Notes des comités parlementaires : Liste de témoignages et résumé

Étude sur la question de l’ingérence étrangère dans les élections

9 fevrier 2023 (Reunion 51)

Gendarmerie royale du Canada
Lisa Ducharme, directrice générale par intérim, Police fédérale Renseignement national

Service canadien du renseignement de sécurité
Adam Fisher, directeur général, Évaluation du renseignement
Cherie Henderson, directrice adjointe, Exigences

Centre de la sécurité des télécommunications
Lyall King, directeur, Programmes d’atténuation des risques

7 fevrier 2023 (Reunion 50)

À titre personnel
Charles Burton, agrégé supérieur, Centre for Advancing Canada's Interests Abroad, Macdonald-Laurier Institute
David Mulroney, ancien ambassadeur du Canada en République populaire de Chine

HabiloMédias
Matthew Johnson, directeur de l'éducation

13 decembre 2022 (Reunion 47)

L’hon. Dominic LeBlanc, C.P., député, ministre des Affaires intergouvernementales, de l’Infrastructure et des Collectivités
L’hon. Mélanie Joly, C.P., députée, ministre des Affaires étrangères

Bureau du Conseil privé
Allen Sutherland, secrétaire adjoint du Cabinet, Appareil gouvernemental et Institutions démocratiques

Ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement
David Morrison, sous-ministre des Affaires étrangères
Tara Denham, directrice générale, Bureau de les droits de la personne, des libertés et de l’inclusion
Weldon Epp, directeur général, Asie du Nord-Est

22 novembre 2022 (Reunion 41)

Élections Canada
Stéphane Perrault, directeur général des élections

3 novembre 2022 (Reunion 38)

À titre personnel
Jim Judd, ancien directeur du Service canadien du renseignement de sécurité

DisinfoWatch
Marcus Kolga, directeur  

Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignements visant les élections
Adam Fisher, directeur général, Évaluation du renseignement, Service canadien du renseignement de sécurité
Lisa Ducharme, directrice générale par intérim, Police fédérale Renseignement national, Gendarmerie royale du Canada
Lyall King, directeur, Programmes d’atténuation des risques, Centre de la sécurité des télécommunications  
Tara Denham, directrice générale, Bureau des droits de la personne, des libertés et de l'inclusion, Ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement  

1 novembre 2022 (Reunion 37)

Élections Canada
Serge Caron, sous-dirigeant principal des élections et chef de la sécurité, Secteur de la transformation numérique
Stéphane Perrault, directeur général des élections

Service canadien du renseignement de sécurité
Michelle Tessier, sous-directrice, Opérations

Centre de la sécurité des télécommunications
Alia Tayyeb, chef adjointe des renseignements électromagnétiques (SIGINT)

Bureau du Commissaire aux élections fédérales
Caroline Simard, Commisioner of Canada Elections, Office of the Commissioner of Canada Elections  
Marc Chénier, Deputy Commissioner and Chief Legal Counsel

Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre (PROC)

Le jeudi 9 février 2023
De 11 h à 13 h

Rapport préparé par

Stephan Dietz, analyste principal, Affaires parlementaires

Sujet de la réunion

Ingérence étrangère dans les élections

Membres présents

Comparution

De 11 h à 13 h

Service canadien du renseignement de sécurité
• Adam Fisher, directeur général, Évaluation du renseignement
• Cherie Henderson, directrice adjointe, Exigences

Centre de la sécurité des télécommunications
• Lyall King, directeur, Programmes d’atténuation des risques

Gendarmerie royale du Canada
• Lisa Ducharme, directrice générale par intérim, Police fédérale, Renseignement national

Résumé

Au début de la réunion, M. Cooper (Parti conservateur du Canada [PCC]) a demandé des précisions sur la question de savoir si la première heure (séance publique) et la deuxième heure (séance à huis clos) n’allaient porter que sur de l’information non classifiée. Comme M. King a confirmé que ce serait le cas, M. Cooper a proposé que la deuxième heure soit une séance publique. La motion a été adoptée.

Les témoignages ont porté sur divers sujets qui avaient déjà été abordés lors de réunions, dont les enquêtes sur les élections, l’ingérence étrangère dans les élections, les capacités en matière de langues étrangères dans les services de renseignement et le registre des agents étrangers, ainsi que sur des recommandations relatives aux points à améliorer.

