Québec
Montréal
Réaliser du travail de proximité pour rejoindre des personnes itinérantes ou à risque de le devenir qui font régulièrement l’objet d’interventions policières, et voir à les référer à des services appropriés en fonction de leurs besoins afin d’améliorer leurs conditions de vie et de favoriser leur réinsertion dans la société.
Service à la Communauté Sud
Alain Simoneaualain.simoneau@spvm.qc.ca
Participation de type coopérative de la part du CSSS Jeanne-Mance.
Depuis septembre 2009.
Les métropoles, de par leurs espaces urbains ainsi que les services et les opportunités qu’elles offrent, attirent annuellement des personnes pouvant se trouver dans des situations de vulnérabilité compte tenu de leur bris avec leur système de soutien familial ou social et des difficultés d’insertion socio-professionnelle qu’ils peuvent vivre. La Ville de Montréal ne fait pas exception. Elle représente un pôle d’attraction important pour des personnes provenant de nombreuses régions et cherchant de nouvelles opportunités. Ces fluctuations se traduisent par des pressions importantes sur le partage des espaces publics des zones urbaines.Au cours des dernières années, le SPVM a reçu autour de 10 000 appels par année concernant des personnes itinérantes. Toutes journées et toutes périodes du mois confondues, cela équivaut à plus d’une trentaine d’appels par jour auxquels les policiers ont dû répondre et qui concernaient des personnes itinérantes dans le centre-ville de Montréal. Ces appels proviennent de résidents, de citoyens de passage, de commerçants, de travailleurs, de gardiens de sécurité d’immeubles du centre-ville, etc. À cela s’ajoutent plusieurs autres situations où les policiers interviendront dans le cadre de leur patrouille.L’itinérance à Montréal a plusieurs visages. Elle touche une population très hétérogènes tant sur le plan des trajectoires de vie que des problématiques avec lesquelles les personnes sont aux prises. Par exemple, sur le plan des trajectoires, on retrouve notamment des groupes importants de jeunes, d’homme de plus de 55 ans, de femmes et d’autochtones. En ce qui a trait à la diversité des problématiques vécues, on retrouve notamment des personnes aux prises avec un ou plusieurs des problèmes suivants : toxicomanie, alcoolisme, santé mentale, santé physique tel le VIH ou d’autres maladies infectieuses, isolement, extrême pauvreté, désorganisation sociale, etc.
Évaluation des coûts annuels de l’équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance Masse salariale Salaire régulier (4 policiers) : 293 741 $Temps supplémentaire (200 heures) : 12 824 $Avantages et cotisations : 105 764 $Total de la masse salariale : 412 329 $ Ressources physiques Téléphonie (incluant cellulaire) : 977 $Frais de déplacement : 2 000 $Formation : 2 000 $Entretien du véhicule : 18 676 $Essence du véhicule : 6 275 $Total des ressources physiques : 29 928 $Total des frais d’opérations : 442 257 $Implantation du projet : Uniformes et armurerie : 19 088 $Équipement de bureau (ordinateur et téléphone) : 2 669 $Total des frais d’implantation : 21 757 $Total du projet : 464 014 $¸
Projet pilote d’un an (sept 09 à 10)
Depuis 2009, l’équipe EMRII a réussi à fermer 31% des dossiers qui lui ont été confiés soit des personnes qui génèrent de multiples interventions policières sur le domaine public (appels de citoyens). Ces personnes ont été prises en charge soit par le système de Santé, par le milieu communautaire ou dans certains cas par le système judiciaire et ne sont plus source d’appels à répétition.
Oui
Les messages clé véhiculés sont que le SPVM met tout en œuvre dans le but de réduire la judiciarisation des personnes en situation d’itinérance afin de favoriser la réinsertion sociale et la cohabitation harmonieuse dans l’espace public. Les médias ont traité largement de l’implantation de l’équipe EMRII. Des journalistes ont accompagné l’équipe sur le terrain. Radio-Canada et La Presse, entre autres, ont fait des reportages très élogieux envers le SPVM.
Non
L’ensemble des intervenants communautaires et institutionnels ainsi que les partenaires du SPVM reconnaissent les efforts de cette équipe.
S.O.
Toute démarche en matière d’itinérance doit tenir compte de la complexité et l’évolution de ce phénomène. L’itinérance et les interventions policières qui en découlent sont le résultat de problèmes sociétaux plus larges. Les interventions du SPVM ne peuvent être dissociées des problématiques liées aux domaines sociaux, économiques, judiciaires et de la santé, touchant directement la population itinérante. Au contraire, toutes ces difficultés entraînent de plus grandes pressions sur l’octroi des services en matière de sécurité publique. Dans cette perspective, les orientations qui ont été adoptées visent à mettre en place des mesures qui puissent non seulement diminuer les tensions dans l’espace public et développer des solutions concertées entre les partenaires des différents secteurs d’intervention, mais également répondre plus efficacement aux problèmes multiples auxquels les populations itinérantes sont souvent confrontées.De plus, rappelons que l’implantation de L’Équipe mobile de référence en intervention en itinérance (EMRII) à Montréal s’inspire d’équipes similaires ailleurs en Amérique du Nord qui, depuis plusieurs années déjà, connaissent de bons succès tant en termes d’impacts sur les individus que sur les dynamiques de cohabitation et sur celles de partenariats avec les intervenants locaux et institutionnels des différents secteurs.
Le projet EMRII s’inscrit dans la vision et le plan d’action de la Ville de Montréal en matière d’itinérance. Face à la complexité de ce phénomène social, le SPVM croit à une approche multidisciplinaire et au partenariat car individuellement, nous sommes limités dans nos moyens d’action. EMRII permet une meilleure coordination et une meilleure cohésion dans le suivi des cas lourds qui génèrent de multiples interventions non seulement de la part de notre Service mais aussi de nos partenaires institutionnels et communautaires.
2013-08-01