Possibilité que l’interdiction des armes à feu de style armes d’assaut soit contestée en justice

Date : 6 mai 2020

Classification : Non classifié

Secteur/Organisme : SSCRC

Objet :

Il se pourrait que la Coalition canadienne pour le droit aux armes à feu conteste en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés l’interdiction, par le gouvernement, des armes à feu de style armes d’assaut.

Réponses proposées :

Contexte :

Le 1er mai 2020, le Règlement désignant des armes à feu, armes, éléments ou pièces d’armes, accessoires, chargeurs, munitions et projectiles comme étant prohibés, à autorisation restreinte ou sans restriction a été modifié pour ajouter à la liste des armes prohibées quelque 1 500 modèles d’armes à feu et leurs variantes, ainsi que les carcasses supérieures de plusieurs d’entre eux. De ce nombre, neuf principaux modèles d’armes à feu de style armes d’assaut sont nouvellement prohibés parce que munis d’un mécanisme semi-automatique avec capacité de tir rapide soutenu (conception militaire tactique avec gros chargeur), de conception moderne, et massivement présents sur le marché canadien. Sont également comprises deux catégories d’armes trop dangereuses pour un usage civil : celles avec une âme d’au moins 20 mm, et celles avec une énergie initiale de plus de 10 000 joules.

La Coalition canadienne pour le droit aux armes à feu annonce sur son site Web son intention de contester l’interdiction en vertu de l’article 7 de la Charte canadienne des droits et libertés, lequel dit : « Chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne; il ne peut être porté atteinte à ce droit qu’en conformité avec les principes de justice fondamentale. » La Coalition voit dans l’interdiction une privation de liberté arbitraire par abus du pouvoir législatif; elle estime que ses membres s’en trouvent privés de la liberté de vivre comme ils l’entendent, et à risque d’incarcération, le tout étant fondamentalement injuste.

Depuis 1969, le gouverneur en conseil tient du législateur le pouvoir de prendre des règlements pour désigner des armes à feu comme prohibées ou à autorisation restreinte, ce qu’il a souvent fait. La Loi sur les armes à feu de 1995, à l’origine du régime de classification actuel, donne aussi ce pouvoir au gouvernement.

Personnes-ressources :

Rédigé par : Brendan Blom, analyste principal des politiques, [CAVIARDÉ]

Approuvé par : Trevor Bhupsingh, sous-ministre adjoint p. i.

Date de modification :