À la fin de la réunion, M. Cooper (PCC) a proposé une motion concernant un reportage de Sam Cooper diffusé par Global News le 8 février 2023, qui révèle qu’un rapport sur l’ingérence électorale de la Chine a été présenté au premier ministre en juin 2017. La motion a été présentée aux fins suivantes :

  1.  ajouter des réunions supplémentaires à l’étude du Comité sur l’ingérence étrangère dans les élections;
  2.  inviter les témoins suivants à comparaître devant le Comité : Katie Telford, chef de cabinet du premier ministre; Michael Wernick, ancien greffier du Conseil privé; et Daniel Jean, ancien conseiller du premier ministre en matière de sécurité nationale et de renseignement;
  3.  ordonner la production de tous les mémorandums, notes d’information, courriels, comptes rendus de conservations et autres documents pertinents concernant le rapport présenté dans le reportage de Global News, et ce, dans les deux semaines suivant l’adoption de la motion.

Les Libéraux ont proposé une modification à la motion afin que le Comité :

  1.  ajoute des réunions supplémentaires à son étude sur l’ingérence étrangère dans les élections;
  2.  invite les témoins suivants à comparaître devant lui : Michael Wernick, ancien greffier du Conseil privé; et Daniel Jean, ancien conseiller du premier ministre en matière de sécurité nationale et de renseignement.

La modification à la motion a ensuite été adoptée : les Libéraux et le Nouveau Parti démocratique (NPD) ont voté pour, tandis que le Bloc Québécois (BQ) et les Conservateurs ont voté contre.

La motion telle que modifiée a ensuite été adoptée à l’unanimité.

Ingérence électorale

M. Calkins (PCC) a demandé aux fonctionnaires quel devrait être le critère pour les annonces publiques concernant l’ingérence électorale : suffit-il que les résultats dans une seule circonscription aient été affectés en raison d’une ingérence? M. Fisher a répondu qu’en dehors des périodes électorales, des efforts sont déployés pour communiquer, dans la mesure du possible, dans un contexte non classifié. Il a ajouté que le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ne mesure pas si l’ingérence a changé le cours d’une élection; il procède plutôt à une enquête dès qu’une ingérence est observée.

Mme Blaney (NPD) a demandé aux témoins de fournir des précisions quant à l’ingérence étrangère dans les élections en ligne et aux mesures prises pour informer les Canadiens. M. King a répondu qu’il y a souvent des retombées de l’écosystème médiatique et politique américain. Il a cité l’exemple de la Russie, qui a fait de la désinformation sur la COVID-19. Même si cela ne ciblait pas nécessairement le Canada, cela a été ressenti ici.

M. Berthold (PCC) a demandé s’il est vrai que les fonctionnaires sont ciblés par la Chine. Mme Henderson a répondu qu’il est vrai que tous les ordres de gouvernement (c.‑à‑d. fédéral, provincial et municipal) sont vulnérables et peuvent être ciblés par les acteurs étrangers. Elle a ajouté que la Chine faisait cela, mais que d’autres pays le faisaient aussi. M. Fisher a confirmé qu’il est vrai que les organisations et les dirigeants communautaires sont utilisés par la Chine pour mener de telles opérations.

En réponse à une question posée par Mme Blaney (NPD) au sujet de l’avis aux députés lorsqu’ils sont influencés, Mme Henderson a souligné l’importance d’éduquer les députés afin qu’ils puissent reconnaître qu’ils sont pris pour cible. Elle a ajouté que le SCRS a produit des documents non classifiés à ce sujet et que, en cas de menace réelle à l’endroit d’un député, le SCRS intervient et parle au député ou au candidat.

Enquêtes sur les élections

En réponse à une question posée par M. Cooper (PCC), Mme Ducharme a confirmé que des enquêtes sont en cours sur les activités d’ingérence étrangère.

M. Cooper a demandé à M. King les raisons pour lesquelles l’ancien député du PCC, Kenny Chiu, avait été tenu dans l’ignorance par rapport à l’enquête sur l’ingérence électorale. M. King a déclaré que ce n’est pas le Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignements visant les élections (MSRE) qui a pris cette décision, mais bien les experts du Protocole public en cas d’incident électoral majeur.

