Blessures de stress post traumatique et soutien aux agents de la sécurité publique
Aperçu
Les agents de la sécurité publique jouent un rôle essentiel dans le maintien de la sécurité de nos collectivités contre toute une gamme de menaces, risquant leur vie tous les jours pour nous protéger. Dans le cadre de leur travail quotidien, les agents de la sécurité publique sont exposés de manière répétitive à des incidents traumatisants, ce qui augmente leurs risques de blessures de stress opérationnel (BSO), y compris les blessures de stress post-traumatique (BSPT).
Reconnaissant les répercussions profondes et durables que des expositions à des événements traumatisants peuvent avoir sur la santé mentale et la résilience personnelle des agents de la sécurité publique, le gouvernement, dans le budget de 2018 comprend des investissements importants dans la recherche et le traitement liés aux blessures de stress post-traumatique.
Le budget de 2018 prévoit un investissement de 20 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir un nouveau consortium de recherche rassemblant les IRSC et l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique dans le but d’aborder le problème des BSPT chez le personnel de la sécurité publique.
Dans le cadre du budget de 2018, le gouvernement du Canada prévoit aussi un investissement de 10 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, afin que Sécurité publique Canada collabore avec l’Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique pour mettre au point un projet pilote de thérapie cognitivo-comportementale en ligne et ainsi offrir aux agents de la sécurité publique un meilleur accès à des soins et traitements.
Sécurité publique Canada (SP) collabore étroitement avec une vaste communauté d'intervenants, y compris tous les paliers de gouvernement, ainsi que tout autre ministère et organisme gouvernemental représentant les premiers répondants afin d'élaborer un plan d'action coordonné sur les blessures de stress post-traumatique en appui aux agents de la sécurité publique. À ce jour, SP et l'Agence de la santé publique du Canada ont animé deux discussions en table ronde afin de faciliter les suggestions des intervenants pour ce plan d'action et ils ont mis sur pied un comité consultatif triservices composé de représentants provenant des organismes professionnels représentant les pompiers, les policiers et les ambulanciers afin de soutenir une approche collaboratrice pour son élaboration et sa mise en œuvre. Le plan d’action sur les BSPT qui appuie les agents de la sécurité publique du Canada complétera l’ensemble de la Loi sur le cadre fédéral relatif aux troubles de stress post-traumatique.
Foire aux questions
Qu'est-ce qu'un agent de la sécurité publique?
Le terme « agent de la sécurité publique » est un terme générique qui comprend le personnel de première ligne qui assure la sécurité des Canadiens. Cela comprend les premiers répondants comme les pompiers, les policiers, les ambulanciers, les bénévoles en recherche et sauvetage, les agents des services correctionnels, les agents des services frontaliers, les analystes des renseignements opérationnels, les gestionnaires des situations d'urgence autochtones et d'autres personnes travaillant sur le terrain.
Qu'est-ce qu'une blessure de stress opérationnel?
Une blessure de stress opérationnel est un terme non médical qui se définit, en général, comme étant des « difficultés psychologiques persistantes résultant des tâches opérationnelles. »
Au sein de la catégorie élargie des blessures de stress opérationnel liées aux agents de la sécurité publique et autre personnel opérationnel, il y a un certain nombre de problèmes de la santé mentale qui peuvent être décrits comme étant des blessures liées au stress post-traumatique (BSPT), y compris la dépression, la toxicomanie et le trouble de stress post-traumatique (TSPT) cliniquement diagnostiqué.
Pourquoi Sécurité publique utilise le terme « blessure de stress post-traumatique » plutôt que « trouble de stress post-traumatique »?
Pendant la consultation avec les agents de la sécurité publique, SP a entendu parlé des répercussions des stigmates liées à la santé mentale dans la communauté de la sécurité publique et de la manière dont le terme « trouble » peut être perçu de façon négative, ce qui peut rebuter les agents de la sécurité publique à demander de l'aide ou un traitement pour des problèmes de santé mentale professionnels. Par conséquent, SP et les partenaires fédéraux ont adopté le terme « blessures de stress post-traumatique » pour mieux caractériser les problèmes de santé mentale professionnels comme étant des blessures résultant des tâches quotidiennes et pour aider à sensibiliser les gens au fait que les répercussions sur la santé mentale de l'exposition à des événements traumatiques vont au-delà du TSPT cliniquement diagnostiqué et comprend d'autres problèmes, comme la toxicomanie et l'alcoolisme, l'anxiété, la dépression et autres. Le but est que ce libellé aidera à réduire les stigmates associés aux problèmes de santé mentale et créera un milieu d'acceptation et d'inclusion.
Quelle est la définition clinique du TSPT?
Le TSPT est un trouble anxieux causé par des événements traumatisants vécus, comme des situations de combat, des agressions physiques ou sexuelles, des catastrophes, des attaques terroristes et des accidents graves qui peuvent mener à des problèmes de comportement sociaux ou familiaux ainsi qu'au travail ou à l'école.
Quels sont certains des symptômes associés au TSPT?
Le TSPT peut comprendre les symptômes suivants :
- Revivre le traumatisme (p. ex., des flashbacks, des cauchemars ou le fait de devenir très bouleversé lorsqu'on se rappelle le traumatisme).
- Éviter des endroits ou des gens parce qu'ils vous rappellent le traumatisme, vous isoler des autres et vous sentir engourdi.
- Une augmentation de la sensibilité (p. ex., se sentir sur ses gardes, être irritable, avoir de la difficulté à dormir).
- Il présente souvent des troubles secondaires (p. ex., la dépression, l'anxiété, les idées suicidaires).
Le TSPT doit être diagnostiqué par un clinicien certifié. Si vous, ou une personne que vous connaissez avez ressenti certains de ces symptômes, communiquez avec votre médecin ou un professionnel qualifié de la santé mentale afin d'en discuter.
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