Colombie-Britannique
Saanich
L’unité régionale de gestion des cas de violence familiale permet une approche multidisciplinaire de gestion des facteurs de risque élevé relativement aux situations de violence conjugale dans la région de la capitale (p. ex. lorsqu’une évaluation montre qu’une personne court un risque très élevé d’être victime de violence selon un certain nombre de facteurs, comme l’indique l’évaluation B-SAFER : bref questionnaire d’évaluation des risques en cas de violence conjugale).
L’initiative vise principalement à assurer la sécurité des victimes, à garantir qu’une enquête complète a été réalisée ainsi qu’à faire en sorte que les accusations indiquées soient déposées et que les dossiers font l’objet d’un suivi jusqu’à la toute fin du processus. Les policiers, les intervenants des services aux victimes et le ministère de la Famille et de l’Enfance travaillent ensemble pour s’assurer que la victime profite d’un service complet.
Il s’agit d’une unité régionale, qui relève donc d’une équipe de gestion conjointe; dans notre département, elle fait partie de l’unité des détectives.
Jason Laidmanlaidmanj@vicpd.ca
La participation des groupes et organismes est directe. Ils travaillent sur les dossiers en équipe. Le travail est très interactif; on met au point des plans multidisciplinaires adaptés à chaque dossier.
Cette initiative est en place depuis trois ans.
Cette initiative a été mise en place à la suite de l’incident Lee (examen) : un homme a sa femme et ses enfants. L’examen a montré certains problèmes liés aux champs de compétence (travail en vase clos). On estimait qu’une unité régionale aurait fait preuve d’une meilleure communication et aurait été plus à même de gérer le dossier de façon intégrée et multidisciplinaire.
Des coûts de départ importants ont dû être défrayés, notamment parce qu’il a fallu trouver des locaux pouvant accueillir sept ou huit personnes et qu’il a également été nécessaire d’acheter l’équipement (bureaux, voitures, etc.). À l’heure actuelle, nous ne demandons aucun montant à l’Unité régionale pour les locaux ni pour les services de TI. Le cas échéant, le montant demandé serait de 14 $ le pied carré par année, pour une occupation réelle d’environ 1 000 pieds carrés. Un contrat de services de TI s’élèverait à environ 5 000 $ à 7 000 $ par année si on désirait combler les besoins relatifs à huit membres du personnel. L’Unité dispose de deux véhicules, achetés au coût de 25 000 $ chacun. Les assurances, les frais d’entretien et le carburant équivalent à environ 4 000 $ par année.Les départements défraient les coûts liés à leurs agents, tandis que le gouvernement provincial paie ses employés. Les groupes et organismes qui utilisent le service sans fournir de membre de l’équipe paient entre 50 000 $ et 80 000 $ par année.À l’heure actuelle, le service de police de Saanich et le département de la GRC de Westshore fournissent chacun un enquêteur, et le service de police de Victoria fournit un superviseur à ses propres frais (rémunération et avantages sociaux). Le service de police de Vancouver fournissait un troisième membre de l’équipe, mais il a été rappelé et n’a pas été remplacé. Dans un monde idéal, ce membre serait remplacé, et je crois qu’un enquêteur supplémentaire serait amplement justifié.Le coût du membre de soutien civil (¾ d’un ETP), les dépenses liées aux enquêtes, un budget d’heures supplémentaires minimal (la responsabilité des heures supplémentaires extraordinaires incombe à l’organisation d’où provient le dossier), la réserve de remplacement des véhicules et diverses fournitures administratives sont assumés par la ville de Oak Bay et le service central de police de Saanich. Les municipalités de Sidney, de North Saanich et de Sooke (détachements de la GRC) fournissent 67 000 $ pour le fonctionnement de l’Unité. Il est impossible de recouvrer les coûts supérieurs à ce qui est énuméré ci-dessus.
L’initiative a commencé sous la forme d’un projet pilote du gouvernement provincial auquel ont participé la police de la région et d’autres ministères (Enfance et Familles, etc.).
Oui, tout à fait. Les résultats ont permis d’atteindre les objectifs. L’initiative est beaucoup plus efficace que les autres processus en place et engendre une certaine uniformité quant à la façon dont les enquêtes sont menées dans ce type de dossier. Les mécanismes en place font en sorte que ces dossiers sont traités de façon plus rapide et plus adéquate.
Oui
Des stratégies de communication externes (médias) et internes ont été employées pour qu’on explique la façon dont fonctionne l’initiative et diffuser le message selon lequel elle est plus efficace et exhaustive. Il s’agit d’une initiative hautement médiatisée, car elle découle des recommandations d’un examen et qu’elle a été mise en œuvre très peu de temps après un meurtre qui fait l’objet d’une grande couverture médiatique.
L’évaluation était positive; elle a montré qu’on atteignait les objectifs de l’initiative et que celle-ci était un investissement rentable.
S.O.
Nous avons connu quelques problèmes d’échange d’information entre les organisations concernées, ce qui nécessitait certaines réformes, ainsi que des problèmes avec des membres civils ayant un accès direct au système PRIME dont il a fallu s’occuper.
Je crois qu’il serait plus viable, du point de vue du financement, d’établir un budget qui tient compte des salaires et des avantages sociaux des policiers et des membres civils de l’unité puis d’attribuer un pourcentage de ce budget aux organismes selon une formule qui tient compte de la population, de la charge de travail, de la taille du service de police, du taux de criminalité, etc.
2013-08-01