Recommandations

Mme Sahota (Parti libéral du Canada [PLC]) et Mme Blaney (NPD) ont demandé aux fonctionnaires de formuler des recommandations à l’intention du Comité, surtout concernant les lacunes dans les politiques ou les lois. Mme Henderson a souligné que la Loi sur le SCRS a été créée en 1984 et que plusieurs des questions traitées par le SCRS dans le domaine technologique n’avaient pas été prévues lors de la création de cette loi. Elle a ajouté que le SCRS n’est pas en mesure de communiquer de l’information classifiée à des partenaires provinciaux ou municipaux, mais qu’il devrait pouvoir le faire, et que la capacité du SCRS à utiliser et à traiter les mégadonnées est une lacune qui a déjà été notée. Elle a aussi ajouté qu’il est temps de revoir la Loi sur le SCRS et que d’autres pays le font régulièrement.

Le SCRS et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont tous deux cité le processus de transformation des renseignements en éléments de preuve comme un domaine auquel il faudrait accorder plus de ressources et d’attention.

Registre des agents étrangers

Mme Gaudreau (BQ) a demandé s’il est nécessaire d’avoir un registre des agents étrangers pour pouvoir intervenir en faisant preuve d’une plus grande vigilance. Mme Ducharme a répondu que la GRC trouverait cela utile. Mme Henderson a ajouté que le SCRS est conscient des avantages d’un registre et qu’il a fourni des conseils au gouvernement à ce sujet, mais qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses.

Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre

Le 7 février 2023
De 12 h à 13 h 5

Rapport préparé par

Charles MacLean, Bureau du Conseil privé – Législation et planification parlementaire

Sujet de la réunion

Ingérence étrangère dans les élections

Membres présents

Témoins

Sommaire

Le Comité a repris son étude sur l’ingérence étrangère dans les élections et a écouté ce que les intervenants avaient à dire.

David Mulroney (ancien ambassadeur du Canada en Chine) a déclaré que la République populaire de Chine (RPC) est la principale menace lorsqu’il s’agit d’ingérence étrangère au Canada et a décrit les objectifs et les outils de la RPC. Il a formulé les quatre recommandations suivantes :

Charles Burton (agrégé supérieur, Macdonald-Laurier Institute) était en accord avec les propos tenus par M. Mulroney et s’est concentré sur les allégations selon lesquelles des diplomates de la RPC ont été complices d’ingérence étrangère dans les élections tenues en 2019 et en 2021. Il a affirmé que l’approche de la RPC à l’égard des affaires étrangères comprend des stratégies de tromperie, de cooptation et de corruption mises en œuvre par le Front uni. Il a également affirmé que l’ambassadeur de la RPC supervise cette approche au Canada. M. Burton a décrit ces efforts dans une correspondance adressée au Comité à l’automne. Il a souligné la possibilité que le nombre exceptionnellement élevé de diplomates de la RPC au Canada prenne part aux activités du Front uni, ce que le SCRS devrait être en mesure de confirmer.

Matthew Johnson (HabiloMédias) a plaidé en faveur d’une littératie médiatique dans les écoles afin de renforcer la résilience face aux fausses informations. Il a recommandé le modèle de la Finlande, où la littératie numérique est intégrée dans tous les cours. Il a aussi recommandé l’adoption d’une stratégie nationale en matière de littératie médiatique, en collaboration avec les partenaires et les provinces/territoires, ainsi que le financement de la mise en œuvre d’une telle stratégie.

Questions

Élections de 2021

En réponse aux questions posées par M. Cooper (PCC) et M. Berthold (PCC), M. Burton a déclaré que, selon lui, l’ingérence étrangère de la RPC a influencé le résultat dans la circonscription du candidat du PCC, Kenny Chiu. M. Burton a également déclaré que le gouvernement fédéral n’a pas la capacité de traiter l’ingérence en mandarin.

Dans une question complémentaire, Mme O’Connell (PLC) a déclaré que M. Chiu et le PCC auraient pu faire part de leurs préoccupations aux organismes gouvernementaux qui surveillent l’ingérence étrangère et interviennent dans de telles situations. M. Burton a déclaré que les activités d’ingérence présumées se sont intensifiées après que les sondages ont fait état de la possibilité d’un gouvernement conservateur minoritaire et que, en raison du nombre d’activités, il a été difficile d’intervenir pour remédier à la situation.

