Colombie-Britannique
Delta
Aider les personnes atteintes de problèmes de santé mentale à Delta
Accroître la sécurité publique et la sécurité des clients de Delta
Section des services de police axés sur la collectivité
Daniel Simonedsimone@deltapolice.ca
Les groupes participent directement. Un intervenant en santé mentale des services de santé de Fraser travaille avec un policier désigné du service de police de Delta. Ils patrouillent en voiture et réalisent des visites à domicile et d’autres tâches connexes.
L’initiative est en place depuis trois ans.
L’initiative a été mise en place à la suite d’inquiétudes liées à l’économie et à la sécurité publique. Du point de vue économique, le financement du traitement des clients souffrant de troubles de santé mentale en Colombie-Britannique a diminué, ce qui a fait en sorte que de nombreuses personnes ont été désinstitutionnalisées. À l’heure actuelle, environ 70 % des appels sont liés à la santé mentale (querelles de ménage, disputes familiales et incidents publics mettant en cause des clients souffrant de problèmes de santé mentale); ces appels mobilisent beaucoup de ressources (pour des raisons de sécurité des agents, deux policiers doivent escorter un client souffrant de problèmes de santé mentale à un hôpital local aux fins d’admission ou d’évaluation, ce qui peut prendre jusqu’à sept ou huit heures). Nous désirions adopter une approche plus ciblée en matière de santé mentale dans notre collectivité et utiliser nos ressources surutilisées de façon appropriée.
Les coûts de démarrage étaient d’environ 300 000 $, ce qui comprend les frais liés à la dotation, aux véhicules, à l’équipement et aux fournitures de bureau, etc. Les coûts permanents sont principalement liés au personnel (200 000 $). L’équipe est composée d’un policier et de deux travailleurs en santé mentale qui se partagent un poste.
Le service de police de Delta et le service de santé de Fraser ont fait des recherches et ont évalué les problèmes de santé mentale dans la collectivité et ont décidé de mettre en œuvre le programme; ils ont relevé un besoin et déterminé une solution, et nous avons accepté leur proposition. Rétrospectivement, le projet que nous mettons en œuvre à l’heure actuelle pourrait finir par être considéré comme le « projet pilote », car les évaluations ont permis de déterminer qu’il s’agit d’un programme efficace qui a besoin de davantage de ressources (plus de personnel désigné, de véhicules, etc.).
L’objectif principal était l’augmentation de la sécurité, ce qui a été accompli, mais ce n’est pas suffisant, car la demande est plus importante que les ressources. L’initiative a également permis une augmentation de l’efficacité et de l’efficience à l’aide d’une meilleure affectation des ressources.
Oui
Le fait que la police de Delta et le service de santé de Fraser travaillent main dans la main pour aider les personnes souffrant de problèmes de santé mentale dans notre collectivité constitue le principal message.
Un examen universitaire a montré que le programme était un franc succès. Il s’agit de l’un des meilleurs programmes de ce genre au pays, et il doit être élargi.
S.O.
Grâce au programme, nous ne sommes pas obligés d’affecter autant de ressources à la santé mentale, car une unité particulière est chargée de gérer les problèmes de santé mentale. Sans le programme, les autres policiers non désignés auraient à s’occuper du suivi de ces appels (vérification relative au client, évaluation). Ces tâches incombent maintenant à l’équipe du programme, mais elle est si occupée qu’elle ne peut tout faire. Le programme représente un nouveau modèle de sécurité communautaire qui a permis à la police de Delta de réaliser des économies.
Les questions de santé mentale constituent un important problème communautaire qu’il faut attaquer sur plusieurs fronts. Les soins offerts aux clients souffrant de troubles de santé mentale ont diminué, et la responsabilité à cet égard a été transférée aux organisations communautaires, ce qui fait en sorte que les problèmes doivent être réglés par la police, qui ne peut plus s’occuper « d’attraper les méchants ». Les organisations de santé mentale qui sont toujours en place dans notre collectivité ne sont ouvertes que pendant les heures normales de bureau, alors que nombre des problèmes auxquels nous sommes confrontés se produisent après ces heures, lorsque les experts en santé mentale ne sont pas disponibles. La majorité des policiers ne possède pas la formation pour traiter avec les clients souffrant de problèmes de santé mentale aussi efficacement que les intervenants en santé mentale. Ce programme est un succès, car il jumelle un policier et un intervenant en santé mentale; toutefois, la demande dépasse de beaucoup les ressources, et nous avons besoin de plus de fonds pour augmenter les programmes efficaces comme celui-ci.
2013-08-01