Notes des comités parlementaires : Surreprésentation (délinquants autochtones)

Date : 9 mars 2023
Classification : Non classifié
Entièrement publiable (AIPRP)? Oui
Secteur/organisme : DGPC, Sécurité publique

Enjeu :

Le Service correctionnel du Canada (SCC) continue de constater une augmentation de la proportion de délinquants autochtones purgeant une peine de ressort fédéral. Bien qu’ils représentent environ 5 % de la population adulte, les Autochtones continuent d’être surreprésentés dans le système correctionnel fédéral, représentant 28 % de toutes les personnes purgeant une peine de ressort fédéral et 32 % de toutes les personnes en détention; les femmes autochtones représentent 50 % de toutes les femmes incarcérées dans un établissement fédéral.

Réponse proposée :

Contexte

Le Service correctionnel du Canada (SCC) continue de constater une surreprésentation des délinquants autochtones dans les établissements du SCC. Bien qu’ils représentent environ 5 % de la population adulte, les Autochtones sont surreprésentés dans le système correctionnel fédéral, représentant 32 % de toutes les personnes en détention. Ce problème est amplifié dans le contexte des délinquantes autochtones. En avril 2022, les femmes autochtones représentaient 50 % de toutes les délinquantes incarcérées dans les établissements fédéraux. De plus, les femmes autochtones représentaient 65 % des femmes condamnées dans les centres de détention à sécurité maximale partout au Canada.

Mesures prises

Le SCC et SP s’emploient à répondre à la représentation disproportionnée des Autochtones en détention et à appuyer les efforts pangouvernementaux de réconciliation visant à harmoniser les lois, les programmes et les initiatives avec les articles de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) et la Loi sur la Déclaration (LDNU) par l’entremise de divers programmes et mesures, notamment :

Libération conditionnelle et réinsertion sociale

En plus de remédier à la surreprésentation des Autochtones dans les établissements fédéraux, des mesures sont également prises dans le contexte de la mise en liberté et de la réinsertion sociale.

L’arrêt Gladue rendu par la Cour suprême du Canada en 1999 a conclu que les juges doivent tenir compte des circonstances uniques des peuples autochtones au moment de la détermination de la peine. Cette décision a entraîné des répercussions sur tous les aspects du système de justice pénale, y compris la mise en liberté sous condition. Par conséquent, les décisions de la Commission des libérations conditionnelles du Canada doivent tenir compte des facteurs systémiques et historiques qui peuvent avoir contribué à la participation d’un délinquant autochtone au système de justice pénale, et démontrer que ces facteurs sont pris en compte dans les motifs de la décision. ce qui permet d’avoir une image plus holistique et plus pertinente du délinquant.

Il y a eu une augmentation importante du pourcentage de libérations discrétionnaires pour les délinquants autochtones, qui est passé de 23,5 % au cours de l’exercice 2013-2014 à 38,6 % au cours de l’exercice 2020-2021. La mise en liberté discrétionnaire des délinquants donne de meilleurs résultats, soit de 38,6 % en 2020-2021 contre 28,9 % en 2015-2016.

Le SCC continue d’accroître le recours aux libérations en vertu de l’article 84. L’article 84 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition (LSCMLC) fournit un cadre juridique permettant au SCC de mobiliser les collectivités autochtones dans le processus de planification de la mise en liberté des délinquants qui manifestent un intérêt à retourner dans leur collectivité désignée. Le SCC continue également de mettre en œuvre plusieurs initiatives de réinsertion sociale qui renforceront le soutien à la réinsertion sociale des délinquants autochtones pendant leur transition de l’établissement à la vie dans la collectivité. Cela comprend le financement de projets pour les organisations autochtones qui offrent des interventions liées aux traumatismes et à la consommation problématique de substances, des projets qui portent sur la désaffiliation des gangs et des interventions sur les aptitudes à la vie quotidienne pour les délinquants des Premières Nations, Inuits et Métis.

Personnes-ressources :

Préparé par : Jenna Smith, Unité des politiques correctionnelles, DGPC, (343) 548-0161
Approuvé par : Talal Dakalbab, SMAP, DGPC, (613) 852-1167

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