En réponse à la question de M. Cooper (PCC) visant à déterminer si le gouvernement avait fait preuve de transparence quant à l’ampleur de l’ingérence électorale étrangère, M. Barton a affirmé que le Canada était beaucoup moins disposé à parler de la situation que ses partenaires du Groupe des cinq. Il a recommandé la communication de plus d’information, notamment au moyen de séances d’information à l’intention des parlementaires. M. Mulroney a déclaré que l’ingérence qui ne touche qu’une seule circonscription prive les électeurs de leurs droits. Il a également déclaré qu’il faut revoir le seuil relatif aux séances d’information sur l’ingérence étrangère.

Communautés de la diaspora

M. Berthold (PCC) a demandé si les dons à la Fondation Pierre Elliott Trudeau sont un exemple des tentatives de la RPC visant à influencer le gouvernement. M. Burton a formulé des hypothèses concernant l’utilisation potentielle de membres de la diaspora chinoise comme mandataires. Cependant, il a clairement dit que rien ne prouvait cela et qu’il ne fallait pas faire d’allégations en l’absence de preuves.

Dans une question complémentaire, Mme Sahota (PLC) a fait valoir qu’il n’était pas approprié, dans un pays multiculturel, de pointer du doigt des communautés précises de la diaspora sans preuve. M. Barton a affirmé que les membres de toutes les communautés de la diaspora devraient prendre part aux processus démocratiques, à condition qu’ils appuient la démocratie libérale et qu’il n’y ait pas de conflit d’allégeance.

Mme Blaney (NPD) a déclaré que les forces de l’ordre ne savent pas comment répondre aux plaintes de la communauté ouïghoure du Canada concernant l’ingérence étrangère. M. Mulroney a reconnu que la réponse doit être améliorée.

Registre des agents étrangers

Mme O’Connell (PLC) a demandé à M. Mulroney s’il avait conseillé au gouvernement précédent de concevoir un répertoire des agents étrangers, ce à quoi M. Mulroney a répondu qu’il avait seulement pris connaissance de la menace d’ingérence étrangère par la RPC après son retour au Canada. Il a déclaré que les gouvernements précédents étaient assez soucieux de la sécurité.

Mme Gaudreau (BQ) a demandé aux témoins s’il est possible que le gouvernement minimise l’importance d’un registre des agents étrangers parce qu’il ne veut pas contribuer au racisme anti-chinois. Mme Gaudreau a fait référence aux déclarations faites par le ministre Mendicino devant le Comité spécial sur les relations sino-canadiennes le 6 février 2023. M. Mulroney a souligné que la RPC cible les communautés de la diaspora. Il a recommandé que le gouvernement annonce d’abord la création d’un registre des agents étrangers afin d’envoyer un message à la RPC, puis qu’il consulte les communautés de la diaspora pour sa mise en œuvre.

Dans une question complémentaire, Mme Blaney (NPD) a demandé qui le gouvernement devrait consulter en vue d’établir un registre des agents étrangers. M. Barton a déclaré que la Coalition canadienne pour les droits des personnes en Chine a demandé qu’une organisation gouvernementale soit chargée de signaler l’ingérence étrangère. Il a également déclaré que l’obligation d’enregistrement incomberait aux personnes qui reçoivent un avantage de la part d’un État étranger, et non aux communautés de la diaspora.

Littératie médiatique

Mme Blaney (NPD) a demandé comment rejoindre les communautés rurales et autochtones dans le contexte des efforts relatifs à la littératie médiatique. M. Johnson a déclaré que l’accès équitable est l’élément clé du renforcement de la littératie médiatique. Les stratégies en matière de littératie médiatique doivent concerner l’ensemble de la société et mettre l’accent sur les besoins des adultes et des étudiants.

Mme O’Connell (PLC) a demandé s’il faut qu’une loi soit mise en place pour obliger les plateformes à informer les utilisateurs des mots-clics cachés. M. Johnson a refusé de formuler des commentaires au sujet de la loi, mais a déclaré que les utilisateurs devraient en être informés.

En réponse à la question de Mme O’Connell (PLC) visant à déterminer si l’éducation sur la littéracie médiatique pouvait porter sur l’utilisation de petits médias comme mandataires, M. Johnson a affirmé que cette éducation pourrait porter sur les fausses informations provenant de petits et de grands médias.

