Colombie-Britannique
Vancouver
En 2012, le Service de police de Vancouver (SPV) s'est joint à la première Équipe de traitement communautaire dynamique (TCD) de Vancouver, une équipe multidisciplinaire créée particulièrement pour offrir des services aux clients toxicomanes atteints de troubles de santé mentale qui font souvent appel aux services d'urgence. Une équipe de TCD compte habituellement de 10 à 12 fournisseurs de service, parmi lesquels sont des psychiatres, des infirmiers ou infirmières, et des conseillers en toxicomanie. Il s'agit d'une collaboration unique en ce sens que les services de police ne participent pas habituellement au modèle de prestation de service du TCD.
Les équipes de TCD mettent l'accent sur le rétablissement au moyen d'un traitement et d'une réhabilitation communautaires. Elles offrent un éventail de services personnalisés afin de tenir les clients hors des hôpitaux et loin du système pénal. Particulièrement du point de vue de l'application de la loi, les équipes de TCD s'efforcent de réduire le nombre de contacts entre les policiers et les clients toxicomanes atteints de troubles de santé mentale.
Unité de la santé mentale du SPV
Howard Tranhoward.tran@vpd.ca
S.O.
Le programme de TCD de Vancouver a commencé en 2011. Le SPV s'y est joint en 2012.
L'objectif principal du programme consiste à fournir de meilleurs soins à ceux qui sont atteints d'une maladie mentale importante et de problèmes de toxicomanie et qui font souvent appel aux services d'urgence. Le programme de TCD avait aussi pour but de réduire les pressions sur les ressources d'urgence causées par les maladies mentales non traitées. En 2007, les agents du SPV ont commencé à remarquer une hausse du nombre d'appels de service impliquant des personnes atteintes d'une maladie mentale. La majorité de ces appels étaient liés à un désordre public (tels que la mendicité agressive, des dommages mineurs aux biens et des comportements dérangeants), mais il y avait également d'importants incidents impliquant de la violence inhabituelle et un bon nombre de suicides. Une étude sur le terrain menée en 2007 a révélé qu'environ 30 % de tous les appels aux policiers étaient liés à une personne souffrant d'un trouble de santé mentale; et l'on a estimé que le traitement de ces appels nécessitait l'équivalent de 90 patrouilleurs à temps plein. Le nombre de ressources du SPV à temps plein consacrées à la « surveillance » des maladies mentales a augmenté de façon dramatique au cours des dix dernières années. Dans les années 1990, le SPV n'avait que 1,5 employé à temps plein pour s'occuper des clients souffrant d'une maladie mentale et de toxicomanie. En 2013, ce nombre a augmenté à plus de 17 employés à temps plein. De récentes données révèlent que de 23 % à 25 % des rapports d'incidents policiers contenaient un élément de santé mentale.
Trois équipes de TCD travaillent actuellement à Vancouver, et on prévoit créer deux autres équipes en 2014. On estime le coût de chaque équipe à un montant de 1,4 million $ à 1,6 million $, incluant les subventions au logement. Cela ne comprend pas les services en nature fournis par le SPV. En octobre 2012, le SPV a officialisé l'Unité de la santé mentale. L'Unité a pour mandat de travailler avec l'autorité régionale de la santé, Vancouver Coastal Health, et de diriger les efforts du service de police dans le traitement des clients de Vancouver atteints d'une maladie mentale. Au SPV, deux agents de liaison du TCD à temps plein sont chargés de travailler avec les trois équipes de TCD en rotation. Un sergent du SPV supervise le programme pour le compte du SPV. Un analyste de criminalité civil à temps plein offre des services d'analyse et surveille les tendances à l'appui du programme. Le total des coûts en personnel pour le SPV est estimé à 400 000 $ par année.
Le programme de TCD a été financé par Vancouver Coastal Health et complété par des sources de financement externes, y compris des dons privés. L'inclusion des agents de police aux équipes de TCD s'est inspirée de l'Équipe intégrée de sensibilisation de la collectivité de Victoria sur l'île de Vancouver.
Un récent échantillonnage de 32 clients des équipes de TCD a indiqué que les contacts policiers négatifs étaient à la baisse de 50 % par rapport à un an avant l'admission. Cette étude de cohorte a également confirmé une réduction de 23 % de la victimisation et une réduction de 70 % des visites non urgentes à l'urgence. À l'heure actuelle, les équipes de TCD ont presque atteint la totalité de leur capacité. Étant donné le succès du programme, le SPV et Vancouver Coastal Health étudient d'autres options visant à élargir le programme et à créer une capacité supplémentaire. On prévoit établir deux autres équipes en 2014.
Oui
Pour le SPV, les principales activités de relations publiques consistaient en communiqués et en entrevues avec les médias (p. ex., http://www.vancouversun.com/health/Vancouver+police+mental+health+team+tries+stop+revolving+door+arrest+treatment/8297078/story.html). Le programme de TCD a également figuré à plusieurs présentations de conférences. Le SPV a également publié une série de rapports sur le maintien de l'ordre auprès des personnes atteintes d'une maladie mentale : 1) Vancouver's Mental Health Crisis (La crise de santé mentale à Vancouver) (http://vancouver.ca/police/assets/pdf/reports-policies/mental-health-crisis.pdf). 2) Lost in Transition (http://vancouver.ca/police/assets/pdf/reports-policies/vpd-lost-in-transition.pdf). 3) Lost in Transition - Part Two (http://vancouver.ca/police/assets/pdf/reports-policies/vpd-lost-in-transition-part-2-draft.pdf). Vancouver Coastal Health prépare actuellement une trousse complète à l'intention des médias.
Non
Il est à noter que la grande majorité des clients ont connu une meilleure qualité de vie grâce à leur association avec les équipes de TCD. Une cliente était sans abri et bannie de plusieurs abris de Vancouver. Une consommatrice de plusieurs substances toxiques avec un style de vie à risque élevé, elle luttait aussi avec de fréquentes périodes de délire, ce qui en faisait une patiente régulière des hôpitaux. Elle était également considérée comme l'une des cinq premières personnes dirigées en fonction de ses contacts fréquents avec les policiers. Depuis son association avec le TCD, elle a changé sa vie. Ses contacts avec les policiers ont diminué considérablement. Ses séjours dans les hôpitaux et les jours à rester alitée aux soins actifs ont aussi diminué. Elle a été en mesure de maintenir son logement et se trouve dans une relation stable. Ce qui est le plus impressionnant, c'est qu'elle occupe maintenant un emploi dans une grande chaîne alimentaire et qu'elle vient d'être sélectionnée pour un rôle de supervision.
Les services de police ne participent pas habituellement au modèle de prestation de services typiques du TCD. Ceci distingue l'équipe de TCD de Vancouver.
2015-03-01