Les origines de la COVID-19
Date : 5 mai 2020
Classification : Non classifié
Direction/Agence : DGPSN
Problématique:
De récents reportages médiatiques ont suggéré que les partenaires du Groupe des cinq (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et États-Unis) n’étaient pas en accord sur les origines de la COVID-19, en particulier en ce qui concerne les allégations publiques des États-Unis, selon lesquelles la pandémie est le résultat d’un accident de laboratoire à Wuhan, en Chine.
Réponse proposée :
- Les Canadiens ont d’importantes questions sur les origines de la COVID-19 et soyez assurés qu’ils recevront une réponse en temps opportun.
- Notre principale priorité à l’heure actuelle demeure d’assurer la sécurité des Canadiens et de continuer d’aplanir la courbe.
- Je ne peux pas commenter le contenu de rapports médiatiques spécifiques ou les déclarations publiques de nos alliés concernant les origines de la COVID-19.
- Cependant, je peux vous assurer que la communauté de la sécurité et du renseignement du Canada continue de fournir des conseils en temps opportun au gouvernement du Canada, notamment à l’appui de notre réponse collective face à la COVID-19.
- L’alliance du Groupe des cinq est l’une des relations multilatérales les plus importantes du Canada et nous continuerons de travailler avec nos amis et partenaires les plus proches pour comprendre les origines de la pandémie.
Contexte:
Le 4 mai 2020, deux articles ont été publiés d’abord dans le journal Foreign Policy et ensuite dans le Guardian qui citaient le désaccord entre les partenaires du Groupe des cinq sur les origines de la COVID-19. L'article de Foreign Policy notait que l'Australie, le Canada et le Royaume-Uni n'ont pas soutenu les affirmations des États-Unis selon lesquelles la COVID-19 provenait de l'Institut de virologie de Wuhan. L'article cite le Premier ministre Trudeau affirmant qu'il est « encore trop tôt pour tirer des conclusions », et Premier ministre britannique Johnson qui affirme que la recherche de réponses « devra être faite avec tous nos partenaires internationaux, y compris la Chine ». Pour sa part, l'article du Guardian fait référence à un document de 15 pages publié par le Daily Telegraph australien, qui prétend avoir été rédigé par « les gouvernements occidentaux concernés » ayant soutenu l'accident du laboratoire. Cependant, l'article révèle que ce document n'est pas officiel et provient de sources ouvertes. En effet, il convient de noter qu'en ce qui concerne l'Australie, le Premier ministre Morrison a ouvertement réclamé qu'une enquête internationale soit menée sur la question. Il a reçu, à son tour, de vives réprimandes de la part de Pékin. La Nouvelle-Zélande est restée silencieuse sur la question.
Au Canada, le ministre Hajdu et l'administratrice en chef de la santé publique, la Docteur Tam, ont été interrogés par les médias sur les origines de la COVID-19. Tous les deux ont répondu que ces questions n'avaient pas encore reçu de réponses. Le Premier ministre a déclaré publiquement qu'aucun consensus n'avait été atteint parmi les partenaires du Groupe des cinq sur les origines de la COVID-19. Bien que certains médias puissent interpréter cela comme un désaccord entre les partenaires, cela reflète vraisemblablement un besoin commun d'une enquête et d'une analyse plus approfondie sur la question dans les prochains mois.
Contacts:
Préparé par: Justin Chan, Gestionnaire par intérim, Direction générale des politiques de sécurité nationale, 343-542-8465
Approuvé par : Dominic Rochon, Sous-ministre adjoint principal, Secteur de la sécurité et de la cybersécurité nationale, 613-990-4976
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