Partenaires du Groupe des cinq

M. Cooper (PCC) a demandé à M. Mulroney de fournir son évaluation de la réponse du Canada à l’ingérence étrangère de la RPC. M. Mulroney a affirmé que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont tous fait face à des problèmes d’ingérence étrangère par la RPC et que ces pays s’efforcent de remédier à la situation. En comparaison, M. Mulroney a déclaré que la RPC cible le Canada, parce que c’est plus facile. Il a aussi déclaré que l’ingérence de la RPC au Canada est de plus en plus importante.

Ingérence étrangère avant 2019

En réponse à une question de M. Turnbull (PLC), M. Burton a dit que l’ingérence étrangère par la RPC est en hausse depuis les dernières années et que le secrétaire général Xi Jinping a alloué des ressources supplémentaires au Front uni. Il s’attend à ce que la RPC réalise plus d’activités d’ingérence étrangère dans le futur, si le Canada ne prend pas de mesures d’application de la loi.

Financement étranger

En réponse à une question posée par Mme Gaudreau (BQ) au sujet de la façon d’améliorer la réponse du Canada à l’ingérence étrangère dans les élections, M. Mulroney a suggéré de mettre en place des systèmes supplémentaires, notamment pour suivre le financement étranger lorsqu’il passe par différentes organisations.

Remarque : M. Cooper (PCC) a cité Mme O’Connell (PLC) lorsqu’il a posé une question concernant la réponse du gouvernement à l’ingérence étrangère dans les élections. En posant sa première question, Mme O’Connell a demandé à M. Copper de fournir la citation complète, afin de ne pas induire le Comité en erreur. M. Cooper n’a pas répondu.

Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre

Le 13 décembre 2022
De 11 h à 13 h

Rapport préparé par

Charles MacLean, Bureau du Conseil privé – Législation et planification parlementaire

Sujet de la réunion

Délibérations hybrides
Ingérence étrangère dans les élections

Membres présents

Témoins

Sommaire

Au cours de la première heure, le Comité s’est réuni à huis clos pour examiner le projet de rapport sur les délibérations hybrides.

Au cours de la deuxième heure, le Comité a repris son étude sur l’ingérence étrangère dans les élections, et les ministres LeBlanc et Joly ont fait des déclarations.

Dans sa déclaration préliminaire, le ministre LeBlanc a affirmé que les élections tenues au Canada sont libres et justes. Il a ensuite reconnu le rôle joué par les fonctionnaires non partisans dans la protection des institutions démocratiques, ainsi que le fait que le Canada a été la cible d’activités d’ingérence étrangère. Il a aussi présenté la stratégie que le gouvernement a mise en place en 2019 pour lutter contre l’ingérence étrangère dans les institutions démocratiques.

La ministre Joly a décrit la menace que représente la désinformation russe, qui vise à perturber les démocraties occidentales. Elle a souligné que le Canada n’a pas été une cible précise de la désinformation russe, mais qu’il a tout de même mis en œuvre des mesures précises pour lutter contre cette menace.

La ministre Joly a déclaré que la Chine utilise des moyens de plus en plus sophistiqués pour mener des campagnes en ligne visant à influencer les Canadiens et les citoyens du reste du monde. La Chine peut axer ses messages sur des communautés précises. La ministre Joly a d’ailleurs discuté de cette menace avec ses homologues chinois. Elle a décrit l’approche adoptée à l’égard de la Chine dans le cadre de la récente Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique, qui consiste notamment à protéger les infrastructures et la démocratie canadiennes (y compris les élections) contre l’ingérence étrangère.

Questions

Les membres du PCC se sont uniquement concentrés sur la question de savoir si les ministres étaient au courant de l’ingérence étrangère, qu’il s’agisse des allégations contenues dans l’article de Global News ou de tout autre incident. Les membres du PCC ont cité un document d’information sur le renseignement étranger qui date de février 2020 et dans lequel il est question d’un réseau actif d’ingérence étrangère.

Les membres du PLC se sont quant à eux concentrés sur la stratégie mise en place en 2019 pour lutter contre l’ingérence étrangère dans les élections, sur la mobilisation des partis enregistrés à la Chambre dans le cadre de la stratégie, ainsi que sur une comparaison entre la stratégie et l’approche adoptée lors des élections tenues avant 2019.

Le BQ et le NPD ont cherché à obtenir de l’information publique supplémentaire sur la stratégie du gouvernement visant à renforcer la confiance du public à l’égard des élections. Le BQ a demandé des précisions sur les seuils à partir desquels le Protocole public en cas d’incident électoral majeur doit informer le public des incidents. La députée du NPD a fait valoir que les 11 candidats mentionnés dans le reportage de Global News devraient être nommés.

