Notes des comités parlementaires : Unités d’intervention structurée

Date : 9 mai 2022
Classification : Non classifié
Entièrement publiable (AIPRP)? Oui
Secteur / agence : SCC

Réponse suggérée – Conclusions du rapport

Si l’on insiste – Réussites

Si l’on insiste – Surreprésentation

Si l’on insiste – Santé mentale

Contexte

En novembre 2019, l’isolement préventif a été aboli, et le Service correctionnel du Canada (SCC) a mis en œuvre un nouveau modèle correctionnel axé sur les interventions appelé « unités d’intervention structurée » (UIS). Les UIS permettent au SCC de séparer les détenus qui ne peuvent être gérés au sein d’une population carcérale régulière, tout en continuant à leur offrir un accès aux programmes de réhabilitation et aux interventions connexes. Tous les jours, les détenus placés dans une UIS :

On compte 15 UIS à l’échelle du pays, lesquelles servent à loger les détenus qui pourraient être à risque, présenter un risque pour les autres ou compromettre la sécurité de l’établissement. Le SCC s’efforce d’offrir aux détenus dans les UIS des interventions personnalisées et ciblées pour favoriser leur retour en toute sécurité au sein d’une population carcérale régulière dès que possible.

En guise de contexte, il y a, tous les jours, moins de 180 détenus dans les UIS à l’échelle du pays, soit environ 1,5 pour cent de la population carcérale totale. Il s’agit là de moins de la moitié des détenus qui se trouvaient en isolement préventif en 2019. Ce constat renforce le fait que les UIS sont utilisées avec modération et, souvent, comme dernier recours. Nos résultats indiquent une hausse notable du pourcentage de détenus ayant été transférés vers une UIS qui ont depuis réintégré avec succès la population carcérale régulière, soit de 56 pour cent au cours du dernier exercice à plus de 66 pour cent en date de mars 2022.

Rapport du Comité consultatif sur la mise en œuvre

Le Comité consultatif sur la mise en œuvre a présenté quatre principales constatations relatives à ce qui suit : les transfèrements vers une UIS et les détenus autochtones; l’uniformité des approches régionales quant à l’utilisation des UIS et à la durée des séjours en UIS; la présentation des offres faites pour passer du temps à l’extérieur de la cellule et avoir des contacts humains réels; et la santé mentale des détenus. Nous nous penchons sur tous ces aspects afin de nous assurer de prendre toutes les mesures additionnelles qui s’imposent.

Surveillance

En outre, des mesures de protection efficaces sont en place, notamment la nomination de décideurs externes indépendants (DEI) qui assurent une surveillance dans des circonstances précises, soit en ce qui concerne la décision de poursuivre ou non le séjour d’un détenu dans l’UIS ainsi que ses conditions de détention dans cette unité. Nous mettons en œuvre leurs recommandations, et leurs décisions ont force exécutoire.

Pendant leur séjour en UIS, le SCC encourage les détenus à se prévaloir des possibilités de passer du temps à l’extérieur de leur cellule qui leur sont offertes. De plus, nous améliorons nos outils de collecte de données et le suivi en temps réel des possibilités offertes aux détenus de passer du temps à l’extérieur de leur cellule et de l’acceptation de ces offres. Cela nous aide à prendre des mesures plus ciblées et propres au cas. Nous examinons également les raisons qui motivent certains détenus à refuser les possibilités offertes afin de déterminer la façon d’améliorer le soutien qui leur est offert et d’accroître leur participation. Le personnel du SCC s’efforce de fournir un accès à des programmes pertinents et fait preuve de créativité pour trouver des activités qui offrent la possibilité d’avoir des interactions significatives avec autrui.

Par exemple, à l’Établissement de l’Atlantique au Nouveau-Brunswick, le Regroupement canadien d’aide aux familles des détenu(e)s (RCAFD) offre le programme Papa Héros pour aider les détenus dans l’UIS à établir des liens avec leurs enfants et leur famille. Pour encourager les délinquants à sortir de leur cellule, un éducateur à l’Établissement de Millhaven, en Ontario, a mis en œuvre un cours d’éducation physique appelé « Health for Life ». Ce programme a permis aux détenus de changer leur attitude envers l’éducation, et plusieurs détenus ont obtenu un diplôme d’études secondaires pendant leur séjour à l’UIS.

Enfin, la décision de transférer un détenu vers une UIS tient toujours compte de ses besoins en santé. Dans les 24 heures suivant son transfèrement vers une UIS, le détenu est aiguillé vers les Services de santé en vue d’une évaluation de son état de santé, y compris de sa santé mentale. Cette étape est répétée régulièrement. Parallèlement, nous reconnaissons l’importance de veiller à ce que les détenus ayant des problèmes de santé mentale soient placés dans le milieu le plus approprié où ils pourront recevoir des interventions et des soins continus et opportuns en fonction de leurs besoins.

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