Décret sur les mesures économiques d'urgence

Réponses suggérées :

Si l'on insiste sur les mesures prises dans le cadre du Décret :

Si l'on insiste sur les préoccupations relatives a la Charte dans le cadre de Décret :

Si l'on insiste sur les problèmes ciblés par les mesures économiques prévues dans le Décret :

Si l'on insiste pour obtenir plus de details sur le compte d'une entreprise de traitement des paiements ayant été gele :

Si l'on insiste sur les répercussions de la révocation de la Loi sur les mesures d'urgence et des mesures économiques prévues dans le Décret :

Contexte  :

Le 14 février 2022, le gouvernement du Canada a déclaré l'état d'urgence et a par conséquent invoqué la Loi sur les mesures d'urgence, ainsi que le Décret sur les mesures économiques d'urgence (le Décret) et le Règlement sur les mesures d'urgence (le Règlement). Les dispositions prévues dans le Décret, telles qu'elles sont décrites ci‑dessus, sont entrées en vigueur immédiatement le mardi 15 février 2022.

Les députés de la Chambre des communes ont voté en faveur de l'utilisation de la Loi sur les mesures d'urgence le lundi 21 février 2022. La Loi sur les mesures d'urgence a été révoquée par le gouvernement du Canada dans l'après-midi du 23 février 2022, mettant ainsi officiellement fin à l'état d'urgence.

Combinés, le Décret et le Règlement visaient à limiter le financement des blocages illégaux et à rétablir l'ordre public. Le Décret contenait les pouvoirs clés suivants :

Exigences en matière de déclaration pour les plateformes de financement participatif

Interruption temporaire de services financiers

Déclaration de certains biens et actifs à la GRC et au SCRS

Divulgation de renseignements

Certaines des nouvelles mesures temporaires prévues dans le Décret s'inspirent du cadre canadien de lutte contre le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes (LRPC‑FAT). En élargissant la portée de certaines exigences au titre de la LRPCFAT pour inclure les plateformes de financement participatif et les fournisseurs de services de paiement, le gouvernement a été en mesure d'atténuer les risques que ces plateformes puissent être utilisées à des fins illicites. Cela a également permis au CANAFE de recevoir davantage de renseignements sur les opérations financières et de mettre davantage de renseignements à la disposition des organismes d'application de la loi pour appuyer les enquêtes.

D'autres pouvoirs étaient destinés à combler les lacunes mises en évidence par les actions des participants aux blocages illégaux. En particulier, les lois existantes régissant les institutions financières fédérales ne prévoient pas le pouvoir d'exiger que les fournisseurs de services financiers revoient leurs relations d'affaires et mettent fin à leurs relations avec les personnes menant des activités illégales. Les lois et les règlements qui s'appliquent à d'autres fournisseurs de services financiers, comme les cabinets de courtage ou les plateformes de financement, varient d'une province à l'autre. Il n'existe aucun pouvoir général pour restreindre l'accès aux fonds destinés à soutenir les assemblées illégales. Ainsi, le Décret a conféré des pouvoirs essentiels dans ces domaines pour renforcer davantage la capacité du gouvernement de perturber le financement de ces actions illégales.

Toute mesure prise par le gouvernement en vertu de la Loi sur les mesures d'urgence, y compris le Décret, doit être conforme à la Charte canadienne des droits et libertés et doit être raisonnable et proportionnelle aux risques pour la santé et la sécurité des Canadiens. Par exemple, les mesures cessent de s'appliquer aux biens, aux transactions et au compte d'une personne lorsque cette dernière ne participe plus à une assemblée illégale. En d'autres termes, les entités financières pourront reprendre leurs opérations avec les personnes ayant cessé de participer aux activités illégales. Les groupes de la criminalité financière de la Police fédérale de la GRC travaillent également avec les institutions financières afin de les aider, dans la mesure du possible, à déterminer quand elles peuvent procéder au dégel des actifs.

Mise en application du Décret

En tant que partenaires clés du Régime canadien de LRPC‑FAT, le CANAFE, le SCRS et la GRC exercent leurs activités dans le cadre de mandats bien définis qui leur confèrent des pouvoirs législatifs pour lutter contre les activités financières illicites. Les pouvoirs prévus par le Décret avaient pour but d'aider les organismes d'application de la loi à mener des enquêtes et à perturber les blocages et de rendre plus difficile l'utilisation de plateformes de financement participatif pour financer des activités illégales.

Les groupes derrière les blocages étaient bien financés, avec un soutien financier fourni par divers moyens, y compris par le biais de plateformes de financement participatif et d'échanges de cryptomonnaies. Le Décret a permis aux organismes d'application de la loi de collaborer plus étroitement avec les institutions financières canadiennes et ainsi d'accroître l'efficacité des enquêtes policières sur les blocages.

Conformément au Décret, les entités désignées sont assujetties à des exigences plus poussées relatives à la déclaration de certaines activités liées aux personnes désignées au SCRS. Le SCRS collabore avec ses partenaires financiers pour s'assurer que les divulgations sont liées à son mandat en matière de sécurité nationale. En vertu de la LRPCFAT, le CANAFE divulgue des renseignements au SCRS lorsque les seuils prévus par la loi sont atteints. Si un lien raisonnable avec la sécurité nationale est établi, le SCRS peut utiliser ces renseignements dans le cadre de toute enquête relative aux menaces au sens de l'article 2 de la Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité.

Révocation de la Loi sur les mesures d'urgence

Étant donné que la déclaration de l'état d'urgence a été révoquée, le Règlement sur les mesures d'urgence et le Décret sur les mesures économiques d'urgence ont également été révoqués. Les enquêtes sur les infractions qui ont eu lieu pendant que les mesures étaient en vigueur peuvent se poursuivre après la révocation du Règlement, sous réserve du pouvoir discrétionnaire de la police et des décisions de la partie poursuivante à savoir s'il y a une possibilité raisonnable de condamnation et s'il est dans l'intérêt public de procéder.

Les biens saisis en vertu du Règlement peuvent être retenus par la police, conformément aux dispositions habituelles du Code criminel, s'ils sont requis comme éléments de preuve dans le cadre d'une enquête ou d'une poursuite. Les biens saisis, mais qui ne sont pas requis comme éléments de preuve, peuvent être rendus. Les dispositions habituelles du Code criminel concernant la restitution de ces biens s'appliquent.

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