Exploitation sexuelle des enfants en ligne durant la COVID-19

Date : 4 mai 2020

Classification : Non classifié

Secteur/Organisme : SSCRC

Enjeu :

Intervention du Canada relativement aux risques accrus d’exploitation sexuelle des enfants en ligne durant la pandémie de COVID-19.

Réponse proposée :

Contexte :

Les enfants et les adolescents passent plus de temps en ligne en raison de la fermeture des écoles et des services de garde ainsi que des mesures d’éloignement physique qui ont pour but de contenir la pandémie de COVID-19. Lorsqu’ils passent du temps en ligne, de nombreux mineurs échappent à surveillance de leurs parents ou tuteurs. Cela augmente considérablement leur risque de se faire recruter et préparer en ligne, notamment à des fins d’exploitation sexuelle.

Le fait que les principales institutions communautaires demeurent fermées limite aussi la capacité de la société de surveiller les enfants, y compris les enfants et les jeunes vulnérables. Par conséquent, ces derniers sont plus susceptibles de se faire exploiter ou préparer en ligne. En raison du confinement des enfants à la maison, il est plus difficile pour les services communautaires de cerner les signes d’exploitation, ce qui peut donner lieu à un plus grand nombre de cas d’exploitation sexuelle des enfants à la maison et à une augmentation de la production et de la distribution de matériel d’exploitation sexuelle d’enfants.

Les organismes d’application de la loi du Canada et de l’étranger avec lesquels le gouvernement collabore ont constaté une hausse de l’activité en ligne relative à l’exploitation sexuelle des enfants durant la pandémie.

Le Canada travaille avec d’importants partenaires nationaux comme la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE), ainsi que des partenaires internationaux, comme le Groupe des cinq, pour mieux comprendre la menace et trouver des solutions pour mieux protéger les enfants et les jeunes.

À l’aide d’information soumise à Cyberaide.ca, ligne nationale de signalement, et le projet Arachnid, outil d’exploration du Web visant à détecter le matériel d’exploitation sexuelle des enfants, le CCPE a décelé une activité accrue par les agresseurs sexuels d’enfants. Le CCPE est particulièrement inquiet des activités menées par les personnes chargées de recueillir du matériel pornographique auprès des enfants et des jeunes. Ces personnes tentent de recueillir des photos de jeunes filles et garçons nus ou encore des fichiers audio et vidéo à caractère sexuel par l’entremise de webcams; elles ciblent ces jeunes sur diverses applications ou plateformes de diffusion en direct. Il y a également un partage accru d’information entre les délinquants, notamment des techniques et des pratiques exemplaires pour établir un contact avec les enfants et les jeunes durant la crise de la COVID-19.

Le Canada travaille aussi de concert avec les ministres des cinq pays et les partenaires de l’industrie numérique pour concevoir des solutions. Par exemple, Microsoft, en collaboration avec Facebook, Google et les ministres des cinq pays, a produit de brèves vidéos pour accroître la sensibilisation aux risques accrus auxquels sont exposés les enfants et les jeunes sur Internet pendant la crise de la COVID-19. Ces vidéos sont de nature générique, mais elles sont suivies de renseignements propres au pays dans lesquelles elles sont diffusées sur l’endroit où trouver des ressources. Au Canada, les vidéos mènent au site Web du CCPE. Les vidéos comprennent également un lien vers le site Web de Partenariat mondial pour mettre fin à la violence envers les enfants, qui contient un répertoire de ressources pour les parents et les enfants. Le CCPE présente les vidéos sur sa page de ressources sur la COVID.

Personnes-ressources

Préparé par : Mathilde Brière-Audet, conseillère principale en politiques, 613-302-3277

Approuvé par : Nom, titre et numéro de téléphone (SMA ou équivalent seulement)

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