Faits saillants

Ingérence dans les élections de 2019

Candidats ciblés

Production de documents

Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique

Protocole public en cas d’incident électoral majeur

Mobilisation des partis enregistrés à la Chambre

Ingérence étrangère dans les élections précédentes

Reddition de comptes au Parlement

Poursuites en cas d’ingérence étrangère dans les élections

Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre

Le 22 novembre 2022
De 11 h à 13 h (HNE)

Rapport préparé par

Charles MacLean, BCP – Législation et planification parlementaire

Sujet de la réunion

Élargissement de la compétence fédérale quant à la sécurité opérationnelle de la Cité parlementaire afin d’inclure des sections des rues Wellington et Sparks
Ingérence étrangère dans les élections

Membres présents

Témoins

Stéphane Perrault, directeur général des élections, Élections Canada

Sommaire

Durant la première heure, le Comité s’est réuni à huis clos pour examiner le projet de rapport sur l’élargissement de la compétence fédérale quant à la sécurité opérationnelle de la Cité parlementaire afin d’inclure des sections des rues Wellington et Sparks.

Durant la deuxième heure, le Comité a repris son étude sur l’ingérence étrangère dans les élections en s’attardant aux allégations contenues dans un récent article de presse concernant la campagne électorale de 2019.

Le directeur général des élections a comparu devant le Comité. Dans sa brève déclaration préliminaire, le directeur général des élections a expliqué qu’il existe un processus pour répondre aux allégations de non‑conformité aux dispositions de la Loi électorale du Canada qui interdisent à toute entité étrangère de verser une contribution à un candidat. Les allégations doivent être transmises à la commissaire aux élections fédérales pour enquête. Dans sa réponse aux questions, le directeur général des élections a souligné qu’il n’intervient aucunement dans la détermination d’un cas de non‑conformité.

Au cours de la réunion, le directeur général des élections a fréquemment mis en garde les membres du Comité contre les conclusions à tirer de l’article. Il a déclaré qu’une enquête et une procédure judiciaire sont nécessaires pour confirmer l’existence d’une ingérence étrangère dans les élections. En outre, le directeur général des élections a déclaré que les allégations contenues dans l’article, si elles étaient vraies, ne signifiaient pas nécessairement qu’il y avait eu ingérence étrangère dans les élections. Il a suggéré que l’article pourrait plutôt indiquer qu’il y avait eu de la corruption.

Questions

Les membres du PCC se sont attachés à déterminer si les allégations avaient été transmises aux fins d’enquête et si une enquête avait été ouverte. Les membres du PCC ont également demandé au directeur général des élections quel est le seuil à atteindre pour déterminer qu’il y a ingérence étrangère et pour prendre des mesures en conséquence. Les membres du PCC ont déclaré souhaiter inviter la commissaire à répondre à ces questions.

Les membres du PLC se sont attachés aux conclusions voulant que les élections de 2019 et 2020 aient été libres et justes, et à la manière d’inspirer la confiance du public à l’égard du processus électoral.

La membre du BQ a principalement posé des questions générales et ouvertes sur l’amélioration du processus actuel.

Le membre du NPD s’est concentré sur la manière d’inspirer la confiance dans le système électoral et sur les recommandations formulées par le directeur général des élections concernant la modification des dispositions de la Loi électorale du Canada visant à interdire les contributions d’entités étrangères.

Points saillants

Enquête

Préparatifs

Évaluation des risques actuels

Évaluation des élections récentes

Confiance du public

Interdiction relative aux contributions électorales

Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre

Le 3 novembre 2022
De 11 h à 13 h (HAE)

Rapport préparé par

Charles MacLean, BCP – Législation et planification parlementaire

Sujet de la réunion

Ingérence étrangère dans les élections

Membres présents

Témoins

Première heure

Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignements visant les élections

Deuxième heure

Sommaire

Le Comité a poursuivi son étude sur l’ingérence étrangère dans les élections. Des représentants des divers services du Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignements visant les élections (MSRE) ont comparu durant la première heure. Au cours de la deuxième heure, le Comité a entendu deux experts.

Première heure

Dans sa déclaration préliminaire, Lyall King, du Centre de la sécurité des télécommunications (CST), a donné un aperçu du mandat, des rôles et des responsabilités du Groupe de travail sur les MSRE.

