccupations potentielles graves liées à l’admissibilité sont relevées

Du 1er janvier au 31 décembre 2019, il y a eu 16 503 personnes interceptées par la GRC entre les points d’entrée. Durant la même période en 2018, 19 419 personnes avaient été interceptées.

L’ASFC a notamment mis en œuvre les mesures suivantes pour réagir au nombre sans précédent de personnes qui arrivent entre les points d’entrée :

L’ASFC continue d’examiner et de revoir ses plans d’intervention opérationnels nationaux et régionaux avec ses partenaires pour intégrer les pratiques exemplaires du Québec et s’assurer que nous sommes prêts en cas d’augmentation du volume dans d’autres endroits.                                                                                                 

Les demandeurs d’asile dont les demandes ne sont pas admissibles à un aiguillage vers la CISR, ou qui se voient refuser une protection par la CISR, peuvent faire l’objet d’un renvoi du Canada. Une fois toutes les possibilités d’appel épuisées, la mesure de renvoi conditionnelle délivrée au moment où la demande d’asile a initialement été présentée devient exécutoire, et le renvoi peut avoir lieu à condition qu’il n’y ait pas d’obstacles à celui-ci. Les personnes qui ne se présentent pas à une entrevue préalable au renvoi ou pour le renvoi peuvent faire l’objet d’un mandat d’arrestation pancanadien et peuvent être détenues avant leur renvoi.

Investissements compris dans le budget de 2019

En juin 2019, un certain nombre de modifications législatives apportées à la LIPR sont entrées en vigueur afin de mieux gérer, décourager et prévenir les migrations irrégulières le long de la frontière canadienne, notamment par les mesures suivantes :

Répartition du financement pour 2019-2020 (opérations)
Activité (en millions de dollars) Financement 2019-2020
Activité 1 – Points d’entrée 1,1
Activité 2 – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi – Enquêtes 1,4
Activité 3 – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi – Audiences 4,7
Activité 4 – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi – Renvois 7,4
Activité 5 – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi – Détentions 3,4
Activité 6 – Services organisationnels 1,0
Activité 7 – Gestion des locaux 1,1
Total pour 2019-2020 20,1
Répartition du financement pour 2020-2021
Activité (en millions de dollars) Financement 2020-2021
Activité 1 – Points d’entrée 54,3
Activité 2 – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi – Enquêtes 6,5
Activité 3 – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi – Audiences 10,7
Activité 4 – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi – Renvois 31,2
Activité 5 – Direction générale du renseignement et de l’exécution de la loi – Détentions 8,6
Activité 6 – Services organisationnels 7,2
Activité 7 – Gestion des locaux -
Total pour 2020-2021 118,5

Personnes-ressources :

Préparé par : Michael Saray, gestionnaire par intérim, 613-954-7234

Approuvé par : Kathy Thompson, vice-présidente, 613-941-4937

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