Notes des comités parlementaires : Notes d'allocution
Madame la présidente, vice-présidents et membres du comité,
Bonjour. Je vous remercie de m’avoir invité à cette réunion qui se tient sur le territoire traditionnel algonquin.
Je suis heureux d’avoir l’occasion de dire quelques mots au sujet de l’étude du Comité sur l’intimidation et l’ingérence étrangère dans les élections.
Madame la présidente, aucun pays n’est à l’abri des menaces
liées à l’ingérence étrangère.
Le Canada investit dans sa démocratie et est fier de l’intégrité de son système électoral.
Certains acteurs étrangers tentent d’abuser de ce système ouvert pour promouvoir leurs propres intérêts, en utilisant des tactiques secrètes.
Ces menaces ne datent pas d’hier, mais nous devons rester vigilants pour veiller à ce que notre capacité de réaction évolue avec elles.
Bien que ce gouvernement ait pris des mesures énergiques depuis son entrée en fonction en 2015 pour protéger notre démocratie, les menaces de ce type persistent.
Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers et céder à la complaisance.
Nous prenons cela très au sérieux.
Le gouvernement du Canada répond à cette question complexe de manière structurée.
En premier lieu, nous investissons dans la prévention.
En intensifiant la sensibilisation à la menace d’ingérence étrangère, en multipliant les séances d’information et en
améliorant le partage des renseignements, nous montrons à nos adversaires qu’ils ne doivent pas nous sous-estimer.
En deuxième lieu, nous augmentons notre capacité de protection.
Nous mobilisons de nouveaux outils et de nouvelles ressources pour veiller à ce que les Canadiens, ainsi que les parlementaires, se sentent en sécurité.
Parmi ceux-ci, citons l’augmentation du financement de la GRC de 48,9 millions de dollars sur trois ans afin de protéger les Canadiens contre le harcèlement et l’intimidation par des acteurs étrangers, d’accroître sa capacité d’enquête et de coopérer de manière plus proactive avec les communautés qui risquent le plus d’être ciblées.
En troisième lieu, nous veillons à ce que les acteurs chargés de la sécurité nationale soient tenus de rendre des comptes.
Nous tirons les enseignements des conclusions des études indépendantes menées par le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement, l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement et le rapporteur spécial indépendant, et nous donnons suite à leurs conseils.
Enfin, nous sommes convaincus que la transparence est un excellent outil pour lutter contre l’ingérence étrangère.
Nous nous montrons plus ouverts quant aux menaces et à la manière dont nous pouvons optimiser l’utilisation des renseignements pour les contrer et protéger notre démocratie — et, surtout, protéger les Canadiens.
Nous savons que l’ingérence étrangère peut avoir des répercussions non seulement sur nos élections, nos élus et leur personnel, mais aussi sur tous les niveaux de gouvernement et toutes les facettes de la société canadienne.
Madame la présidente, lorsque des personnes au Canada sont victimes d’intimidation, de harcèlement ou de manipulation de la part d’États étrangers ou de leurs mandataires, ces activités constituent une menace pour notre souveraineté et pour la sécurité des communautés et des personnes au Canada.
Ces pratiques ne seront jamais tolérées.
Tout acte de harcèlement, d’intimidation ou de coercition de la part d’une puissance étrangère fera l’objet d’une enquête, et les forces de l’ordre prendront indépendamment les mesures qui s’imposent.
En plus des mesures mentionnées précédemment, permettez-moi de vous faire part des initiatives prises par le gouvernement du Canada :
Nous avons mis en place un nouveau coordonnateur national de
la lutte contre l’ingérence étrangère.
Nous avons lancé des consultations publiques pour guider la création d’un registre visant la transparence en matière
d’influence étrangère, et nous avons organisé des réunions avec les organisations de la diaspora vulnérables à l’ingérence étrangère.
J’ai émis une nouvelle directive ministérielle à l’intention du Service canadien du renseignement de sécurité afin qu’il m’informe de toute menace d’ingérence étrangère concernant les parlementaires ou leur famille.
Le SCRS doit également informer les parlementaires si des menaces sont dirigées contre eux.
Nous avons accordé un financement de 5,5 millions de dollars à des partenaires de la société civile pour lutter contre la désinformation.
De plus, comme plusieurs élections partielles fédérales approchent à grands pas, le Groupe de travail sur les menaces en
matière de sécurité et de renseignements visant les élections a été mobilisé pour assurer la protection de nos processus électoraux.
Enfin, les responsables de la sécurité nationale ont pris des mesures pour mieux soutenir la prise de décision à l’aide de renseignements opportuns sur l’ingérence étrangère.
Madame la présidente, toutes ces mesures et tous ces investissements sont conformes aux principes de prévention, de protection, de responsabilité et de transparence que j’ai mentionnés précédemment.
Et ils dépassent les clivages politiques.
Bien que mes collègues et moi-même ne soyons pas d’accord sur tous les sujets, nous avons tous une obligation morale de défendre les institutions de notre grand pays et d’assurer la sécurité de nos électeurs et de chacun d’entre nous.
Nous savons que les menaces qui pèsent sur les institutions démocratiques, telles que l’ingérence étrangère et la désinformation, persistent et ne semblent pas vouloir disparaître.
Et je peux affirmer que le gouvernement continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour atténuer les menaces qui pèsent sur la sécurité nationale, y compris celles provenant d’acteurs étrangers.
Je vous remercie, madame la présidente.
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