Deuxième heure

Durant la deuxième heure, Marcus Kolga, de l’organisation non gouvernementale DisinfoWatch, a présenté une analyse voulant que des acteurs étatiques chinois aient participé à une campagne de désinformation pour s’ingérer dans la circonscription de l’ancien député du PCC Kenny Chiu lors des élections de 2021. M. Kolga a déclaré que le Kremlin se livrait à une ingérence étrangère permanente. Il s’emploierait notamment à amplifier l’hésitation à se faire vacciner et le discours anti‑confinement, qui étaient deux questions clés lors des élections de 2021. La Russie se serait également attachée à marginaliser et à déshumaniser les parlementaires d’origine ukrainienne, dont la ministre Freeland.

Jim Judd a déclaré qu’il avait évalué le protocole public en cas d’incident électoral majeur et le groupe de hauts fonctionnaires chargé de contrôler l’ingérence étrangère éventuelle lors des élections de 2019 en vertu de ce protocole. Il a précisé qu’il n’avait pas eu accès à des renseignements classifiés pour procéder à son évaluation, celle‑ci ayant porté sur les processus.

Questions

Élections générales de 2021

Acteurs étatiques étrangers

Cybersécurité

Plateformes de médias sociaux

Ressources et outils

Application de la loi

Groupes marginalisés comme cibles

Séances d’information classifiées à l’intention des partis politiques

Sensibilisation du public

Période préélectorale

Suivi

Prochaines étapes

Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre

Le 1er novembre 2022
De 11 h à 13 h (HAE)

Rapport préparé par

Charles MacLean, BCP – Législation et planification parlementaire

Sujet de la réunion

Ingérence étrangère dans les élections

Membres présents

Témoins

Première heure

Deuxième heure

Sommaire

Le Comité a commencé son étude sur l’ingérence étrangère dans les élections. Le directeur général des élections et la commissaire aux élections fédérales ont comparu durant la première heure. Les représentants du SCRS et du CST ont comparu durant la deuxième heure.

Première heure

Le directeur général des élections a déclaré qu’Élections Canada n’avait constaté aucune atteinte à son infrastructure informatique ni ingérence dans ses activités. Élections Canada n’a connaissance d’aucune tentative, de la part d’acteurs étrangers, pour entraver la capacité de voter des Canadiens. Élections Canada détecte toute information inexacte sur le processus électoral provenant de sources nationales ou étrangères et communique la bonne information. Élections Canada collabore avec ses partenaires pour contrer l’ingérence étrangère. Élections Canada a collaboré avec le CST pour améliorer ses systèmes informatiques, ainsi qu’avec le SCRS et le CST en ce qui concerne les menaces étrangères.

La commissaire a présenté les grandes lignes de son mandat, qui consiste à répondre aux plaintes relatives à l’ingérence étrangère pendant la période électorale. Elle n’a pas observé de changement significatif dans le nombre de plaintes concernant l’ingérence étrangère au cours des deux dernières élections. Elle a fait remarquer qu’il peut être complexe d’enquêter sur des entités étrangères. Son bureau travaille avec des organisations clés du contrôle d’application de la loi et de la sécurité nationale afin de déceler les menaces d’ingérence étrangère.

Deuxième heure

Michelle Tessier, sous‑directrice des opérations au SCRS, a donné un aperçu de l’ingérence étrangère dans les élections et les institutions démocratiques. Mme Tessier a expliqué le rôle du SCRS et a précisé que l’organisation avait travaillé en collaboration avec des partenaires pour lutter contre l’ingérence étrangère dans les élections de 2019 et 2021.

Alia Tayyeb, chef adjointe des renseignements électromagnétiques (SIGINT) au CST, a souligné que le Canada et les Canadiens sont la cible d’ingérence étrangère. Elle a déclaré que la majorité des campagnes d’ingérence étrangère en ligne sont menées par la Russie, la Chine et l’Iran. Le CST a fourni à Élections Canada des conseils et des orientations en matière de cybersécurité pour ses systèmes informatiques.

Questions

Mésinformation

Extrémisme de droite à caractère idéologique

Acteurs étatiques étrangers

Financement étranger

Dons politiques

Bulletins de vote postaux

Ingérence secrète

Application de la loi

Dénombrement

Période préélectorale

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